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Orelsan, la vraie vie
Publié
il y a 6 ansle
Par
Raplume, Flavie RcrIl est là. Plus de 6 ans après « Le chant des sirènes » et deux ans après son album commun avec Gringe « Comment c’est loin« , Orelsan revient enfin en solo avec « La fête est finie« .
Attendu avec impatience par tous ses fans, d’autant plus après l’annonce de l’inespéré feat avec Nekfeu ; l’album a fait beaucoup de bruit.
Loin des tendances chill ou trap du rap actuel, Orelsan a sû conserver le style qui le caractérise.
« Jamais dans la tendance, toujours dans la bonne direction » comme disait l’autre non?
Nuance avec ses anciens albums, sur celui-ci on n’y retrouve que peu de personnages, et très peu de second degré, en effet à l’image de son classique « La peur de l’échec« ; sur cet album, le rappeur s’est clairement livré sur sa vie personnelle.
Vous pouvez retrouver toutes les meilleures phrases de l’album ici.
La vraie vie d’adulte
Qui ne s’est jamais reconnu dans un son d’Orelsan ?
En effet, ses sons traitent souvent de la société, mais aussi de la vie de monsieur tout le monde – d’un jeune français lambda, et des tracas de celle-ci.
Pour un jeune public, s’identifier à cet album pourra s’avérer plus compliqué; en effet, il nous parle essentiellement des problèmes lié à la fin de la jeunesse, et du début de la vie d’adulte – période parfois appelée « adulescence ».
Il ne faut pas comprendre par là le début de la majorité, mais bien la vie d’adulte : la fin des soirées entre amis, de l’alcool… Il nous décrit donc cette difficile transition entre la jeunesse de toute les folies, et le calme de la vie d’adulte. Et, comme il le dit à l’antenne d’ Europe 1, désormais, Orelsan boit du vin.
Ceci dit, il revient tout de même sur sa jeunesse – une période très importante dans son oeuvre, puisque dans « Notes pour trop tard« ; il donne, en s’inspirant de ses expériences et ses erreurs, un certain nombre de conseils à appliquer lors de l’adolescence notamment. Le morceau dure pas moins de 7 minutes alors autant vous dire que vous allez être servis !
« Donc écoute bien les conseillers d’orientation et fais l’opposé d’c’qu’ils diront. En gros, tous les trucs où les gens disent : « Tu perds ton temps », faut qu’tu t’mettes à fond d’dans et qu’tu t’accroches longtemps«
La célébrité
Si l’on peut se sentir concerné dans la plus part de ses sons, Orelsan traite aussi d’un sujet auquel relativement peu de fans peuvent d’identifier : les aléas de la célébrité.
Généralement, la célébrité est systématiquement vue comme une sorte de pouvoir : en effet elle est censé régler les problèmes financiers, facilité les approches avec les femmes, remplir le besoin de reconnaissance, etc… Mais, dans le morceau « Quand est-ce que ça s’arrête« , Orelsan établit le parallèle entre sa conception naïve de la célébrité avant qu’il soit connu du grand public et celle-ci, maintenant qu’il la vit au quotidien.
Le son commence donc avec la phase :
« J’croyais qu’en étant connu, ça résoudrait tous mes problèmes«
Pour se conclure sur un discours bien différent :
« Quand est-ce que ça s’arrête ?«
Comme pour exprimer le développement de sa pensée sur la célébrité au fil du temps.
Il va évoquer ce rapport négatif avec la célébrité plus vaguement dans d’autres son, comme dans Zone :
« Plus qu’un album et je m’fais refaire l’visage«
Un Orelsan romantique et même un discours féministe ?
C’est bien connu, avec ses chansons « St Valentin » ou « Sale pute« , Orelsan a eu de nombreux problème avec la justice – ainsi que la politique et la société, ayant été accusé de sexisme.
Or, Orelsan semble s’être servi de ce qui est devenu un « cliché » sur sa personne mais aussi de son rapport à la célébrité, pour dénoncer la vision négative et machiste que certains peuvent avoir à propos des femmes.
Dans le morceau « Bonne meuf« (un des seul son de l’album qu’il faut quand même prendre au second degré) ; il commence le morceau, encore une fois avec le discours qu’il avait avant la célébrité, et maintenant qu’il est célèbre.
