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Rencontre avec Younès
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il y a 4 ansle
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Ariane SolalDécembre 2019. Tandis que la grève générale s’annonce, une nouvelle vidéo est mise en ligne sur YouTube : un jeune homme regarde la caméra, juché sur un cheval et vêtu d’une cape jaune, dans une sorte de tableau vivant qui revisite Le Chancelier Séguier, peint par Charles Lebrun au XVIIe siècle et exposé au Louvre. Ce jeune homme, c’est Younès, et cette vidéo, c’est le clip du « Grand Remplacement », un morceau qui allait rendre folle la fachosphère (toute l’histoire est récapitulée ici)… ce qui a au moins eu le mérite de mettre ce jeune rappeur en lumière.
Originaire de Rouen comme Rilès, dont il a assuré la première partie lors de sa tournée des Zéniths, Younès, à 24 ans, possède la répartie et l’insolence de Cyrano de Bergerac, qu’il a joué au théâtre. Sa mixtape Même les feuilles est annoncée pour le 13 mars : c’était l’occasion de discuter avec lui de ses morceaux, de son rapport aux mots, des dangers de l’ironie, et des liens entre rap et théâtre.
© Laurent Ségretier
La première chose qui m’a frappée en t’écoutant, c’est que tu as souvent des phases percutantes : ça a l’air simple, mais quand tu l’entends, tu te dis « c’est trop ça ». « Je me rappelle de l’essentiel mais je me rappelle plus de la veille, car on se souvient de l’incendie mais on oublie les étincelles », c’est trop bien imagé, ou même « ma liberté fait la taille de mon chargeur de portable », tout de suite on visualise. J’ai l’impression que parfois, les phases qui ont l’air les plus simples, c’est peut-être les plus dures à écrire… Est-ce que c’est facile d’écrire des trucs percutants ?
En fait c’est ni facile, ni difficile. Ça me fait penser à une discussion qu’on a souvent : d’où vient l’inspi ? Ces phases-là, quand elles viennent, tu sais qu’elles sont lourdes, qu’elles sont précieuses, mais elles peuvent venir de manière hyper naturelle. C’est assez particulier. En fait, tu te creuses pas la tête pour les écrire, mais simplement elles viennent dans un flot de pensées, et tu sens qu’elles sont percutantes, parce qu’elles sont simples mais en disent long.
Ton goût pour l’écriture, il est venu comment ?
Il remonte à loin. C’est ma maman déjà, qui m’a donné le goût de la lecture avant tout, et de la lecture est venue l’écriture. Quand j’étais au collège, les rédactions, j’adorais ça. J’avais même un journal intime, ce genre de chose… Et j’ai toujours voulu être écrivain, à la base. Je pense que le goût de l’écriture, il vient de la lecture, principalement.
Comment elle a fait ta mère, pour te faire aimer la lecture ?
C’est marrant, parce que mon frère qui est là [et qui est également son manager], il l’a pas eu le goût de la lecture, alors qu’elle a fait la même chose pour tout le monde ! Mais je sais que la technique qu’elle faisait, c’est qu’elle nous lisait le début d’une histoire, et puis après elle nous disait « si tu veux connaître la suite, tu lis toi-même ».
Au niveau du rap, point de vue écriture, est-ce que tu as eu des modèles quand tu as commencé à rapper ?
Ouais carrément ! Quand j’ai commencé, j’écoutais (sur les conseils de mon grand frère) : Hugo TSR, Médine, Youssoupha, Booba, Keny Arkana… Tous ces rappeurs qui sont des lyricistes.
En décembre, tu as sorti le morceau « Le grand remplacement », qui a suscité une polémique. Mais c’est pas la polémique qui m’intéresse, c’est le procédé de l’ironie que tu as utilisé. C’est super intéressant, et en même temps un peu risqué : il peut toujours y avoir des gens qui le prennent au 1er degré. Qu’est-ce qui t’a attiré dans l’ironie pour faire un morceau comme ça ?
Parce qu’il y a de l’insolence dans l’ironie. C’est une position de combat un peu, et j’avais envie d’adopter cette posture-là, et de pas du tout me victimiser.
Oui, ça va bien avec le clip !
Carrément ! On a taffé sur un clip où l’idée c’était vraiment de poursuivre l’ironie et la moquerie, de poursuivre le pied-de-nez jusqu’au bout.
Toute l’ironie qu’il y a dans ce morceau et dans ce clip, ce côté de revendiquer le grand remplacement, ça m’a fait penser… En fait j’ai revu un spectacle de Mustapha El Atrassi il y a 2 jours…
J’adore Mustapha El Atrassi !
Je sais ! Parce que dans le dernier clip que t’as sorti…
J’ai mis Mustapha oui ! [il s’agit du clip de « Le monde est virtuel », les plus vifs repéreront aisément le clin d’œil]
J’ai capté tout de suite ! À un moment, sur scène, il dit un truc genre « il faut qu’on se rassemble bientôt, pour le projet… ». En fait, t’as fait un peu la même chose !
(Rires) Mais carrément ! Mais c’est génial en plus, de voir qu’au final il y a des gens qui le prennent au pied de la lettre. Tout à l’heure, tu disais que le risque avec l’ironie, c’est que certains ne la perçoivent pas. Pour le coup, c’est vrai que ça, ça m’a quand même un peu surpris. Parce que je croyais, mais en fait c’est parce que je suis un rebeu en France que je le sais, mais je croyais que tout le monde avait entendu parler du grand remplacement. Alors que pas du tout. Et du coup, les gens qui n’avaient jamais entendu cette théorie ont cru que c’était moi qui souhaitait un grand remplacement. C’est pour ça que j’ai voulu faire un petit texte après, pour expliquer.
© Elisa Parron
Dans les morceaux récents que tu as sorti, tu portes un regard sur la société : « Le grand remplacement », dont on vient de parler, et « Le monde est virtuel », sur notre rapport au téléphone et aux réseaux sociaux. C’est ta première source d’inspiration, la société et ses dérives ?
Je pense. Je sais pas si c’est ma première source d’inspiration, mais c’est des choses qui me parlent, c’est ce qu’on voit tous les jours. « Le monde est virtuel », typiquement, ma première source d’inspiration c’était moi ! Parce que je considère que je suis beaucoup trop sur mon téléphone. « Le grand remplacement », c’était suite à une énième séquence télé à ce propos.
J’ai vraiment l’impression que tu as un côté observateur du quotidien, dans les petits détails.
J’aime bien, en fait je pense que justement, des punchs qui sont fortes, c’est quand elles nous font mettre des mots sur des choses qu’on peut voir tous les jours, mais sans les avoir exprimées. C’est là où ça devient intéressant. J’aime bien essayer de trouver ces choses-là.
Même si on prend « Je me rappelle », qui est plus perso que les deux morceaux cités avant, t’arrives à parler à tout le monde, en particulier parce que tu utilises des références qui sont communes à toute une génération. Tu mélanges mémoire collective (le 11 septembre, le tsunami, la finale contre l’Italie) et mémoire individuelle (« mon ancienne chambre » etc.)…
J’ai pas cherché à le faire, mais grave, c’est hyper intéressant. C’est utiliser des événements qui nous sont communs à tous.
Ça t’intéresserait pas de parler que de toi, par exemple ?
Dans « Huitième rapport », je dis « j’ai peur de faire du rap qui ne parle que de moi ». Mais je pense que tu peux écrire des choses hyper personnelles, qui vont parler à plein de gens pour autant. Dans l’intime, on retrouve l’universel. Ce truc-là, je trouve qu’il est très vrai. Ce que je disais dans « Huitième rapport », c’est même, au-delà de ça, « peur de faire du rap qui ne parle que de rap ». Youssoupha il le disait dans un de ses textes, et c’est vrai que plus tu commences à faire carrière et à vivre de ça, plus tu peux ne faire que ça : écrire, faire des interviews, des concerts, de la promo, et ça c’est un truc dans lequel j’ai pas envie de tomber.
© Elisa Parron
Je crois avoir lu que ta première vocation avant le rap, c’était le théâtre, jouer la comédie.
C’est une de mes vocations. J’ai commencé le théâtre avant le rap. C’est mes parents qui m’avaient inscrit quand j’étais petit, et j’en ai fait jusqu’à l’année dernière ; là j’ai fait une pause, mais c’est un truc qui fait partie de ma vie. Cet été j’étais à Avignon, on a fait Cyrano de Bergerac, je jouais Cyrano, c’était rigolo. J’ai envie aussi d’être acteur de cinéma, donc je passe des castings.
Cyrano, ça m’a fait rire : le prends pas mal, mais comme dans « Le grand remplacement » tu dis « ils auront mon pif »…
Carrément, de ouf ! Peut-être que c’est Cyrano qui m’a soufflé cette réplique.
C’était cool à jouer ?
C’est incroyable ! En fait j’ai découvert la pièce quand on me l’a proposée, il y a 2 ans, et j’ai adoré, j’ai trouvé ça incroyable dans l’écriture, j’étais bluffé à plein d’endroits. Et à jouer, ça a été hyper intéressant aussi, d’autant plus que notre metteur en scène, Gaspard Baumhauer, a voulu faire une version contemporaine : c’est-à-dire qu’on a gardé le texte dur, mais qu’on avait une mise en scène de rap. Ça se présentait dans un lieu moderne, on avait des tenues modernes etc., et on a imaginé que Cyrano, c’était un rappeur. Comme c’est en vers, ça se fait assez naturellement. La tirade du nez par exemple, on la faisait vraiment en rap sur scène. Je trouve ça hyper malin de remettre au goût du jour des textes comme celui-ci, qui datent, mais qui sont en fait hyper actuels : ça parle d’amour et d’art, et on en parle toujours.
Est-ce que tu vois des liens finalement, entre le rap et le théâtre ? Peut-être dans l’aspect « incarner un personnage » par exemple…
Une des réflexions que je m’étais faite sur le théâtre et le rap, c’est que de prime abord, on peut penser que le rap a un côté hyper authentique, tu te dis « le rappeur, c’est lui », et que le théâtre, quand tu montes sur scène, tu mets un masque, tu incarnes un personnage. Et au final, en fait, c’est plutôt l’inverse : je me suis rendu compte qu’au théâtre, pour être bon sur scène, tu as besoin d’être toi-même et d’être à nu, de te livrer complètement ; alors que dans le rap, il arrive que pour monter sur scène par exemple, tu prennes un personnage, une posture. Il y a beaucoup de masques dans le rap finalement.
Grave. Il y a beaucoup de gens qui prennent ce que dit un rappeur dans ses textes pour LA vérité.
Quand j’étais petit, j’avais un peu ce truc-là, c’est pour ça que j’écoutais que du rap dit « conscient », et même mon premier EP, Yoon on the moon, était beaucoup guidé par ça : par cette idée que tout ce que je disais devait être un peu parole d’évangile. Et je le pense toujours, je me dois de faire attention à ce que je raconte, mais j’avais le sentiment qu’il fallait que ce soit une vérité. Alors que tu peux complètement t’amuser dans certains textes. Tu peux incarner un personnage en colère et tu insultes tout le monde, mais ça veut pas dire que tu insultes tout le monde. Voilà, je me détache un peu de cette idée-là que j’avais.
Pour finir, est-ce que tu peux nous donner quelques infos sur ta mixtape à venir ?
Grave ! Déjà, de base, quand on a taffé sur la direction artistique, au début j’ai pas mal de titres que je voulais inspirés de romans ou d’œuvres littéraires qui m’ont plu : par exemple on retrouve L’Alchimiste, on retrouve Liaisons dangereuses, il y a « Non merci », qui est une tirade dans Cyrano de Bergerac… je voulais que toute la tracklist ressemble ça. Finalement, on s’est tournés vers autre chose. Mes potes ils me fument en ce moment, parce que quand on fait des toplines, je fais que répéter « j’suis parti de chez mes rondas » (rires). Mais c’est assez symptomatique de ce que je raconte dans cette mixtape : c’est le départ. Dans tous les titres, tu retrouves ce truc en filigrane : j’ai lâché ce que je faisais avant, mes études de droit qui me plaisaient pas plus que ça, j’ai décidé de me décider et de me mettre à faire du rap. C’est le processus de décision que je raconte.
La mixtape de Younès, Même les feuilles, sort le 13 mars, et il sera en concert aux Etoiles (Paris) le 13 mai.
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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…
We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)
Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.
Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)
Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.
VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)
On continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.
Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)
Toujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.
Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.
Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)
Après avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.
QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…
- 7 juin – WU TANG CLAN / NAS – Accorhotels Arena (Bercy)
- JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
- 23 juin – FESTIVAL DE NÎMES– Arènes de Nîmes : DAMSO
- 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
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Actus
Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)
L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.
Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube
Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.
Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :
Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap
Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop.
Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.
Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs
Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.
Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO.
Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia
Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français !
Jul : son 28ème album disponible le 9 juin
C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.
Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :
🚨 JuL annonce la sortie de son 28ème album en direct du stade Vélodrome
« C’EST QUAND QU’IL S’ÉTEINT ? »
📆 9 Juin pic.twitter.com/euKJTXjSIy
— RAPLUME (@raplume) May 14, 2023
Les certifications de la semaine
Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).
- Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :
Niro- OX7
- Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »
- Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho – « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »
- Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :
SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »
Auteurs/autrices
Actus
Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)
L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.
Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira
Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié.
La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube
À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi.
Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram
Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.
Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.
Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai
Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !
🚨Soirée RAPLUME à NANTES !
Avec :
▫️GREEN MONTANA
▫️CAPTAINE ROSHI
▫️COELHO
▫️KR MALSAIN📆 11 Mai
🎫 : https://t.co/W69fgLt54O pic.twitter.com/GxJzidDTCq
— RAPLUME (@raplume) April 24, 2023
Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France
« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».
L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.
Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.
Les certifications de la semaine
Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).
- Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :
Maes – Omerta
- Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :
Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100
- Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :
Jul – Indépendance
- Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »
- Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
PLK – « Bénef »
Ninho – « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »