Nous suivre

Article

Dans la vallée de Géhenne avec Gianni

Avatar

Publié

le

En 2 mois à peine, l’année 2019 nous a déjà livré quelques projets de grande qualité. Parmi eux : Géhenne, de Gianni. A l’écoute de ces 10 titres, on ne peut qu’adhérer au choix de Booska-p de faire figurer Gianni dans leur liste des 11 rappeurs à suivre cette année.

Dans cet article, je vais volontairement laisser de côté l’aspect musical (les mélodies et l’usage de l’autotune mériteraient un autre article entier), pour me concentrer sur les textes.

Un rapide examen des titres dans la tracklist révèle déjà les deux thèmes principaux :

  • La rue (Cité d’or, Devant le bloc, Hall)
  • Le temps (Temps, Rétro, Nostalgique, Tôt ou tard)

Quant au titre, Géhenne, il semble d’abord être la retranscription phonétique des lettres G-N, les consonnes du prénom Gianni. Mais il s’agit surtout d’une référence religieuse : la Géhenne est une vallée située près de Jérusalem, et elle est associée, dans plusieurs religions, à l’Enfer.

C’est donc dans cette vallée (qui n’a rien à voir avec celle de Manau, déso) que Gianni nous emmène.

L’enfer de la rue, et le paradoxe de l’ange déchu

Gianni utilise l’enfer comme une métaphore pour parler de la rue. C’est une métaphore filée, car les références religieuses reviennent tout le long du projet.

Tout d’abord, si Gianni associe la rue à la vallée de Géhenne, c’est parce qu’il évoque les aspects les plus sombres de son expérience :

On a tous vécu l’horreur, et ça se voit dans nos yeux (Temps)

J’regarde de gauche à droite, je n’vois que la muerte (Nostalgique)

C’est une expérience partagée, il est loin d’être le seul à la vivre :

Tu te rappelles des bancs de l’école, des années plus tard on est dans les halls, la prochaine étape bah c’est la taule (Devant le bloc)

A l’aide des rimes, il ébauche un chemin tout tracé : école – halls – taule, autant dire : un aller simple pour l’enfer.

J’sais faire que ça, j’ai passé ma vie dans le hall
J’y ai laissé mon âme, j’suis bon qu’à visser des doses (Hall)

Il ne s’agit pas explicitement de vendre son âme au diable, mais de la perdre (ce qui est gênant aussi, avouons-le), ce qui évoque aussi une forme d’enfer. Et quand, dans Devant le bloc, Gianni dit « Tous les jours j’déçois mon créateur », créateur peut renvoyer au père, mais aussi à Dieu. Difficile en effet de rester bon et pur dans un tel environnement.

Photo Antoine Ott

L’un des meilleurs sons du projet a pour titre Nephilim : dans la Bible, les nephilim sont des géants nés de l’union des anges déchus avec des femmes humaines. Ces géants, créatures hybrides, sont forts et violents. C’est le Déluge qui les détruit : ils sont donc liés à un contexte apocalyptique.

Depuis la profondeur de la vallée de Géhenne, le regard tente de se porter vers les hauteurs :

J’regarde le ciel, j’vois des nephilim

Ainsi, le regard vers le ciel, qui pourrait être porteur d’espoir, est en fait associé à une atmosphère de fin du monde.

Gianni lui-même semble s’assimiler à la figure de l’ange déchu :

J’me suis brûlé les ailes

Même si cette image est plus associée à la mythologie qu’à la religion : Icare vole trop près du soleil, ce qui cause sa chute.

Enfin, si Gianni évoque ses « péchés » (Malhonnête), il affirme tout de même, dès l’ouverture du projet :

J’dois rien à personne, j’ai pas croqué la pomme (Cité d’or)

C’est une référence au péché originel, chassant l’homme et la femme du jardin d’Eden et les condamnant à travailler, péché dont lui-même n’est pas responsable.

Il semble donc condamné à la vallée de Géhenne, sans pour autant avoir commis un péché justifiant ce sort : c’est le paradoxe de l’ange déchu sans avoir péché.

Le rapport au temps : une nostalgie complexe

Ce n’est pas un hasard si le single le plus emblématique du projet s’appelle Nostalgique : la question du temps, et tout particulièrement du passé, est en effet au cœur des textes de Gianni. Toutefois, cette nostalgie est ambiguë ; Gianni met à distance l’idéalisation du passé :

Sur les murs y a du sang ça témoigne du passé, rappelle des souvenirs que j’ai envie d’effacer

Idée également présente dans Malhonnête :

Cicatrices me rappellent ce que j’essaye d’oublier

Dans le passé, c’est surtout le temps de l’enfance qui intéresse Gianni. Il l’évoque plusieurs fois, de manière indirecte. Dès le premier morceau du projet, il annonce :

On quittera les cités roses, pour entrer dans les cités d’or (Cité d’or)

Ce parallèle entre deux types de cités repose sur deux références :

  • La Cité Rose, un film français de 2012, sur la vie quotidienne des jeunes en banlieue
  • Les Mystérieuses cités d’or, une série animée pour enfants, dans laquelle on pouvait suivre un jeune garçon en route vers le Nouveau Monde, à la recherche des Cités d’or

Cette dernière référence joue sur plusieurs niveaux :

  • Le monde de l’enfance, puisque c’est un dessin-animé pour la jeunesse
  • L’idéal que peut représenter cet endroit que le héros cherche à atteindre
  • La richesse sous-entendue par l’or : quitter la rue, c’est quitter la pauvreté et faire fortune

De manière plus implicite, le dessin-animé Aladdin est convoqué, à travers sa bande originale :

J’suis devant le bloc, j’crois plus au rêve bleu, cauchemar noir (Devant le bloc)

En effet, tout le monde se souvient de la célèbre chanson Disney : « Ce rêve bleu… Je n’y crois pas, c’est merveilleux ». Le « je n’y crois pas » était hyperbolique : il était presque impossible de croire à ce rêve tant il était merveilleux. Mais quand Gianni dit ne plus y croire, c’est au sens propre : il sait que cela n’existe pas. C’est ainsi que le rêve bleu a laissé place au cauchemar noir, avec une double antithèse rêve/cauchemar et bleu/noir, pour bien accentuer le contraste. De plus, il met en avant la désillusion, car l’adverbe plus indique qu’il y a cru un jour, avant de changer d’avis.

Avec les Cités d’or comme avec Aladdin, on a donc une référence à la fois à l’enfance (un temps révolu, où tout était plus simple), et à un monde magique et merveilleux (auquel s’oppose la dure réalité).

Enfin, si le temps est central chez Gianni, le regard n’est pas toujours dirigé vers le passé pour autant. Disons plutôt que le temps apparaît comme répétitif, cyclique, comme le montre la série d’anaphores en « combien de fois » dans Tôt ou tard, ainsi que la métaphore du replay :

Avant nous c’était pareil, qui appuie sur replay ? (Écran noir)

Il évoque également un « éternel recommencement » dans Malhonnête, et affirme « s’il faut le refaire, on va le refaire » dans Nephilim.

Les frontières se brouillent entre les époques, les temporalités se confondent :

Un écran noir quand j’vois le futur, un écran noir quand j’vois le passé (Écran noir)

La droga, on y a touché trop tôt, ou trop tard, je n’sais pas (Tôt ou tard)

Dans ces deux citations, les antithèses employées (futur/passé, tôt/tard) concernent à chaque fois le temps. Paradoxalement, elles ne servent pas à dessiner une opposition, mais au contraire, une fusion : c’est un écran noir qui apparaît dans tous les cas (passé ou futur) ; toucher à la drogue cause des problèmes, que ce soit trop tôt ou trop tard.

Le rapport au temps dessiné par Gianni dans ce projet est donc bien plus subtil et complexe qu’un simple « c’était mieux avant ».

Photo Antoine Ott

Entre mélancolie et explosion imminente

Plongé dans la Géhenne, comme on a vu, rien d’étonnant à ce que Gianni soit mélancolique.

Trop de nuits blanches pour des idées noires (Nephilim)

Ce n’est pas la seule fois où Gianni évoque des nuits blanches : « j’peux pas roupiller » (Malhonnête). Et même quand le sommeil est là, ce sont les rêves qui se refusent à lui : « sommeil sans rêve ».

C’est aussi au sens figuré que les rêves sont impossibles. C’est ce qu’indiquait la référence au rêve bleu, et le morceau Rétro aborde aussi cette idée :

Devant la glace j’ai enterré des rêves

Rétro est particulièrement intéressant à analyser, parce qu’il joue sur deux plans :

  • Le passé, avec le regard en arrière dans le rétro : « J’quitterai ma vie d’avant sans regarder le rétro »
  • Le regard sur soi, puisque le rétro est un miroir : « J’crains que mon reflet, j’suis mon propre ennemi »

Ce rapport compliqué à soi entraîne un rapport compliqué à l’autre, dans le contexte amoureux. En effet, Gianni affirme régulièrement son refus de l’amour :

Me parle pas d’amour, parle-moi d’autre chose (Malhonnête)

J’peux pas t’aimer non j’suis pas d’humeur (Nephilim)

Jamais d’la vida j’te dirai te quiero (Temps)

En revanche, c’est sa relation à la rue qui ressemble à une histoire d’amour toxique. C’est l’impression donnée par Devant le bloc. À la première écoute de ce morceau, Gianni instaure un flou :

J’crois plus au rêve bleu à cause d’elle
La rue la rue la rue la rue

En effet, la première phrase donne l’impression qu’il parle d’une fille qui l’a déçu, puis la répétition de « la rue » vient expliquer à quoi correspondait réellement le pronom elle.

Mais mélancolie n’est pas synonyme de léthargie et de résignation : la menace d’une explosion imminente parcourt le projet.

La bombe est amorcée (Nephilim)

Y a plus de paix possible, à la place du cœur j’ai un explosif (Nephilim)

Dire je t’aime moi ça m’rend pyromane (Hall)

C’est ce qu’annonçait déjà la pochette de Géhenne. Sur cette photographie réalisée par Fifou, on voit Gianni assis juste au-dessus des flammes. Un délire qui a été poussé jusque dans sa promo :

Tweet de @Genono

En conclusion,

des thèmes classiques comme la nostalgie ou la rue = l’enfer sont revisités par Gianni d’une manière unique et complexe. Mais surtout, allez écouter Géhenne si ce n’est pas encore fait, car c’est un cadeau pour les oreilles, et vous vous retrouverez à backer les envolées autotunées sans même vous en rendre compte.

Et pour en savoir plus sur Gianni, vous pouvez lire ce très bon article sur Yard.

Auteur/Autrice

Continuer de lire
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Actus

Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

Publié

le

Par

Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

Auteur/Autrice

Continuer de lire

Actus

Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

Avatar

Publié

le

Par

,

L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

Auteurs/autrices

Continuer de lire

Actus

Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

Avatar

Publié

le

Par

,

L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

Auteurs/autrices

Continuer de lire

Tendances