« J’ai jamais su plaire aux bonnes meufs, alors j’détestais les bonnes meufs«
« Mais j’crois qu’j’suis devenu une bonne meuf, on m’parle dans la rue comme une bonne meuf »
Être célèbre lui a fait devenir ce qu’il n’aimait pas avant chez les « bonnes meuf« .
Si le son peut ressembler à une critique envers les femmes, on peut également penser qu’il faut le prendre dans le sens inverse. On pourrait penser à l’évolution de la pensée du personnage de « Sale pute » qui est aujourd’hui devenu connu :
« J’ai même insulté les bonnes meufs »
« Mais j’crois qu’j’suis devenu une bonne meuf »
Au delà de changement dans sa réflexion personelle, Orelsan aborde également un sujet très actuel, puisque l’omerta commence à se lever et les victimes à s’exprimer ; celui du harcèlement sexuel, que de nombreuses femmes subissent quotidiennement (Harcèlement de rue dans le cas présent)
« On m’parle dans la rue comme une bonne meuf
On m’suit dans la rue comme une bonne meuf
J’prends pas l’bus la nuit comme une bonne meuf »
Toujours sur ce track, on peut largement voir l’évolution du discours d’Orelsan, si, dans ses premiers sons il utilisait le second degré sans réel but, juste pour rire comme il a pu le faire dans « Sale pute« . Il use désormais de sa notoriété pour dénoncer des choses importantes, comme il le fait ici avec le harcèlement des femmes.
L’amour
Orelsan, qui affirmait il n’y a pas si longtemps (en 2015)
« Si j’écrivais des chansons d’amour, ce serait pour dire qu’il n’existe pas«
semble avoir radicalement changé d’avis sur le sujet.
« Paradis » en est la preuve. Un morceau où l’artiste multiplie les disquettes plus grosses les unes que les autres pour certains ou une ode à la sincérité amoureuse pour d’autres, il faut avouer que le titre est surprenant venant de celui qui a si souvent critiqué la vision traditionnellement utopiste de l’amour. Ce morceau semble pourtant tenir à cœur à l’artiste qui le désigne comme sa « première chanson positive« . On y apprend que l’artiste est en couple, dans une relation stable, fusionnelle et durable puisqu’il semble éperdument amoureux
« Ça fait 7 ans qu’on sort ensemble depuis 2 semaines […] Rien n’a bougé depuis nos premiers je t’aime«
à l’écoute de cet incroyable titre, autant vous dire que sa meuf doit être comblée, tout autant que les fans, qui découvrent une nouvelle facette du rappeur. Paradis restera sans doute l’une des plus belles déclarations d’amour, tous genres musicaux confondus.
Le deuxième titre où le caennais évoque la passion est indéniablement Lumière, où l’idée de l’amour est présente de façon implicite : la « lumière » qui vient éclairer Orelsan étant tout simplement sa femme. Ce morceau totalement hyperbolique raconte comment il l’a rencontrée et de quelle façon celle-ci a changé sa vie.
C’est celle que j’attendais, j’savais pas qu’j’attendais
J’croyais pas en l’amour avant d’le voir en vrai
Ainsi, l’un des plus nobles sentiments, qui était auparavant sujet à rire pour l’artiste, est devenu l’une des principales thématiques de son troisième album. De ce coté-ci, l’artiste est plus épanoui que jamais et veut nous le faire savoir.
Et je clôt cette partie par la conclusion d’Orelsan lui-même…
La famille
On le sait, Orelsan est très proche de sa grand mère, Janine, qu’il a même déjà fait chanter dans un de ses morceaux !
Mais, pour autant, il n’a pas l’air d’être autant fan de tous les autres membres de sa famille…
En effet, dans l’étonnant « Défaite de famille« , morceau rempli de clichés et de caricatures, il va jouer son propre rôle dans un dîner de famille, et décider de « faire un speech » selon ses propres mots ; autrement dit, balancer tout le mal qu’il pense du petit cousin à la grande-tante.
Une pluie de punchlines, de critiques, et de réflexions plutôt négatives, sont donc présentes sur ce son, et cela pour notre plus grand plaisir :
« Merci Arnaud d’être venu t’prendre en photo pour alimenter tes réseaux sociaux, profiter d’être avec quelques prolos pour pouvoir encore plus jouer les bobo »
« Si vous n’avez pas peur du vide, regardez Murielle dans les yeux »
Le son ressort de l’album de par son originalité – qu’il tient également de son instrumental particulier, et la dérision permanente de ce que pense Orelsan des membres de sa famille (Bien qu’il précise en interview que ce ne sont pas les vrais prénoms, etc.)
Et, paradoxalement, le son se clôt un mignon « Mamie je t’aime« , démontrant encore à quel point il tient à sa grand mère, et pour montrer qu’à elle, il ne lui trouve pas le moindre défaut !
Son attachement pour la ville de Caen
On le sait, Orelsan vient de Caen, en Normandie, et il en est très fier. En effet, il a toujours évoqué sa ville d’origine (qui est Alençon en vérité, mais l’artiste a toujours plus gravité autour de Caen) dans ses textes, et sur cet album il a même décidé d’y consacrer deux morceaux : « Dans ma ville on traîne » et « La pluie« , implicitement.
« Ma ville est comme la première copine que j’ai jamais eue, j’peux pas la quitter, pourtant, j’passe mon temps à cracher dessus »
Véritable amoureux de sa ville, il n’hésite tout de même jamais à la critiquer. On peut presque y voir une relation similaire à une relation amoureuse, il lui trouve pleins de défauts, mais au fond, ce sont ses mêmes défauts qui font qu’il l’aime tant.
« J’la déteste autant qu’je l’aime, sûrement parce qu’on est pareils »
On comprend aisément qu’il y a passé la quasi-totalité de sa jeunesse, qu’il semble en connaître chaque recoin comme sa poche, mais aussi avoir été marqué par le moindre bâtiment qui la compose.
Même si c’est sa ville qui est évoquée, on peut tous aisément se reconnaître dans ses textes, même si il ne parle donc pas des mêmes lieux, les situations peuvent convenir à la plus-part des adolescents notamment dans le son Dans ma ville on traîne.
« J’ai tellement traîné dans les rues d’Caen, avec une bouteille où tout l’monde a bu dedans »
Il est plus compliqué de se reconnaître dans La pluie si on ne vient pas de la partie Nord de l’Hexagone, dont il décrit la situation météorologique triste et monotone (incarnée par l’idée de la pluie).
« Chez moi, y’a du soleil quarante jours par an, tu peux passer la plupart de l’année à l’attendre »
Même si la plupart des thématiques évoquées à propos de la ville aux cent clochers semblent être péjoratives, il avoue tout de même y être habitué et fortement attaché.
Les feats de l’album
Nekfeu
On commence avec le featuring indéniablement le plus attendu, et ce depuis 2011.
Orelsan ft. Nekfeu, Nekfeu ft. Orelsan, voilà sûrement une des collaboration dont l’attente cristallisait les attentes des fans de rap français depuis des années.
Ce featuring, qui était à la base censé figurer sur Cyborg – comme l’a expliqué Orel lors de son Planète Rap, mais qui par manque de temps n’est au final pas apparu dans celui-ci vient apporter encore une touche de qualité à La fête est finie.
« Nekfeu, Orelsan, Neksan, Orelfeu, qu’est-ce que t’attendais d’mieux ? Étoiles dans les yeux »
L’espérance de cette collab chez les fans semble bien avoir été saisie des deux rappeurs, et dans leurs paroles on ressent clairement une entente parfaite entre les deux artistes, sorte d’alchimie ou de fusion.
« Même à l’école, les professeurs ne comprenaient pas comment je pouvais niquer mon avenir, je devais trouver ma voie : j’avais du mal à choisir entre les trois premiers pokémons »
Les punchlines sont présentes, le flow aussi, puisque ce morceau est l’un, si ce n’est LE plus rap de l’abum. Mais si on devait apporter une critique sur le son ce serait surtout le manque de cohérence dans le texte. En effet, si les phases sont souvent de qualités on ne suit pas un réel fil conducteur tout au long du morceau, contrairement à la majorité de ceux présents dans l’album qui traitent d’un sujet bien précis.
Mais au delà de ça le son reste d’une qualité évidente, et cela n’empêche certainement pas de l’écouter en boucle !
