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Booba : la culture du clash
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il y a 6 ansle
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KAZUMA-PROLOGUE-
Bonjour, tu viens de cliquer sur un lien Raplume, donc toi, tu t’appelles forcément Camille, t’as entre 13 et 23 ans, t’es un(e) petit(e) blanc de la classe moyenne, tes parents t’ont bien élevé et donné pas mal d’amour – sauf quelques fois peut être, où ils ont en été avares, vu que t’aimes bien Columbine.
T’es un enfant sans trop de problèmes, t’es moyen en cours, moyen en sport et t’es même moyen en amour. T’es une sorte d’Orelsan du pauvre, d’ailleurs tu trouves sûrement que c’est le meilleur rappeur français « EVER« , comme dit précédemment, c’est normal, parfois t’as manqué d’amour…
Pourtant t’es pas méchant, t’es ouvert(e) d’esprit quand tu le veux, t’es plein de bonne volonté, t’es moderne et en accord avec ton temps, t’écoutes du rap de toutes les couleurs (même si tu préfères celui aux teintes de rose marquées, faut pas déconner non-plus). Tu rêves de changer le monde et d’entreprendre, tu dénonces pas mal d’injustices et n’hésites pas à défendre des minorités (enfin, souvent, il peut arriver que, par totale coïncidence, ce soit les mêmes injustices que dénonce Nekfeu dans ses chansons, mais c’est totalement dû au hasard bien sûr…). En somme, t’es quelqu’un de très bien, mais c’était sans compter tes quelques défauts, tu penses que Lomepal est un rappeur sous-coté, que BigFlo et Oli représentent la vraie vie et donnent une bonne image du rap, et ton rappeur préféré a pour style vestimentaire une combinaison de jean slim, sweat noir, casquette rose et cheveux mi-longs…
Même si ça commence à faire beaucoup de défauts, tu restes quelqu’un de cool Camille. Dans ta vie de tous les jours, il n’y a pas trop de place à l’action et à l’adrénaline, donc pour compenser, t’écoutes du Fianso, tu joues à Fortnite, et ce qui nous ramène à notre sujet du jour, tu cliques sur les CLASHS !
Tu l’as bien compris Camille, au programme de cet article, nous aurons du clash, de l’Instagram, et du niquage de mères. Oui, tu as raison, nous parlerons de la routine de Booba en quelques sortes.
Rien de particulier à première vue, mais j’ai décidé de creuser un peu le sujet, et de prendre ce thème comme prétexte à une rétrospective (totalement subjective et partiale ; labellisée 90% #NoRatpi) des événements dans la carrière de Booba qui ont créé ce monstre/papi gâteux/légende (au choix) qu’il est devenu.
Petite piqûre de rappel néanmoins, histoire d’éloigner toutes les charognes à la recherche du lynchage gratuit (nous ne sommes pas Konbini et nous avons déjà réglé le compte des ratepies écervelées plus haut.) :
« Booba est le rappeur français n°1 de l’histoire du mouvement. »
Calme toi Camille, arrête de gesticuler, respire, reprend ton souffle. Ca y est, tu t’es repris.e, alors lis :
« Booba > tout les autres rappeurs francophones. »
Oui oui, ça ne sert à rien de crier, je ne t’entends pas…
Tu peux prendre ces affirmations sous toutes leurs formes, les analyser sous tous les angles, à l’heure actuelle, Booba est le rappeur français qui a eu la carrière la plus réussie, il est l’équivalent en terme de qualité et de longévité d’un Jay-Z français. Il a toujours su remettre en question sa musique, se réinventer, capter, voir même être à l’origine des tendances. Il a ainsi monopolisé le statut de véritable leader dont avait besoin le rap francophone. Ce n’est pas en terme de qualité pure que Booba est le meilleur, sûrement moins technique que certains, moins éclectique que d’autres, il n’en reste pas moins le plus constant de tous, celui qui est resté au sommet le plus longtemps, et qui continue de le faire !
…Oui Booba est la papa de ce game.
Une fois que ce « statement » a été fait, nous pouvons passer au reste de notre propos. Et le reste de notre propos envers le duc B2o n’est pas aussi sympa que notre intro.
C’est en effet suite aux derniers échanges tendus entre lui et le Master Gims que la réflexion de cet article m’est venue. Et comme toutes ces histoires de clashs éveillent en moi mes instincts les plus primitifs, mettent mon cerveau reptilien en ébullition, et que ce genre d’échanges se dégustent comme un « Big Kahuna Burger dégoulinant« , assorti d’un « Teriyaki Donut« , on va faire ça, façon Tarantino :
– Chapitre 1 : La terreur –
Camille, dans l’histoire que je vais te raconter, il y aura du sang, des larmes et des insultes aux mamans. Beaucoup de mauvaises choses seront dites et faites, et loin de moi l’idée de cautionner tout ça, mais sache que toute bonne histoire a besoin d’effets dramatiques, d’enjeux et d’objets de convoitise… La violence et autres batailles pour le pouvoir seront ici parties prenantes de notre intrigue, mais tu seras étonnée, aux détours d’escarmouches d’entrevoir de la poésie qui émane de tout ce bordel, les bassesses les plus pathétiques accoucheront alors de classic’shit, et putain écoute moi bien Camille ! Tu te diras que ça en valait la peine ! Que pour donner la vie à quelque chose de beau ; douleurs, cris et pertes fécales sont souvent de la partie.
Tant que Booba était dans la fleur de l’âge, celle de l’insouciance et de l’instinctif, il a tout décimé/déchiqueté sur son passage, semant désolation et fins de carrières prématurées sur sa route. À perte de vue on pouvait voir les cadavres souillés de rappeurs/producteurs/chaines TV/radios/directeurs d’antenne/animateurs et même parfois associés et amis entremêlés, dans un décor apocalyptique.
Logique retour des choses, quand on sait qu’Elie Yafa ne doit son succès qu’à lui-même. En omettant les quelques coups de pouces reçus ici ou là, par ses frères de misère, sa carrière, il ne la doit à personne.
D’abord danseur hip hop, pour le groupe « Coup d’État Phonique« , « Tic-Tac » comme il s’appelait à l’époque (quel blase de merde tout de même, « Booba » devient presque un aka stylé et viril à coté de ça), donc, Tic-Tac, été loin du « Roi d’la Hagra » qu’il est devenu aujourd’hui. C’est dans le milieu des années 90 qu’il fait ses armes dans le rap, entre mixtape de Cut Killer et compil’ Hostile, il livre ses premiers classiques. Et déjà à l’époque, alors qu’il faisait ses premiers pas dans le domaine, une odeur de souffre enveloppait son début de carrière, ses relations tendues dans le business le pousseront finalement à quitter son producteur et à rejoindre le collectif Time BOMB où il s’épanouira, accouchant du désormais légendaire : « Le crime paie«
Tu l’as compris, petit homme blanc cis et hétérosexuel, dès le départ le Duc montre un fort caractère, c’est une vraie petite teigne, il ne se laisse pas marcher dessus et ça sera ainsi tout au long de sa carrière, entre désaccords contractuels et marginalité du mouvement, les lumières du succès semblent alors bien loin, toutes les portes sont fermées et l’impasse se profile à l’horizon…
Confronté à la censure et à la surdité des médias dès le départ, privé longtemps de tribune pour exprimer son art, le Duc a défoncé les portes à coup de bélier : il s’est retroussé les manches et a « tout niqué » par ses propres moyens. Si Booba a innové en effet, c’est plus par nécessité que par réelle envie, son premier projet LUNATIC « Mauvais oeil », sorti en totale indépendance, a été le fruit d’une démarche de négation de ce qu’était la banlieue de l’époque, entreprise par les médias rap du moment, une démarche qui voulait donner une autre image de la banlieue et travestir ainsi la réalité du terrain ; et au temps où Internet n’avait pas le même rôle qu’aujourd’hui, les solutions à cet état de fait furent très vite épuisées…
Alors écoute moi bien Camille, à ce moment-là s’écrivait l’un des passages le plus important de l’histoire du rap français. L’indépendance allait être mise à l’épreuve des ventes, et du plébiscite populaire, les dés étaient jetés… et putain, la piraterie venait de commencer !
-Chapitre 2 : Le GAME-
Après avoir « tout niqué » avec son compère de toujours, grâce à leur projet devenu disque d’or (premier album en auto-production à obtenir une telle récompense), Booba qui venait de goûter aux joies de l’indépendance n’allait pas s’arrêter là. Il poussera en effet cette envie de liberté jusqu’au divorce avec Ali, donnant naissance à son premier bébé « Temps mort », sous le label 45 scientific. Il continuera par la suite son cheminement vers cette liberté artistique totale, en claquant la porte de son ancien label, signant ainsi ses premières vraies discordances et pseudo « clashs » dans le game.
Booba ne s’entendant plus avec « Jean-Pierre Seck » et les choix artistiques de sa structure, finira par quitter ces derniers en mauvais terme.
S’affranchissant de toute contrainte, le Duc pourra alors donner pleine mesure à son talent et à ses envies : fini les sons boombap, place à l’auto-tune, aux sonorités electro, et même quelques fois à la chansonnette. Parfois controversés, ses albums n’en reste pas moins des succès populaires sur la durée, contenant tous plusieurs classiques.
Le B2O des années 2000 a alors du succès, et ça fait jaser. Celui qui disait dans ses textes être le « boss » du rap game se retrouve la proie de tous ses contenders, qui ne veulent qu’une seule chose : le voir tomber.
Il ne se rend pas la tâche facile, par sa langue pendue et sa plume aiguisée, il entreprend au fil de ses textes de blesser l’ego des autres rappeurs.
Ça ne lui suffit plus de se déclarer au-dessus de ses concurrents du moment, désormais il n’hésite plus à tacler les anciens du mouvement.
C’est ainsi qu’en envoyant au détour d’une rime « NTM Solar IAM, c’est de l’antiquité », Booba montre qu’il n’en a rien à foutre du respect des anciens, le rap est une compèt, et il compte bien en être le champion!
Oui Camille, toutes ces histoires te donnent des envies de bagarre et de sang, mais calme tes hormones le kid, et écoute ce qui suit… Passe moi mon paquet de cigarettes « Red Apple », j’vais t’causer de ce qui se passe quand on veut graille toute la basse-cour :
-CHAPITRE 3 : La boulette-
Voilà, le décor est planté, BOOBA n’en a que faire des sensibilités de chacun, il pense qu’il est le meilleur et il le dit !
Il sait que tous les rappeurs sont en compétition de manière officieuse ; lui l’étale au grand publique, il veut être le « duc » du rap-game, et du vrai pas du faux ! Il est en effet irrité au plus haut point par les dérives du rap qu’a initié la TV, les Fatal Bazooka et autres « rap comiques » le dégoûtent. Mais son ego est aussi touché par un autre phénomène : « Diam’s ».
La boulette rafle tout sur son passage, et devient aux yeux des grands médias et d’une partie de la population le nouveau visage du RAP FR. C’est ici que commence la période des premiers clashs médiatiques de Booba, avec ses piques et son « carton rose » balancé à Sinik, autre tête d’affiche de l’époque. Il passe à la phase où il s’attaque frontalement à ceux qui l’irritent. Et dans ce nouveau contexte se joue en toile de fond l’une des plus anciennes inimitiés du pera français, les rancunes et les rancœurs s’additionnent, et un certain « Housni » ne semble pas avoir dit son dernier mot dans cette histoire !
-Chapitre 4 : Le CLASH-
Comme souvent, dans la carrière de Mr Bitume avec une plume, les désaccords contractuels sont à l’origine de ses rapports tendus dans le milieu; celui avec Rohff n’a pas échappé à la règle. C’est ainsi que pour de sombres histoires de droits de commercialisation sur certains des anciens titres de Booba (ce dernier voulait en échange un couplet dans un son d’Housni) que le clash entre les deux hommes a commencé !
L’impossibilité de sortir le feat en l’absence d’entente entre les deux partis, mettra à mal l’ego de Rohff qui voit là un manque de respect. Moi perso, Camille, le manque de respect, j’le retrouve dans le track oubliable que nous ont balancé nos deux protagonistes (ainsi que Rim’k), avec pour bien faire, un refrain « à chier » (badum tssss) Ndlr : le refrain était : « Pour ceux qui se torchent avec la main gauche et de l’eau«
La rancœur entre eux n’en finira pas de grandir. Connue de tous, elle demeurera néanmoins officieuse jusqu’au jour où Rohff décide de balancer sur Skyrock, en plein Planète Rap, après avoir bien « haggar » le petit Fred qui n’avait rien demandé (ah ces cailleras de cité, toujours là à s’attaquer aux p’tits blancs du coin #racisme_anti-blanc_ne_fermons_pas_les_yeux) : je cite : « Je ne suis pas l’autre zoulette de Booba« .
La suite, vous la connaissez, une tripotée d’insultes par interviews interposées, des sons vite oubliables et autres semi-classiques, FOUINY Babe qui vient y mettre sa tête pour se faire hara-kiri bien comme il faut, et enfin plein de montages photos très peu inspirés sur les réseaux !
Alors oui Camille, à défaut de fournir de nombreux classiques, cet épisode aura au moins eu le mérite de créer une certaine émulation dans la scène rap de l’époque, et peut-être même de permettre à d’autres rappeurs d’émerger, profitant de ce ‘gloubi-boulga‘ incompréhensible, qui aura duré plus de temps qu’il n’en méritait vraiment. Le public se désintéressera alors petit à petit de cette querelle d’ego, pour commencer à ouvrir les yeux sur les milliers d’autres alternatives qu’offre le reste de la scène rap, permettant ainsi à tes rappeurs préférés Camille (L’entourage & co) de prendre plus de place dans le paysage.
-Chapitre 5 : Les 3 glorieuses-
On pourra dire ce que l’on veut, mais le véritable vainqueur de ces clashs fut définitivement B2o, terrassant ses ennemis à coup de propagande sur le net. Il s’est avéré plus endurant, et souvent plus drôle que ses adversaires. Le public a alors choisi son roi, et Booba a pris son trône !
Les trois années qui suivront seront alors forcément très prolifiques pour le rappeur de Boulogne, il en profite pour se diversifier et lance sa propre plateforme média : OKLM. En route, il défonce aussi l’un de ses protégés Kaaris (Les lions bouffent souvent leurs progénitures pour éviter que celle-ci ne les remplacent, quoique les chats font aussi la même chose, donc à relativiser...) et fini ces 3 glorieuses, par un album considéré par beaucoup comme l’un de ses meilleurs projets : Nero nemesis !
Camille, tu me diras, c’est bien beau tout ça, mais cette impulsion donnée par les clashs, permettra-t-elle au roi des ratpis de continuer d’amuser la galerie pendant de nombreuses années ?! Et bien, la réponse est sans équivoque : NON.
En voyant en effet le risque que cette impulsion s’essouffle devenir de plus en plus concret – à l’image des autres rappeurs de sa génération qui à défaut de se renouveler ou d’avoir du buzz pour animer leurs carrières sont tombés petit à petit dans l’anonymat (obligés de faire des tournées style années 80, de sortir des rééditions d’albums, ou bien pire encore: de se reformer le temps d’un concert et d’un renflouement de caisses) – Booba, lui, a choisi une tout autre stratégie: celle qu’on pourrait appeler « la technique 50cent ».
Elle consiste en effet à prendre à partie une personnalité publique, et une fois qu’on l’a dans son viseur, lui balancer masse de piques et autres moqueries histoire d’amuser la galerie d’une part, et d’entretenir l’engouement autour de sa personne de l’autre.
Très efficace, elle permet à son utilisateur de booster sa carrière même quand il ne sort pas de projet et n’a aucune actualité. Johnny, Laurent Gerra, Didier Deschamps, Karine Lemarchand, et dernièrement Maître Gims semblent en avoir fait les frais !
Souvent décriée, cette technique n’est en fait qu’une allégorie de la dérive dans laquelle se trouve notre société, avide à tout moment d’entertainement et de consumérisme. Dans ce nouveau monde dans lequel nous vivons, il faut toujours être au-devant de la scène, l’industrie rap n’y échappe pas ! Alors qu’il y a quelques années, il pouvait bien s’écouler 4 ans entre deux albums sans que cela n’affecte la notoriété ou bien l’engouement qu’il y a autour d’un artiste, il faut désormais faire parler de soi tout le temps: l’effervescence doit être constante et Booba a bien compris cela !
Manipulant la « technique 50cent« d’une main de maître, il ne se prive pas pour autant d’en utiliser d’autres, sage shinobi qu’il est ! Il dégaine alors sa 2ème technique dite de la « Validation instagram » durant laquelle il apprivoise ses potentiels concurrents un par un, et fini par les transformer en fidèle alliés et supporteurs.
C‘est ainsi qu’il a su s’entourer des bonnes personnes, celles qui font le mouvement ! Déjà en 2013, Booba dédicaçait dans un de ses sons ‘Wati-B’ : « il n y a que Wati-B qui pèse akhi », on aurait alors pu le soupçonner de se lancer dans le prosélytisme, , car c’est tour a tour qu’il fera les yeux doux aux artistes influents du mouvement : Niska, Mhd , PNL et même dernièrement Vald. Tous passeront à la casserole !
Usant de son obscure technique, Booba saura se mettre du bon coté du « game », du coté fort, celui qui est en pleine lumière, pas de celui qui est en « hess » (cc Lafouine).
– Chapitre 6 : Psychanalyse de comptoirs –
Et au delà du besoins de buzz, Booba dans sa nature n’aime pas le calme, partageant sur son réseau(pouloulou) social préféré des photos où il dit s’ennuyer de l’absence de clashs entre deux albums. Il affirme que le game est mort sans lui, il en rie même, prenant ça plutôt à la légère.
J‘en arrive donc à penser Camille, que cette atmosphère de clash et de compétition est devenu un besoin pour le rappeur, une manière de se stimuler, de piquer son ego, de l’obliger à se dépasser, et surtout…à faire passer son ennui !
Quand on a une carrière comme celle qu’a Booba, on n’a plus grand chose à prouver, et quand de surcoit on vit loin du lieux d’où émergent les nouvelles trémulations de notre mouvement, il faut qu’on trouve un moyen de s y frotter, d’être toujours à la page, de rappeler qui on est.
Booba semble, par le biais des ces deux techniques précédemment citées, trouver là, la meilleur recette pour réunir tous ces paramètres, et d’assouvir ses instincts. Cela peut aussi se justifier par le fait que le Duc a baigné dans un environnement tendu, de lutte permanente, où il a souvent fallu aller au conflit pour prendre son due, et cela a façonné sa personne, sa manière de procéder, et créé l’être mi attachant, mi relou (micado) qu’il est devenu aujourd’hui.
– Chapitre 7 : peut être que j’ai tout faux –
Peux être que je fais là de la pseudo branlette analytique, Booba a toujours été connu pour son franc parlé, il ne s’est jamais imposé les contraintes des échanges de politesses et autres flatteries douteuses qu’ont la majorité des rappeurs entre eux, il a toujours dit ce qu’il pensait, au moment ou il le pensait, et peut être n’est ce la qu’une énième preuve que le duc est resté fidèle à lui même et a son tempérament.
Booba a toujours été un sale gosse et ce n’est pas près de changer.
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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…
We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)
Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.
Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)
Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.
VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)
On continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.
Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)
Toujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.
Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.
Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)
Après avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.
QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…
- 7 juin – WU TANG CLAN / NAS – Accorhotels Arena (Bercy)
- JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
- 23 juin – FESTIVAL DE NÎMES– Arènes de Nîmes : DAMSO
- 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
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Actus
Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)
L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.
Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube
Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.
Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :
Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap
Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop.
Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.
Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs
Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.
Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO.
Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia
Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français !
Jul : son 28ème album disponible le 9 juin
C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.
Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :
🚨 JuL annonce la sortie de son 28ème album en direct du stade Vélodrome
« C’EST QUAND QU’IL S’ÉTEINT ? »
📆 9 Juin pic.twitter.com/euKJTXjSIy
— RAPLUME (@raplume) May 14, 2023
Les certifications de la semaine
Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).
- Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :
Niro- OX7
- Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »
- Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho – « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »
- Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :
SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »
Auteurs/autrices
Actus
Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)
L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.
Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira
Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié.
La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube
À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi.
Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram
Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.
Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.
Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai
Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !
🚨Soirée RAPLUME à NANTES !
Avec :
▫️GREEN MONTANA
▫️CAPTAINE ROSHI
▫️COELHO
▫️KR MALSAIN📆 11 Mai
🎫 : https://t.co/W69fgLt54O pic.twitter.com/GxJzidDTCq
— RAPLUME (@raplume) April 24, 2023
Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France
« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».
L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.
Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.
Les certifications de la semaine
Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).
- Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :
Maes – Omerta
- Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :
Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100
- Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :
Jul – Indépendance
- Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »
- Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
PLK – « Bénef »
Ninho – « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »