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Désintégration, d’Emmanuelle Richard : un livre écrit sous perfusion de rap

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Lors de la dernière rentrée littéraire, en septembre 2018, paraissait le troisième roman d’une jeune écrivaine : Emmanuelle Richard. Désintégration avait déjà tout pour attirer l’attention, grâce au très bon accueil critique qui lui a été réservé. Mais c’est une particularité intrigante qui m’a vraiment décidée à le lire : sur la traditionnelle page de remerciements, à la fin du livre, figure une playlist de ce qui a été écouté par l’auteur pendant l’écriture, ce qui est déjà assez original. Mais surtout, cette playlist ne contient pas n’importe quels artistes, jugez plutôt :

Si on a plutôt l’habitude d’analyser l’influence de la littérature sur le rap (voir ici ou ), voici venue l’occasion de faire l’inverse…

Quand on écrit un roman en écoutant du rap, ça donne quoi ?

Une bande-son éclectique et ultra-contemporaine

Commençons par analyser la playlist, qui rassemble une quarantaine d’artistes et de groupes. À quasiment 100%, il s’agit de rap français (ou plutôt : francophone).  Et dans l’ensemble, c’est du rap contemporain : il y a quelques classiques qui datent un peu, mais surtout beaucoup de jeunes du moment. C’est donc une playlist vraiment ancrée dans l’époque contemporaine.

On y retrouve du rap étiqueté « littéraire », notamment avec la quadruple-présence de Nekfeu : sous son nom, mais aussi avec 1995, L’Entourage, et le S-Crew. La trinité du rap conscient est également présente : Youssoupha, Médine et Kery James.

Mais attention à ne pas en déduire hâtivement qu’Emmanuelle Richard n’écoute que du rap « intello » de prof de français. Sa playlist accorde aussi une grande place à des rappeurs plus connus pour leur énergie ou leurs morceaux dansants que pour leurs textes : Hamza, 13 Block… Voire des rappeurs à mauvaise réputation littéraire, méprisés par les élitistes qui jugent leurs textes pauvres, bêtes et sans valeur : PNL, ou encore Niska réduit à ses « pouloulou »…

Dans le rap actuel, Emmanuelle Richard cite aussi bien ceux qui sont déjà devenus classiques et connus de tous (Nekfeu, Orelsan) que les petits nouveaux (Paname Bende, Freeze Corleone, Oboy…), que le lectorat de Raplume connaît bien, mais pas forcément le grand public.

Tout cela témoigne donc d’une bonne connaissance du rap français actuel, loin des clichés, ce qui ne fait que nous donner encore plus envie de plonger dans l’histoire.

Le monde ou rien

C’était le monde ou rien auquel je prétendais toujours. (p. 154)

L’histoire, justement : Désintégration est un roman narré à la première personne. Son héroïne, ou plutôt anti-héroïne, est issue de la classe populaire, et va découvrir la jeunesse dorée parisienne et le petit milieu culturel des bobos.

Emmanuelle Richard mêle deux temps du récit, qui s’alternent :

  • Le récit de la trajectoire de la narratrice : son départ de sa banlieue pour suivre ses études à Paris, ses galères et ses petits boulots, jusqu’à sa réussite dans l’écriture.
  • Le récit de son dîner avec un réalisateur, une fois qu’elle est une écrivaine reconnue.

À première vue, on peut s’attendre à un schéma de roman de formation classique, comme dans la littérature du XIXème siècle : un jeune héros ambitieux, parti de rien, parvient à faire sa place (Bel-Ami, Rastignac dans Le Père Goriot…). Mais Désintégration n’a rien d’une success story cliché à la « started from the bottom ». Le roman montre la difficulté du chemin vers une classe sociale supérieure, et surtout les nouvelles difficultés qui apparaissent une fois qu’on a « réussi », c’est-à-dire une fois qu’on est devenu un transfuge de classe, qui a changé de place.

Le roman dépeint la violence que l’on peut ressentir lorsqu’on fréquente des gens privilégiés, riches et insouciants, quand on vient d’un milieu moins favorisé. L’héroïne ressent d’abord le mépris des autres à son égard, avant de les mépriser elle-même, jusqu’à les haïr (une partie du livre s’appelle d’ailleurs La Haine, ce qui évoque automatiquement le film-culte, une référence encore aujourd’hui omniprésente dans le rap français).

Le titre, Désintégration, peut alors s’interpréter de deux manières :

  • La désintégration au sens d’échec d’intégration dans un autre milieu.
  • La menace d’une explosion (on sent la rage monter tout au long du livre) : l’héroïne devient une bombe humaine prête à tout casser, à tout désintégrer.

À force de récolter honte, rage et seum, j’étais en train de devenir une cocotte-minute. Grenade dégoupillée prête à exploser. (p. 167)

Désintégration aborde donc plusieurs thématiques que l’on retrouve aussi souvent dans le rap :

  • Le fait de ne pas trouver sa place
  • Le fossé entre Paris et la banlieue
  • La dénonciation d’une société injuste, avec beaucoup de réalisme dans les détails
  • Ce qui arrive quand on passe de l’ombre à la lumière, quand on perce
  • L’expression d’une rage, voire d’une haine

Mais au-delà des thématiques, c’est au niveau du style d’écriture que Désintégration se rapproche du rap.