Dizzee Rascal
Assez inattendu sur l’album et en particulier dans le morceau où deux poids lourds du rap français posent, le rappeur anglais Dizzee Rascal n’est pourtant clairement pas venu faire de la figuration.
Lui aussi, et ce malgré la barrière de la langue, semble avoir compris la vibe du morceau et triple la fusion avec les deux rappeurs précédents, puisqu’ils se lancent également des clins d’oeil entre eux.
« Histoire de pouvoir retrouver l’même feeling, qu’à l’époque où j’recopiais les flows d’Dizzee »
« I don’t speak French but whatever he’s saying, that work a rasclart flow, I ain’t playing! »
Dans son couplet en anglais, il va principalement raconter comment Orelsan l’a approché pour le feat, mais aussi à quel point il a adoré ce qui a été posé plus tôt par Nekfeu et Orel.
Stromae
Le génie belge, que l’on retrouve de plus en plus sur des projets de rappeurs francophones – Bigflo & Oli étant les derniers en date, n’a pas manqué à l’appel et est lui aussi présent sur le projet d’Orelsan.
Ce n’est pas la première fois que les deux artistes travaillent ensemble, ils avaient déjà notamment collaboré sur le track « AVF » (Stromae x Orelsan x Maitre Gims) dans l’album Racine Carrée du chanteur belge. Orelsan a aussi précisé au micro de Mouloud Achour qu’il avait aidé Stromae à finir certains de ses textes lorsque celui-ci en avait besoin.
Stromae a composé la chanson « Dans ma ville on traîne« , mais on le retrouve également en featuring dans le son « La pluie« , où l’on entend sa voix – la première fois depuis longtemps.
Si dans l’on ressent clairement l’empreinte de Stromae, et son exceptionnelle musicalité, on pourrait être déçu de ne le voir qu’au refrain, et non pas sur un couplet entier!
Ce qui est intéressant dans le son, c’est qu’ils traitent du mauvais temps caractéristique de leur ville d’origine ; si, automatiquement, on se dit qu’ils parlent de Caen, on peut aussi interpréter que Stromae n’a pas été choisi uniquement pour son génie musicale mais aussi pour la ville de la quelle il vient : Bruxelles. Car oui, à Bruxelles, la pluie, ce n’est pas ce qu’il manque !
Malgré la météo capricieuse évoquée tout le long du son, ils ont également beaucoup insisté sur le fait que malgré les défauts de leur ville respective, ils les aiment profondément et font ressentir une sorte de nostalgie pour celles-ci !
« Toujours autant d’pluie chez moi, mais il fait quand même beau, il fait beau »
« Trempé, j’aurais jamais pensé… qu’le mauvais temps finirait par me manquer »
Maître Gims
L’apparition de ce feat sur la tracklist a fait couler beaucoup d’encre, en effet certains reprochait sa présence sur l’album catégorisant Maître Gims comme un chanteur devenu beaucoup trop mainstream et commercial.
Chez Raplume, on attendait beaucoup de ce feat, pensant retrouver un Maître Gims au taquet à l’image du sa série « Ceci n’est pas un clip » (et particulièrement le morceau #5 : Sharingan où on l’on pouvait déjà apercevoir la combinaison Maître Gims/Orelsan), mais légère déception en voyant la courte durée de son passage, et le manque de kickage !
Cela dit, « Christophe » reste tout de même réussi, c’est un morceau entraînant, clairement fait pour s’ambiancer. Un des rares morceaux « second degré » de l’album, il apporte cette touche d’humour dans un album relativement triste et qui fait énormément réfléchir.
Ibeyi
Voilà un duo que l’on ne connaît pas forcément très bien.
Ce feat présent dans le dernier son de l’album est totalement réussi. Les deux soeurs jumelles franco-cubaines viennent clairement apporter le ton de nostalgie et de mélancolie recherché par Orelsan dans « Notes pour trop tard« . Leurs voix particulières sont ici utilisées comme « échos », comme pour appuyer la profondeur du propos d’Orelsan ainsi que le caractère mélancolique de l’instrumentale.
Le texte d’Orelsan seul sur ce morceau aurait sûrement eu moins d’impact qu’en étant accompagné par cette courte mais efficace mélodie du duo.
Un feat qui ne saute peut être pas à l’œil à première vue, mais qui colle parfaitement au thème et à la profondeur du son et qui vient clôturer brillamment l’album.
La critique
Oui, les critiques positives sont très nombreuses, et le public est au rendez-vous : La Fete Est Finie ayant été certifié platine (100 000 albums écoulés) en une semaine!! Cela dit, certaines critiques négatives reviennent assez souvent à propos de ce projet.
« Il ne rappe/kicke pas sur l’album« ; « Le Orelsan déconneur-second degré nous manque« …
Ce sont certainement les critiques les plus récurrentes, et il est vrai qu’il est difficile de les contredire. Cela dit, une chose paraît évidente, c’est que c’était bien le but de l’artiste.
En effet, la direction artistique qu’il semble avoir pris est vraiment celle d’un album sincère, dans lequel il se livre sans complexe sur le commencement de sa vie d’adulte.
Si on peut trouver quelques sons qui sortent de ce registre (Zone, Bonne meuf, Christophe…), on ne retrouve pas vraiment le Orelsan que l’on pouvait voir sur des sons au ton plus humoristique, comme un « Jimmy Punchline » ou encore « N’importe quel toon« .
En outre, cette critique semble fondée, mais ne devrait pas être un frein pour l’écoute de l’album, car, même si certains aspect que l’on connait d’Orelsan ne sont pas représentés sur cette album, tout le monde semble d’accord pour approuver l’incroyable qualité du fond de l’album, malgré que la forme, donc, déplaise à certains. Cela ne signifie pas que la forme est mauvaise, d’ailleurs elle n’est pas sans rappeler d’anciens sons comme « La morale« , « Si Seul » ou encore « La peur de l’échec« .
Il est compréhensible que certains s’attendaient à la présence de quelques chansons plus trashs, plus second degré, plus brutes ; le type de morceaux auxquels nous avait habitués Orelsan. Cependant, on ne peut pas nier que l’artiste a évolué ; il a mûrit et changé, entré de plein pied dans la vie d’adulte et nous livrant ainsi des textes plus profonds que jamais.
« La fête est finie » ?
Bien que dans l’album, Orelsan nous fait clairement comprendre que « C’est le dernier volet de la saga« , il a répondu à cette question en Twitter, disant que, Star Wars également n’était qu’une trilogie à la base.
Au delà d’un futur album solo, il est certain que l’on retrouvera Orelsan en feat dans le futur projet de son acolyte Gringe, et en allant au delà de la musique, après le succès de son long-métrage « Comment c’est loin » et ces nombreuses prise de parole sur son futur au cinéma, on peut dire avec un quasi certitude qu’on reverra Orelsan dans les salles obscures…
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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…
We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)
Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.
Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)
Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.
VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)
On continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.
Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)
Toujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.
Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.
Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)
Après avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.
QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…
- 7 juin – WU TANG CLAN / NAS – Accorhotels Arena (Bercy)
- JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
- 23 juin – FESTIVAL DE NÎMES– Arènes de Nîmes : DAMSO
- 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
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Actus
Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)
L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.
Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube
Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.
Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :
Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap
Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop.
Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.
Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs
Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.
Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO.
Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia
Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français !
Jul : son 28ème album disponible le 9 juin
C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.
Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :
🚨 JuL annonce la sortie de son 28ème album en direct du stade Vélodrome
« C’EST QUAND QU’IL S’ÉTEINT ? »
📆 9 Juin pic.twitter.com/euKJTXjSIy
— RAPLUME (@raplume) May 14, 2023
Les certifications de la semaine
Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).
- Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :
Niro- OX7
- Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »
- Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho – « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »
- Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :
SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »
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Actus
Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)
L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.
Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira
Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié.
La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube
À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi.
Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram
Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.
Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.
Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai
Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !
🚨Soirée RAPLUME à NANTES !
Avec :
▫️GREEN MONTANA
▫️CAPTAINE ROSHI
▫️COELHO
▫️KR MALSAIN📆 11 Mai
🎫 : https://t.co/W69fgLt54O pic.twitter.com/GxJzidDTCq
— RAPLUME (@raplume) April 24, 2023
Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France
« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».
L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.
Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.
Les certifications de la semaine
Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).
- Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :
Maes – Omerta
- Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :
Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100
- Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :
Jul – Indépendance
- Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »
- Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
PLK – « Bénef »
Ninho – « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »