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2020, Jul le meilleur malgré lui

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L’année 2020 a été particulière. La plupart des sorties mainstream ont été décevantes, ne serait-ce que par leur manque évident d’ambition. La scène des rookies a, de son côté, été active, avec de très beaux projets. Et puis il y a eu ces quelques surprises avec des artistes qui changent brutalement de statut, délaissant le succès d’estime pour l’or et le platine.

Et puis il y a Jul. Le rappeur de Saint-Jean est un monolithe. Cette année encore, les travaux sont immenses, avec un double album (la Machine), un album (Loin du monde) et une compilation rassemblant 50 rappeurs marseillais (13 Organisé). Loin d’avoir été des projets de seconde zone, chacun a occupé le sommet des charts. Jul finit une année de plus avec un bilan démentiel… Et pourtant il est toujours absent des discussions et des classements de fin d’année. Comment un rappeur qui propose de manière aussi régulière des succès critiques et publics, et ce depuis plus de 5 ans maintenant, peut-il être regardé d’aussi loin? Appréhender ce que propose Jul et la façon dont il est reçu par le public nécessite probablement de remettre en question beaucoup de discours sur le rap, la musique et l’art en général.

Du crosse volé à la machine

Elle peut paraître loin l’époque où Jul était sujet de moqueries basées sur son orthographe, sa simplicité, son autotune. Cette époque où l’idée que le rap pouvait faire danser semblait impie – enfin ça, avant que tout le monde suive.
Petit à petit on a entendu une inflexion dans le discours. Des gens qui s’intéressaient à son écriture. Des personnes qui relevaient ses inspirations ouvertement old school. Et, in fine, s’est popularisée l’idée qu’on était face à plus qu’un faiseur de hit pour l’été. Pourtant on l’oublie immanquablement à chaque fin d’année ?

Dans la Machine et Loin du Monde, Jul se repose sur une formule. Mais elle ne sort pas de nulle part. Il l’a travaillée, polie, revue et modifiée, plus ou moins fondamentalement, au cours des années. Sur sa carrière, qui commence à être suffisamment longue, on identifiait un premier tournant en 2015 au moment de My World. C’est dans cet album qu’il semble définitivement faire le choix d’un rap axé vers la variété et aux sonorités plus ouvertes, sans jamais renier une forme de rap assez rugueuse.

Depuis, il a continué sur ce chemin et 2020 pourrait être un second tournant. Cette fois il n’est plus question de se réorienter mais plutôt de maitrise totale. La répétitivité et la lassitude qui menaçaient sur les cuvées 2018/2019 semble dépassées, reléguées par une capacité accrue à mettre en cohérence différentes ambiances et à jouer des subtilités de son approche pour nous garder attentif – y compris sur un double album.

Photo : Mohamed Bourouissa

La force du son de Jul c’est qu’il n’appartient qu’à lui. Nombreux sont ceux qui ont tenté de décoder sa formule mais il manque toujours quelque chose, qui en creux vient se nicher en nous, pour nous convaincre que, oui, on écoute le J. Et il suffit de regarder la déroute de SCH, pourtant sur une année sans faute, sur leur feat de fin d’année pour comprendre que le jeu est loin d’être simple : même un rappeur aguerri peut s’y casser les dents, laissant Jul surnager, seul, intraitable, inénarrable.

Enfant de Top 50 et d’Umberto Tozzi

On peut tourner l’affirmation comme on le souhaite : Jul est reconnaissable entre mille. Et à l’heure où le rap, surtout à ce niveau-là des charts, s’uniformise, être capable de se faire reconnaitre est une qualité.

Dans le son Jul, il y a la production d’abord. Délibérément tirée vers la musique populaire et la variété côté Eurovision, percutée de A à Z avec une subtilité variable, à chaque instru on pense être lassé et pourtant…pourtant on y revient. Et dans le même temps, il est capable de produire ou de choisir le son qui conviendra le mieux à un invité. Une capacité qu’il pousse au maximum sur 13 Organisé en faisant montre d’un sens de l’alchimie rapologique étonnant mais efficace.

A l’opposé des formes plus prisées de production actuelles, entre minimalisme à la Flem ou formes hyper léchées (Guilty, Varnish…), Jul puise dans une tradition de la musique populaire du Sud, quelque part entre Marseille et l’Italie, où l’apparente simplicité de la mélodie et des arrangements cherche avant tout à se rendre accessible, offrir une première approche jouissive de la musique. Loin d’une facilité cela permet de créer ce rapport hyper direct et solaire que Jul a su établir avec son (immense) public. Et il suffit de voir la précision avec laquelle il est capable de faire infléchir sa formule selon ses intentions pour s’en convaincre.

DOZ (Death of Zumba)

Le terme de « zumba » appliqué à tout ce qui propose une caisse vaguement rythmée selon des standards plus dansants (dancehall, reggaeton, zouk, afrobeat…) est une ineptie. Et quand il sert à décrier le travail de Jul, il révèle uniquement une forme de méconnaissance – voire ? de mépris – pour des formes musicales qui ont pourtant toujours irriguées le rap marseillais, dont ses plus grands architectes sonores comme Pone.

Car contrairement à beaucoup du travail de prod et de construction des morceaux récents, qui tend à une forme très précise calibrée pour le streaming en playlist et les radios, Jul sait très clairement ce qu’il fait. Croire le contraire revient à s’aveugler et à ignorer la diversité qu’il est capable de proposer – et on ne parle là toujours que de la partie instrumentale de sa musique.

Car il est important de changer d’angle et de s’intéresser au cœur du « problème Jul » : est-ce qu’il est si insipide qu’on se plait à le dire ?

De la planète Mars

Son écriture reste évidemment structurée autour de poncifs du genre, particulièrement sur ses sons les plus ouverts. Mais on peut déjà voir une vraie capacité à récupérer ci et là des constructions et des images qui lui donnent une vraie personnalité. Loin des rimes alambiquées et des envolées lyriques, Jul trace son sillon dans une écriture assez directe. Les rimes sont rapprochées, on trouve quelques allitérations mais pas tant d’autres figures de style, et puis des images mais qui ne tombent jamais dans la métaphore et les jeux de langue version Boulogne.

Pour mettre en avant son écriture, nombre de personnes se réfèrent aux freestyles Planète Rap du marseillais – un des seuls à jouer pleinement le jeu de l’émission. Et il serait dommage de passer à côté de ce qui est une part complète de l’œuvre du J, avec des morceaux de bravoure incroyables comme son passage sur le mythique Demain c’est loin. Pourtant le « Jul lyrical » ne s’arrête pas aux portes de Skyrock. On le retrouve sur nombre de morceaux, à fortiori lorsqu’il est accompagné par un maitre du genre (avec Nessbeal et le Rat Luciano, par exemple, pour cette année).

Jul a ses thématiques propres. Il parle de sa contradiction entre sentiment de victoire et paranoïa, l’honnêteté derrière son humilité, la situation de ses proches… Loin d’être un simple faiseur de tubes– ce qu’il est aussi – Il propose aussi des récits, de soi, des autres, qui mêlent sensibilité et authenticité dans un exercice intimement li au genre. La touche Jul c’est ce surplus de sincérité, cette façon de se livrer, qu’importe la sonorité. La cover d’Emotions est une des belles illustrations de l’écriture de Jul : sensible et colorée.

Comment faire un tube (de l’été)?

Et puis il est justement aussi ce faiseur de paroles de tube. Mais à l’heure où la « technique » est tant mise en avant, il faut s’arrêter sur ce point.

Shkyd écrivait il y’a quelques années sur le fameux « en catchana » d’Aya Nakamura et rappelait, qu’en musique, le but n’est pas de vouloir dire quelque chose au sens littéraire mais de créer une langue qui produise du rythme. Savoir choisir les mots, les inventer parfois, selon leur cadence, selon la manière dont ils s’enchainent … c’est ça, bien écrire en musique. Et le débat sur la technicité des rappeurs semble vouloir échapper à cette réalité. Etre technique ne consiste pas à aligner des schémas complexes et réciter des homonymes depuis son dictionnaire. C’est un exercice à part entière, mais pas le seul.

Etre technique, c’est aussi cette capacité à s’adapter en permanence. Le rappeur technique, c’était avant tout celui qui savait prendre une instru au vol et s’y nicher, injectant autant de lui qu’il s’adapte. Et Jul, en la matière, est un maitre. Il est tout à la fois capable de créer un refrain inoubliable sur BPM élevé et strié d’accords criards que de rimer au kilomètre sur une bonne vieille instru boom-bap. Son flow n’est pas le plus virtuose et peut avoir tendance à rester un brin statique, surtout dans ses accentuations, mais il est toujours dans le bon temps et avec une vraie marque personnelle.

Portrait de l’élu en enfant du peuple

Toutes ces lignes ne servent qu’à dire que Jul est un bon producteur ainsi qu’un bon lyriciste. Sur ce point, 2020 est une année exemplaire pour lui avec de vrais moments de grâce.

Mais le Jul de 2020 va plus loin.

Marseille est la seconde terre du rap français, et d’une courte tête. Depuis les origines de cette musique par chez nous, les marseillais ont été présents, traçant une route pas exactement parallèle à celle des parisiens. Marseille a une culture rap, éloignée de celle de Paris et alentours ayant donné le La pour la culture hip-hop en France, mais néanmoins véritablement présente. On peut tout à fait tracer des lignes générationnelles, des liens entre un tel et une telle, dans le son, les thèmes… On reconnaitra l’accent évidemment, mais aussi les sonorités, cette manière de parler de prolo et de bandit, de la mer et de la Plaine. Marseille a sa grammaire.

Rien qu’a la vue du tracklisting, tu saignes du nez

Alors quand Jul propose de rassembler 50 MCs de la cité Phocéenne (et alentours, désolé SCH) de toute génération, le projet fait envie. Il fait envie parce que, depuis quelques années, le rap marseillais savait placer quelques pions sur la scène nationale mais ne parvenait plus nécessairement à faire résonner son nom. Alors quelle transe d’entendre Bande Organisé tout l’été ; entendre rimer sur Notre Dame et le Vieux Port, contre Paris, aussi, contre la France.

13 Organisé propose plus qu’une simple compilation de rappeurs marseillais : il met en avant une histoire. Un passe-passe Le Rat/SCH ou Akh/Jul, ce n’est pas juste un plaisir de puriste, c’est un vrai petit événement, c’est un message. Dans son article pour Mouv, Genono ne s’y trompe pas : 13 Organisé est le meilleur mouvement de la carrière de Jul. Sans même entrer dans les détails de conception et d’équité de rétribution des artistes, ou encore cette volonté de  redynamiser le réseau rap de Marseille et d’y faciliter le travail des plus jeunes, 13 Organisé replace Marseille sur la carte.

Autoritaire comme le MRS Independanza d’Akhenaton, le projet dirigé par Jul ne laisse plus de place au doute. Après des années de marasme et d’absence relative, il faudra accepter que Marseille est une place forte du rap.

. Que penser alors de ce projet, où derrière des prods plutôt modernes, on retrouve l’ambiance pleine d’une session freestyle ? L’album pue l’envie de placer une meilleure rime tout en dédicaçant les illustres noms qui partagent la tracklist. Sous la forme d’un défi et d’un hommage, d’un son de l’été et d’une détermination froide, 13 Organisé est un des grands actes de 2020 mais aussi de la décennie.

The hero we need and the hero we deserve

Alors, avec une année pareille, comment éviter Jul quand on parle d’artiste de l’année ? Cela en dit beaucoup de la manière dont on a voulu parler de rap.

A trop chercher le savant, à prendre pour argent comptant des termes marketing (« univers », « technique », « sans promo »…), on ne se verrait pas juste parler de ce qu’on aime. Pourtant Jul est aimé. Il est le plus gros vendeur de ce genre, et ce n’est pas un effet de mode estival – les gens l’écoutent, toujours, par-delà les saisons et le réécoutent. Mais il reste cette gêne. Comment accepter que le meilleur rappeur de l’année soit ce petit gars, fier de ce qu’il fait sans être tapageur, artisan quasi monomaniaque, qui cherche avant tout à faire de la musique pour tous ? Il ne cherche pas à faire de l’art. Il ne cherche pas à révolutionner. Ou alors peut être bien qu’il le fait en restant humble.

Cette difficulté à accepter Jul en dit bien plus sur nous que sur lui et sa musique. Elle dit à quel point on ne parle plus tant de musique que de marketing. Elle dit à quel point le plaisir devient secondaire. Elle dit le classisme et l’envie de se distinguer. Elle dit le mépris – jamais étranger à la plus vieille ville de France, regardée de haut par sa cadette de capitale. Mais elle ne dit pas une vérité qui cette année aurait dû être limpide : Jul est le meilleur rappeur de l’année 2020. C’est l’artisan du soleil un peu renié, à la manière d’un Superman auquel on préfère son frère psychotique.

L’année 2020 appartient pourtant à Marseille quand toute la France fait le signe. Et mercé.

 

Le 2020 de Jul

16 Janvier : Invité sur LDS, Jul offre à Maes un incroyable single. Si la rime du refrain est (tristement) évidente, reste une belle partition à l’extérieur pour le marseillais.

Février : En couverture du numéro 228 de Trax, magazine dédié à la musique électronique, Jul affiche une magnifique chapka et parle de sa venue à la musique, de ses influences et de ce qu’il aime. C’est une bouffée d’air frais de voir parler de Jul sérieusement dans une publication de presse.

26 Mars : La France est confinée. Mais un irréductible gaulois décide de nous faire danser malgré tout. Premier tube de l’année avec Sousou. Pas la meilleure piste de l’année pour le J mais qui sommes-nous pour cracher sur un si joli présent ?

29 Avril : Annonce de l’album de Juin, La Machine. Un titre qui saura inspirer les fans pour fournir la cover à la demande du J. Un procédé pas top niveau rémunération du travail mais qui donne de beaux résultats.

Cover de la Machine (2020)

14 Mai : Parce que le confinement a dû l’inspirer ou lui donner pitié de nous, Jul annonce qu’on aura un double album. Un vrai roi.

27 Mai : Clip confiné mais pas trop pour la reprise du tube des années 80. Avec Folie, Jul s’adonne à son exercice favori et le fait toujours bien en évoquant sa hantise de la trahison tout en nous faisant tourner la tête.

19 Juin : Italia est probablement le meilleur son de Jul cette année. Déjà il invoque Dalida. Ensuit le refrain est divin, le clip est joli et on y voit de belles fleurs. Et puis il invoque Dalida. Avec La Machine, Jul propose un de ses meilleurs projets, malgré sa longueur. Et on y trouve Nessbeal. Décidément il sait comment faire pour qu’on l’aime.

21 Juin : L’absence de concerts cette année aura été douloureuse, bien que probablement nécessaire. Et Jul propose un petit show pour la fête de la musique, à savourer chez soi, à l’abri. Parce que rien ne peut arrêter la musique.

15 Aout : Huit rappeurs et 6 minutes 13. Il n’en fallait pas plus pour terrasser 2020. On se sentait invincible à faire cracher les enceintes à n’importe quelle heure de l’été. Aucun classement des couplets ne sera proposé, ici on savoure chaque gorgée sans faire la fine bouche.

10 Septembre : Jul reprend le Bando d’Anna comme nombre d’artistes mais offre un couplet assez incroyable. Il sera difficile de le prendre en défaut cette année.

9 Octobre : Sortie de 13 Organisé et promo avec le clip de l’Etoile sur le Maillot. En plus de la meilleure entrée sur un son de l’année avec l’Algerino, on profite de la présence du Rat et d’images bien sympathiques. Le projet défonce et si on peu râler sur quelques couplets, la somme du plaisir dépasse le tout.

On regrettera les phrases décevantes et racistes sur les chinois ainsi que quelques rimes plus que douteuses sur les femmes et une, assez infâme, sur Je suis Marseille concernant les personnes trans. Quand on aime, il faut savoir dire aussi ce qui ne va pas. 

19/22/24 Octobre : A travers trois sessions live, magnifiquement animées par Narjes Bahhar et Tarek Chakor, le projet 13 Organisé est présenté plus en profondeur. L’occasion d’apprendre que Jul adopte les principes du communisme en établissant l’égalité dans les droits touchés pour le projet. Ou alors de l’existence d’un groupe Whats App sur lequel tout était organisé. Ou bien que le J a mis le projet en place en un mois et demi, directement après son double-album. Puis il y a des tablées légendaires. Et le tout se termine sur un freestyle de plus de 40 minutes. Un des grands moments de l’année.

 6 Novembre : Annonce de l’album hivernal annuel. Ce sera Loin du monde. Jul est bien inspiré côté titres mais encore une fois ce procédé pour la cover qui fait (un peu) grincer des dents.

20 Novembre : Fin de l’exercice 13 Organisé avec le clip du déjà mythique Je suis Marseille qui propose l’enchainement d’artiste le plus ambitieux de l’année et quelques moments magnifiques. Regardez SCH venir poser sa main sur l’épaule du Rat Luciano, voyez l’émotion.

3 Décembre : Petit plaisir de Noël ? Jul s’offre l’instru de Beat It et propose un petit clip qui rend hommage au plus grand. Une belle fête marquée du sceau de la roublardise puisque le clip ne sort pas sur sa chaine…une histoire de droits probablement…Mais une belle fête pour une superbe année. Puis cette année les clips de Jul sont vraiment beaux. Parfois kitsch. Mais beaux.

17 Décembre : lancement d’un drôle de live pour préparer l’arriver de Loin du monde. Ce sera finalement l’occasion de suivre la montée d’un album dans l’espace. Une forme de simplicité dans la démesure, une belle définition du travail de Jul. Et finalement un bon album en guise de conclusion d’une année grandiose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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