Comment le rap impose son style

Comme on a vu, c’est du rap francophone qu’écoute Emmanuelle Richard (et non pas du rap US par exemple). Cette prédominance de la langue française montre qu’il ne s’agit pas juste de musicalité et d’énergie : cela met l’accent sur l’importance des textes, du travail sur la langue.

Emmanuelle Richard a justement une opinion extrêmement positive sur les textes de rap, comme elle l’a expliqué sur France Culture :

Les plus grands stylistes, aujourd’hui, se situent probablement du côté des rappeurs : y a une puissance d’évocation, y a des images qui sont tellement percutantes, que c’est d’une richesse artistique incroyable.

Quelques points communs dans le style d’écriture

Dans l’écriture d’Emmanuelle Richard, on retrouve un rythme, une énergie, en même une rage, qui ne sont pas sans rappeler le rap. Cela passe notamment par l’utilisation de l’anaphore : p. 20 à 26, par exemple, quasiment toutes les phrases débutent par « Je ne sais plus quand », ce qui crée un effet de scansion et insiste sur la perte des repères.

À l’occasion, Emmanuelle Richard utilise également le même vocabulaire que celui du rap (plus généralement, c’est le langage de la majorité des jeunes d’aujourd’hui) : « seum », « faire la pute », « faire buller le shit »… Mais attention, le livre n’est pas écrit dans un style oral et argotique : Emmanuelle Richard se permet simplement l’inclusion d’un vocabulaire moins « noble » à l’occasion.

Des punchlines mises en exergue

Une des parties de Désintégration s’ouvre sur 4 citations mises en exergue :

Les deux premières (PNL et Lunatic) ont en commun la haine et la violence, le décalage avec la société. Les deux dernières (Nekfeu et Damso), elles, évoquent le changement des autres quand on perce. Autrement dit, Emmanuelle Richard condense l’essentiel de son propos dans quelques citations.

Ici, la citation est directe, la référence est claire. Mais on trouve plusieurs sortes de références dans le corps du roman, plus ou moins directes. Et c’est PNL qui revient le plus souvent.

L’insertion de segments de texte, sans guillemets

Dans ce cas, les citations apparaissent non modifiées, mais sont insérées de manière fluide dans le reste du texte. Il peut s’agir de citations très courtes, voire de simples onomatopées caractéristiques de PNL :

Je me vis bondir par-dessus le comptoir de la caisse comme une sauvage pour les étrangler, ounga wawa (p. 188)

Mais à vrai dire, il n’y a quasiment aucune citation de ce type : elles sont presque toujours un peu modifiées, comme on va le voir.

La réécriture paraphrastique

On parle de paraphrase parce que le fond de la citation reste le même, mais la formulation change un peu : les citations sont légèrement réécrites en fonction du temps verbal et/ou de la personne, en harmonie avec le reste du texte.

Mais le courage emmerdait ma peur (p. 154) // « J’ai l’courage qui emmerde ma peur » (PNL, Jusqu’au dernier gramme)

On faisait juste buller le shit (p. 161) // « Le shit bulle » (PNL, Le monde ou rien)

Je ne comprenais pas ce qu’ils ne comprenaient pas (p. 172) // « J’comprends pas pourquoi on m’comprend pas » (PNL, J’comprends pas)

Mon genre, à moi, c’est plutôt les garçons qui aiment une vie courte le bras long. Ceux qui touchent la balle et font la brésilienne (p. 200) // ici, on a un doublé : « J’ai une vie courte, le bras long » (PNL, La vie est belle) et « Tu toucheras pas la balle, on te fait la brésilienne » (PNL, Bené)

On assiste ainsi à une sorte de fusion entre les paroles de PNL et le texte d’Emmanuelle Richard. Les citations de PNL, en étant réécrites, sont rendues plus « littéraires », dans le sens où on ne s’attend pas à lire du PNL conjugué au passé simple (« tout niquer devint vital », p. 184).

L’utilisation de noms associés à l’univers PNL

On retrouve tout particulièrement la galerie des personnages Disney qui peuplent les sons de PNL :

Mowgli de la jungle qui allions finir par nous armer en rangs serrés par milliers. (p. 182)

Certains de ces hommes qui m’invitent à aller voir des expositions sont gentils, parfois intéressants, mais ils ne sont pas Simba. C’est Simba que je veux, c’est Simba que j’attends maintenant. Je ne négocie plus. (p. 201)

[…] ça faisait trois ans que je n’avais touché ni tenu dans mes bras aucun autre être humain, ni glissé ma main dans la main de quelqu’un, Jasmine pour personne. (p. 205)

Conclusion

Pour terminer, il est intéressant de remarquer que c’est PNL qui occupe une place prépondérante dans ce livre, et non pas un type de rap a priori plus « littéraire ». De plus, le roman d’Emmanuelle Richard nous donne une preuve, s’il en fallait une, que la littérature peut être en contact avec le monde dans lequel elle vit et adopter différentes formes, et que le rap n’est pas « une sous-culture d’analphabètes ». Si on a l’habitude d’analyser l’influence de la littérature sur certains rappeurs, on va aussi probablement de plus en plus assister à l’inverse. Rap et littérature peuvent se nourrir l’un l’autre, dans une interaction réciproque. Bref, lisez Désintégration.

Désintégration, Emmanuelle Richard, éditions de l’Olivier, 16,50€

Et pour en savoir plus sur Emmanuelle Richard et sur l’écriture de ce livre : très bonne émission de France Culture à réécouter ici

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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