Nous suivre

Actus

Alvin Chris : « Après-Vous » – Interview

Antoine

Publié

le

Auteur mais aussi compositeur, Alvin Chris est avant tout un passionné de rap multi-facettes, ayant fait ses premiers pas dans le boom-bap et la multi-syllabique avant d’ouvrir sa palette artistique à d’autres sonorités. De sa musique naitra les EP « Amour Amer » en 2018 et « Enchanté » en 2020. Deux ans plus tard, l’artiste présente son nouvel EP « Après-Vous » qui synthétise ce qu’il sait faire de mieux. Intimistes et sincères, ses textes prônent la réconciliation et l’acceptation de soi, portés par des sonorités riches en influences, du RNB à la House en passant par la Funk. Rencontre avec un rappeur à la croisée des styles.

Ton nouvel EP s’appelle « Après-Vous » et sonne comme la suite logique de « Enchanté » . A quel moment l’as-tu conçu par rapport au premier ?

En fait, je les ai pensé simultanément. Le premier, c’était un ensemble de morceaux que j’avais déjà et que j’ai rassemblé. C’est un exercice qui n’est pas simple car je suis très attaché au format (EP / Mixtape / Album). Comme cette suite de morceaux me permettait de me présenter, je l’ai appelé « Enchanté » . Et celui d’après, j’ai voulu l’intituler « Après-Vous » pour mettre une esthétique autour des titres, sans forcément qu’il y ait un concept lourd à porter dans les morceaux.

Le projet s’ouvre sur « Ça m’arrange » , un morceau turn up totalement rap. Est-ce que tu te souviens de ton premier rapport à l’écriture ?

Les premiers moments où j’écrivais seul de mon côté, ça remonte au collège. C’était des écritures d’invention, des histoires… Les exercices qu’on nous faisait faire à l’école quoi, ça j’aimais bien. J’avais aussi un carnet où j’aimais bien écrire. Puis le rap est arrivé très vite, je devais être en 4ème ou 3ème. Ça me faisait kiffer d’écrire des rimes, j’écrivais même sur ma copie double.

Tu prends souvent des flows très mélodieux et on sent un vrai travail sur ta voix. A quel moment le chant est rentré dans l’équation ? Comment tu le travailles aujourd’hui ?

Si tu veux, ma construction artistique, elle est un peu bizarre (rires). J’ai toujours aimé la musique au sens large, et ma première approche avec ce domaine en tant que tel, c’est la guitare. A l’époque où je commençais à écrire, j’apprenais la guitare en parallèle et je faisais pas mal de covers. Des sons de Ben Harper, de soul, d’Alicia Keys… Mais pendant longtemps, je séparais cet aspect là de l’écriture. Pendant longtemps j’ai fait du rap, mais de manière isolée du chant et de la musique, qui sont pourtant des choses qui ont toujours été en moi. Mais avec l’évolution du rap, il y a eu un moment où j’ai eu envie de faire un pont entre les deux. Et lorsque la trap s’est installée vers 2013 – 2014, j’ai dû poser sur des BPMs plus lents qui t’obligent à mettre de la musicalité. Et c’est à ce moment là que j’ai compris que je pouvais faire un pont entre la musicalité que j’ai toujours eu au fond de moi et le rap, pour faire des morceaux qui me ressemblent.

J’ai cette exigence quand je fais des titres de « mettre un bout de mon âme dedans »

S’agissant du rap, est-ce que tu as été influencé par des rappeurs en particulier ?

Bien sûr ouais ! LE rappeur qui m’a donné envie d’écrire, c’est Youssoupha, surtout en 2007 quand je me prends « Eternel Recommencement » . Je m’identifie beaucoup à lui car c’est un mec qui est congolais comme moi, et ça me faisait kiffer d’entendre un mec avec la même identité que moi rapper en français et raconter ses histoires de « mec du bled » . Je suis aussi un grand fan de Doc Gyneco. « Première Consultation » , c’est un album qui m’a matrixé et même encore aujourd’hui. Sinon, mes bases en rap français c’est toute l’école MC Solaar, Oxmo Puccino. J’ai été biberonné à ce que certains appellent « le rap à l’ancienne » , celui des années 90. Puis ça évolue avec le reste… J’ai autant pu être inspiré par des mecs comme Booba que Orelsan, Féfé du Saïan Supa Crew… Dans la musicalité du rap américain aussi, je me retrouve beaucoup chez Anderson .Paak, Kendrick Lamar, Mac Miller, Kanye West…

Il y a un fil conducteur qui ressort de l’EP : l’acceptation de soi, notamment sur le dernier morceau. Est-ce que tu penses t’être d’avantage trouvé avec ce projet là ?

Oui bien sûr, y a ce sentiment là. Ça fait plus de 10 ans que je rap maintenant, et quand t’as rappé dans tous les sens, y a un moment où tu te demandes « qu’est-ce que j’ai à faire maintenant ? » . Et maintenant, j’ai cette exigence quand je fais des titres de « mettre un bout de mon âme dedans » . Je sais que je pourrais faire plein de morceaux, mais j’ai vraiment envie que ce que je sors soit empreint de mon état d’esprit. Et j’ai ce sentiment qu’avec ce projet là, j’ai enfin réussi à faire quelque chose qui me ressemble et qui digère toutes les influences dont je t’ai parlé. Aussi, je me pose plus vraiment de questions sur la direction artistique et je commence à faire naître la couleur que j’essaye de développer depuis longtemps.

Tout ça passe aussi par ma rencontre avec Make A Meal, qui est un producteur avec qui j’ai vraiment une très bonne alchimie, parce qu’il m’a permis de faire évoluer ma musique et d’aller artistiquement jusqu’au bout de mes envies.

Crédits Photo : Pierre-Alain Mambou

En parlant de la production, est-ce que ton processus créatif a évolué depuis cette rencontre ?

Je parle beaucoup avec lui et il sait exactement ce que j’aime. On a écouté beaucoup de prods ensemble et c’est aussi un artiste, donc il connaît mes goûts. Je lui ai beaucoup parlé de comment je faisais de la musique et qu’est-ce que j’avais envie de faire. Comme je suis aussi producteur, je peux carrément lui dire le nom du preset du synthé que j’aime dans Omnisphere. On partage beaucoup de points communs, donc il sait le genre de basse que j’aime, les textures de son qui me plaisent et qui vont bien avec ma voix… Donc nos discussions sont super techniques et à la fois y a mille façons de faire différentes. Parfois je lui envoie juste un acappella sur une production qui m’a inspirée. Parfois on est en studio, il part sur des accords qui me parlent et j’écris directement dessus, comme pour « Séquence Emotion » par exemple. On a fait l’instru la veille de l’enregistrement et c’était les dernières sessions avant qu’on rende les pistes. Donc voilà, y a vraiment pleins de façons différentes de fonctionner avec lui !

Tu sembles aussi accorder une place importante aux visuels, je pense notamment au clip de Bug et à la place de la danse dans ta musique. C’est quelque chose que tu réfléchis pas mal en amont ?

Carrément, c’est quelque chose que j’ai appris avec le temps et que j’apprends encore. Aujourd’hui la musique s’écoute en grande partie avec les yeux, et pour moi, le visuel que tu accordes à ta musique c’est comme la façon dont tu t’habilles quand tu sors de chez toi. Tu peux très bien faire le choix de ne pas y faire attention, mais dans tous les cas, on retiendra quelque chose de toi, comment t’es habillé. Donc autant essayer de s’orienter vers quelque chose qui te ressemble. Sur mes clips y a trois réalisateurs différents, mais c’est toujours des gens avec qui j’ai de très bonnes relations. En fait je fais des moodboards et je leur montre des choses auxquelles je m’identifie. Notamment le clip de Bug réalisé par Johane RIACHY, qui est une amie architecte de formation. Mais vu qu’on discutait beaucoup de l’image et que je la sentais passionnée, j’ai senti que ça pouvait donner un truc sympa. Tout ça pour dire que oui, la danse, je trouve ça cool ! Parce que mes refs c’est aussi Michael Jackson, des artistes complets. Et j’ai vraiment envie qu’à terme, toutes les petites oeuvres dans lesquelles je peux mettre mes mains puissent avoir quelque chose qui soit travaillé et sympa.

Est-ce que tu écris tes morceaux dans l’optique de la scène ?

C’est pas un aspect qui rentre en compte, mais je devrais peut-être ! Plus j’en fais et plus je me dis que je devrais y penser d’avantage, mais je préfère faire mes morceaux comme je les sens, puis les retravailler ensuite pour la scène. Parce que parfois, ce qui fonctionne sur scène ne passe pas aussi bien à l’écoute. Et tu peux aussi te priver d’un morceau qui s’écoute bien pour privilégier des sons plus « bourrins » sur scène. Or c’est pas vraiment dans mon ADN, donc je fais attention à ne pas mélanger les deux.

On note un seul featuring sur ce projet, et c’est le chanteur canadien David Campana. Comment est-ce que tu choisis tes connexions ? Est-ce que c’est des personnes que tu connaissais déjà personnellement ?

Dans ce cas là, c’est pas quelqu’un que je connaissais personnellement. J’étais en contact avec une émission au Québec, et on a dû y faire un live et une interview ensemble. J’ai parlé de la scène rap québécoise que je connais un peu et je leur avait fait comprendre que je kiffais ce qu’il s’y passait. On nous a mis en contact et je suis direct tombé sous le charme de son travail, je le trouve vraiment chant-mé, il a grave un truc. J’aime bien découvrir de nouvelles vibes et je rêve qu’il se passe au Québec un peu ce qu’il s’est passé pour Bruxelles en 2016.

Loud avait pas mal fait de bruit à un moment !

C’est vrai, y a eu un élan mais il est arrivé un peu seul. Ca aurait pu être le capitaine d’un grand raz de marée mais on sait jamais, ça va peut être se produire ! En tout cas j’avais envie de mettre en avant la scène québécoise, et c’est quelque chose qui se fait pas tant que ça finalement.

Crédits Photo : Pierre-Alain Mambou

Dans le dernier morceau du projet K.O, tu dis « peut être que ma réussite est une putain d’erreur » avant de préciser « j’ai rien réussi, c’est moi la putain d’erreur » . Est-ce que ça t’arrive encore de douter ?

Tout le temps, constamment même j’ai envie de te dire. Ma carrière avance petit à petit, mais je suis pas non plus un mec archi identifié. Maintenant, j’ai pensé cette phrase pendant les phases de doute où t’arrives à cracher sur tous tes accomplissements et où tu te dis que plus rien n’a de valeur. Et j’avais envie de mettre en relief ce truc là, parce qu’on est tout le temps biberonné à la réussite des autres, notamment avec les réseaux sociaux… C’est aussi une partie de moi que je montre pas, et que les artistes ne montrent pas non plus généralement. J’avais envie d’être sincère et de montrer aussi cet aspect là.

 J’aimerais revenir sur le morceau « Coucou c’est encore moi » de ton précédent projet, qui était devenu viral sur TikTok. Est-ce que tu t’y attendais, et est-ce que c’est un paramètre qui rentre dans ton calcul maintenant ?

C’est un morceau qui m’a beaucoup apporté, mais je suis pas un utilisateur régulier de TikTok. Après, je reste à l’affut des outils et des opportunités que ça peut engendrer. Un peu comme Twitch maintenant, je pense que les artistes devraient y aller, y a un vrai créneau ! Pour revenir à TikTok, j’étais conscient qu’il y avait un truc à faire avec, mais pas du tout que ce titre là allait faire ce qu’il a fait. A cette époque là, je sortais des vidéos toutes les semaines, des freestyles d’une minute, et lui c’était l’épisode 2. Donc c’était même pas un morceau à la base, c’est qu’après que je l’ai mis sur les plateformes. Du coup forcément, j’ai essayé de le refaire plein de fois, mais ça n’a jamais fonctionné (rires). J’ai juste accepté que ce morceau là a trouvé un public au bon moment, et c’est pas quelque chose que tu peux reproduire quand tu veux. C’est la magie d’Internet, et par définition, quelque chose de viral ne repose pas sur un calcul.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Que la suite d’Après-Vous soit sortie avant l’été !

Après-Vous d’Alvin Chris est disponible sur toutes les plateformes de streaming en cliquant ici.

Auteur/Autrice

Continuer de lire
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Actus

Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

Publié

le

Par

Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

Auteur/Autrice

Continuer de lire

Actus

Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

Avatar

Publié

le

Par

,

L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

Auteurs/autrices

Continuer de lire

Actus

Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

Avatar

Publié

le

Par

,

L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

Auteurs/autrices

Continuer de lire

Tendances