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Bekar : Interview pour son projet « Briques Rouges »

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À 22 ans, Bekar est sans aucun doute l’un des artistes prometteurs de la scène francophone. Révélé en 2019 avec son premier projet, Boréal, le jeune rappeur a poursuivi avec une signature chez Panenka Music. Il a ensuite enchaîné les sorties jusqu’à cet été, notamment avec le titre « En principe ».

Aujourd’hui, 25 septembre 2020, il présente Briques rouges, un 18 titres qu’il évoque dans cette interview avec Raplume !

Raplume : Un an et demi après Boréal, tu sors Briques rouges, un projet plus long qui permet de te découvrir un peu plus. Alors que ton premier projet pouvait te servir de carte de visite, quels sont les objectifs que tu voulais atteindre avec le deuxième ?

Bekar : Dans Boréal, je proposais vraiment une palette de couleurs musicales avec de l’egotrip, de la mélancolie… mais sans forcément creuser un univers à proprement parler. Avec ce deuxième projet, j’ai plutôt voulu raconter une histoire, qu’il y ait un fil conducteur et dans un format plus long. J’ai pas forcément d’attente même si j’ai beaucoup plus travaillé celui-ci. Cette fois, j’ai été plus introspectif, je raconte comment j’ai grandi

R. : Au moment d’écrire cette interview, quatre extraits du projet ont déjà été dévoilés : « Aléas », « Soleil s’allume », « En principe » et « Tiekar ». C’est lequel ton préféré et pourquoi ?

B. : Clairement, c’est « Soleil s’allume » ! C’est le plus réussi et le plus fort mélodiquement parlant. Par rapport aux trois autres, je préfère cette branche musicale-là. J’adore le refrain et ça donne un morceau rap avec de la mélodie, tout ce que j’aime. On a réussi à faire un truc vraiment cool avec Lucci’, mon beatmaker.

Pourtant, c’est le seul qui n’est pas clippé… C’est dû au COVID ?

Totalement ! En gros, ce morceau-là, je l’ai fait avant le confinement, en janvier ou février. On avait prévu de faire un clip, on avait programmé la sortie et puis il y a eu le COVID. On pouvait pas du tout prévoir de clip et on s’est dit qu’on allait faire une vidéo lyrics

En juin de cette année, tu es apparu en première position de la tracklist de Deuxième souffle, une compilation organisée par BackPackerz. Pour récolter des fonds pour Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux. Ça te tenait à cœur ? Pourquoi ?

En fait, j’étais chez moi pendant le confinement et en tant qu’artiste, je réfléchissais justement à comment participer à l’élan solidaire qu’il y a eu pour soutenir les hôpitaux. En plus, dans mes proches, il y a quelqu’un qui bosse aux urgences donc j’avais toutes les infos, j’en apprenais tous les jours. Et puis j’ai reçu un DM de BackPackers sur Insta’, ils m’ont expliqué le projet et on a directement dit oui avec l’équipe. On avait justement un morceau que j’aimais beaucoup mais que je comptais pas mettre dans le projet, c’était l’occasion parfaite. On leur a envoyé et le son a fini comme track 1 du projet. Forcément, on est super contents et super fiers de pouvoir participer pour des causes comme celle-ci.

Pour ta musique, tu t’inspires d’un peu partout, notamment chez les francophones. Mais avec le titre « Kid Cudi », on apprend que t’es également intéressé à ce qui vient d’Outre-Atlantique. Quels sont tes éventuels modèles musicaux côté rap US, au delà de Snoop Dogg et Puff Daddy que tu cites ?

Figure-toi que je suis pas forcément un mordu de rap américain, je suis bien plus touché par ce que font les francophones. Par contre, quand j’étais jeune, j’écoutais pas mal de rap US, notamment Kid Cudi. Avec le temps, le rap français m’a tellement pris, et puis j’suis pas bilingue et j’ai besoin de comprendre les paroles pour être touché par la musique. C’est pour ça que j’aime le rap vraiment. J’écoute plutôt le rap US pour les mélodies, les vibes, les flows mais pas en grande quantité. L’année passée, j’ai pas mal écouté Trippie Redd mais moins récemment. Évidemment, j’ai écouté les classiques et je suis fan de Biggie, Tupac mais je suis moins les nouvelles générations, je suis pas au courant de tout. Je m’intéresse bien plus au rap français.

Dans « Anxiolytique », tu évoques ta jeunesse mais surtout les bavures policières en France et aux États-Unis. Selon toi, quelle importance ont aujourd’hui les rappeurs dans le fait de dénoncer les abus, mais aussi de montrer l’exemple à tous les jeunes qui les écoutent ?

En tant que rappeur, on a la chance d’être écouté et certains ont carrément de l’influence sur la jeunesse via leurs propos. Aujourd’hui, tout va très vite, tout le monde est au courant quand il se passe une dinguerie. Pour moi, c’est donc important de m’exprimer quand quelque chose me touche, je vois le rap aussi avec ce côté dénonciateur. C’est pas la partie première dans ma musique, mais disons que si une cause me parle, ça va se voir dans mes textes. Au sujet des violences policières en particulier, je crois que comme beaucoup de jeunes, c’est un truc qui me révolte, surtout qu’on en voit de plus en plus sur les réseaux. C’est important de pouvoir en parler et sensibiliser grâce à ma musique pour tous ceux qui m’écoutent.

Tu as décidé de livrer un projet de 18 titres entièrement en solo, mais aussi de limiter tes collaborations avec d’autres artistes jusqu’à présent. Pourquoi ce choix ?

De base, c’était pas forcément intentionnel de faire zéro featuring dans le projet. En gros, on avait un ou deux noms et puis ça s’est pas fait, plutôt par mauvais timing. Chacun était sur son truc et ça s’est pas fait mais ce n’est que partie remise. Au final, j’ai fini par me dire : « Je suis encore en plein développement, j’ai encore tout le temps pour faire des featurings ». Le projet Briques rouges, c’est moi, c’est là où j’habite, c’est un truc personnel et j’ai été au bout de ce truc là. J’ai pris le truc comme un défi : faire 18 titres tout seul en essayant que ce soit pas redondant ni chiant. Je trouve qu’on a bien géré ça mais on verra les avis des gens. Donc pas de featuring mais je suis pas du tout fermé à ça.

Dans l’interlude du projet, on peut entendre Benoît Poelvoorde donner son explication du titre 😉 La scène est tirée du film C’est arrivé près de chez vous, sorti en 1992, avant ta naissance. Ça représente quoi pour toi et comment as-tu choisi ce titre pour ton projet, qui évoque bien sûr la région dont tu es originaire ?

Le titre n’est pas venu tout de suite, ça a pas été instinctif et ça a mis un peu de temps. J’ai dû attendre d’avoir un bon panel de morceaux avant d’y voir plus clair. D’ailleurs, je comptais l’appeler autrement le projet, mais au moment de faire le morceau « Briques rouges », le titre éponyme qui devait simplement apparaître dans le projet, je me suis dit que j’allais aller complètement là-dedans et en faire mon fil rouge. Briques rouges, ça m’évoque tellement de choses. J’ai grandi là-dedans, c’était le panorama chez moi. C’est quelque chose d’assez froid d’ailleurs. C’est le Nord, c’est Lille. À mes yeux, c’est pas la plus belle région de France mais je trouve qu’il y a un charme dans tout ça. Et donc j’ai décidé d’aller dans cette direction, je parle de cette thématique dans plusieurs morceaux et ça donne une cohérence par rapport à l’ensemble. Sur la totalité du projet, je le trouve assez mélancolique et froid, et c’est assez représentatif de l’environnement dans lequel j’ai grandi. C’est devenu une évidence.

On pourrait aussi voir l’idée de « briques » en lien avec la construction de ta carrière…

Complètement ! C’est grave ça. C’est marrant car tout à l’heure, y a justement un gars qui me disait un truc qui fait écho à ce que tu dis. Il m’a dit : « Ouais, Boréal, c’était ta première brique ». Perso, c’est pas quelque chose que j’ai vu tout de suite mais on peut carrément le voir de cette manière. Disons que je pose une brique de plus dans mon évolution musicale, vraiment. Et je trouve ça cool de le voir de cette façon !

Tu as l’habitude de bosser avec Lucci’ depuis tes débuts, mais on peut voir d’autres producteurs sur Briques rouges, notamment Guapo (Koba LaD, Gambi), SIX10 (DA Uzi, Médine) ou encore MKash (Demi Portion, Youssef Swatt’s). Comment se sont faites les connexions ? Tu as bossé en studio avec eux ?

Avec Guapo, qui a fait la prod avec D1gri, c’est le seul que j’ai vu en studio, c’était pour « Bulle ». On s’est connus via Fonky Flav’, on s’est rencontré sur Paris et ça s’est fait assez naturellement en studio. Il m’a proposé un panel de prod. Celle que j’ai gardée, il m’avait dit que ça faisait un moment qu’il l’avait, qu’il l’adorait mais qu’il avait trouvé personne pour rapper dessus. Moi, j’ai kiffé et le morceau s’est fait assez rapidement, en deux heures je crois. Écriture, enregistrement, ça a été bouclé très vite. Il m’a aidé pour les mélodies, on était vraiment deux pour construire le truc, alors qu’on se connaissait pas avant. J’ai beaucoup aimé faire ce morceau.

Pour SIX10, ça s’est fait pendant le confinement, il a envoyé des prod que Fonky m’a transféré. Et dedans, y avait celle de « Boîte à gants », où je trouvais que ça apportait vraiment un côté décalé. La prod est vraiment originale et ça m’a fait kiffer de partir dans un délire comme ça. J’avais jamais vraiment touché à ce genre de sonorités et je suis grave content du résultat. Vu la période, tout s’est fait à distance, on a discuté sur Insta’ et il a grave validé.

Avec MKash, pareil, à distance. La prod est arrivée dans mes mails, j’ai fait le morceau et je lui ai envoyé, il a kiffé.

Fin 2019, tu as passé un cap en signant chez Panenka Music, un label composé d’artistes comme PLK, Georgio ou encore Tsew The Kid. Qu’est-ce que ça t’apporte de côtoyer une équipe qui a de l’expérience et est-ce que ça a modifié ton quotidien ?

Ça l’a pas vraiment modifié, mais y a des choses qui ont changé. Il y a plus de gens qui interviennent, c’est un œil de plus sur ma musique, notamment avec de l’expérience comme tu dis. Après, ça reste ma musique et voilà. C’est aussi des contacts en plus et c’est évidemment super de bosser avec une équipe comme celle-là. C’est pas une maison de disques où y a des dizaines de personnes autour de moi ! On est quelques-uns donc le changement n’a pas été brutal. Au niveau des relations, on s’entend super bien, pour l’instant, tout roule et puis on attend la sortie du projet !

Il y a une phrase très marquante du titre « En principe », c’est « En 2020, derrière des ordi’, des gens rigolent des ventes des artistes ». Dans le morceau, tu évoques notamment les dérives liées à Twitter ainsi que la célébrité (ou non) sur Instagram et plus globalement l’industrie musicale. Au final, pour toi, quel est l’impact d’internet sur la carrière d’un artiste qui débute ?

Ouais, c’est ouf de voir autant de haine et autant d’avis sur la toile basé sur rien ! On peut pas juger un artiste à ses ventes. D’abord, écoute et puis tu juges. Mais ne pas écouter un artiste car il a fait que 600 ventes en première semaine, c’est ridicule. Y a des gens qui sont là, chez eux, qui font pas de musique et qui se permettent de tailler des artistes qui ont bossé sur leurs projets pendant des mois, parfois des années, juste car ils ont fait tel ou tel nombre de ventes. J’aime pas du tout cette mentalité-là.

On peut pas nier que les réseaux ont un impact positif car à peu près n’importe quoi peut lancer une carrière, y compris un freestyle filmé avec un téléphone dans une chambre. Et déjà ça, c’est super intéressant. Quand les gens s’en servent comme ça, les réseaux sont super positifs dans la carrière d’un artiste. À côté de ça, faut arriver à prendre du recul, pas avoir trop la tête dedans. C’est intéressant de voir comment les gens te voient, mais faut pas que ça t’impacte trop. Sinon, ça peut te ronger, tu peux devenir paro.

Tu clôtures le projet par « Avant ça », un son très personnel dans lequel tu te livres sur tes sentiments avant d’entamer la deuxième partie du morceau. Comment tu l’as construit et pourquoi le placer à cet endroit dans la tracklist ?

Y a un truc que j’aime beaucoup dans le rap et qui se fait plus trop, c’est les morceaux cachés. Le fait qu’il y ait un bout de son qui apparaisse pas forcément dans la tracklist, je kiffe. D’ailleurs, on l’avait déjà fait dans Boréal, mais de façon inversée : d’abord un gros banger et puis un truc plus mélancolique à la fin. On avait eu pas mal de bons retours et je me suis dit que ce serait une bonne idée de le refaire !

Sinon pour le positionnement, en fait la première partie est un peu une réponse au morceau « Zou », ou plutôt une continuité. J’y parle d’une relation amoureuse et de comment la musique a pu l’impacter. C’était vraiment ça la première partie du morceau. Je la termine en disant : « Pour ça qu’j’ai fait ce titre, j’voulais pas être seul à briller« . C’est un clin d’œil à ma copine, c’était super important pour moi même si je souhaite pas la montrer. C’est pour ça que ça apparaît à la fin du projet. Et puis ensuite, la deuxième partie du morceau, qui est plutôt egotrip, là en fait, c’est comme si le rap me rattrapait toujours. Dans la première partie, j’m’adresse à elle, je m’en excuse d’une certaine manière et puis là, le côté fougueux du rap me reprend. C’est un peu l’intention que j’avais, montrer que je lâcherai jamais ça et que le rap, c’est plus fort que tout pour moi. Donc à la fin, j’me suis dit : « On va remettre une bonne dose de rap ». Et puis, ça finit assez brutalement, ça ouvre le champ des possibles pour la suite !

Depuis l’année passée, tu as déjà pu avoir quelques expériences sur scène. C’est quoi tes meilleurs souvenirs avec le public jusqu’à présent ?

En juillet 2019, j’ai eu l’occasion de passer sur la Green Room sur Main Square Festival d’Arras, suite à un concours. C’était vraiment énorme, entre 5000 et 10000 personnes la capacité et moi, j’avais jamais joué devant autant de personnes. J’pense que ce moment-là, je l’oublierai jamais de ma vie tellement c’était intense. J’comprenais pas vraiment ce qu’il m’arrivait, de se retrouver sur une aussi grosse scène d’un coup… mais ça s’est super bien passé et on avait eu des retours de fou.

Une autre date que j’ai beaucoup aimé, c’était tout l’inverse : une toute petite salle à Paris, au 1999. En fait, j’ai fait beaucoup de premières parties avant, notamment PLK et Zola et là, c’était ma première date tout seul. C’était le 20 juin 2019 et c’était comme un retour au source vu la taille de la salle, en mode open mic un peu et je suis tombé sur des gens qui connaissaient à fond les paroles, j’ai reçu plein d’amour, vraiment trop cool.

Une dernière qui m’a marqué, c’était à Tourcoing, à côté de chez moi. Et là, c’était pour la finale des Inouis du Printemps de Bourges. Ça s’est trop trop bien passé et j’avais kiffé passer devant le public de « ma ville », c’est la seule fois où j’ai sauté dans le public. Encore une fois, beaucoup d’amour !

Merci à Bekar et son équipe de Panenka pour leur temps !

Briques rouges est disponible en streaming en cliquant ici.

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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