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P-dro, le cœur plus noir que jamais avec Lilith

MC Solal

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Vous aviez peut-être découvert P-dro avec Takashi ou avec Anakin. Vous avez aussi pu le voir dans l’entourage d’un autre 9-4 boy, Tengo John ; il est d’ailleurs l’un des plus chauds à la table dans son Grünt.

Après son premier EP Jardin noir, sorti en 2017, il a accéléré la cadence en cette fin d’année : deux titres sortis simultanément fin novembre (Zombie et Aleister), une participation au projet NVLG vol. 2, en enfin, un nouvel EP, Lilith, composé de 12 titres (+ Anakin en bonus).

La création de Lilith s’est étalée sur près d’un an, selon P-dro lui-même, mais son enregistrement a été très rapide. Un projet qu’il a donc eu le temps de mûrir, avant de nous le livrer.

Alors, P-dro saison 2, ça donne quoi ?

De Jardin noir à Lilith

Commençons par la pochette, qui annonce la couleur : sombre. On y voit P-dro, torse nu, tête inclinée sous la pression d’une main de femme, qui semble le soumettre. Sur le fond noir, le bras féminin, extrêmement pâle, se détache particulièrement, dans un effet de contraste, qui n’est pas sans rappeler une phase d’Anakin (personnage justement passé du côté obscur de la force) : « j’ai caché ma lumière dans mon obscurité ».

Cette présence féminine, c’est celle de Lilith, titre du projet. Faisons un peu d’onomastique (étude des noms propres, en langage de prof de français) : Lilith est un prénom biblique (le personnage est bien plus présent dans la Kabbale que dans la Bible en réalité), qui renvoie à la première femme d’Adam (avant Ève), créée comme son égale (à la différence d’Ève, qui lui est d’emblée inférieure). Refusant la soumission, elle quitte Adam et s’enfuit du jardin d’Éden. Mais Lilith, c’est aussi une figure de démon nocturne (un des morceaux de l’EP s’appelle d’ailleurs 999, soit le 666 inversé). D’après les descriptions qui en sont faites, elle est censée être très claire de teint, ce qui correspond bien à ce qu’on voit sur la pochette.

Lady Lilith (détail), Gabriel Dante Rossetti, peint entre 1866 et 1873

En effet, Lilith est un projet qui semble s’être construit sous l’influence d’une femme, et retrace la fin d’une histoire d’amour.

L’analyse du passage de Jardin noir à Lilith va également dans ce sens. Voici donc la pochette du projet précédent :

Jardin noir, titre métaphorique, pouvait renvoyer d’une certaine manière au jardin intérieur, au jardin secret, et donc au « cœur noir » de P-dro, auquel il fait souvent allusion. On peut aussi y voir une image du jardin d’Éden, autrement dit : le paradis terrestre et le couple heureux ; mais tout s’assombrit avec la rupture. Visuellement, cette noirceur est mise en avant sur les deux pochettes, mais on sent qu’elle va s’accentuer dans Lilith.

La construction de l’univers de Lilith

La trinité de P-dro : la foi, l’amour, le choix

Comme indiqué en tête de la tracklist, le projet s’organise selon 3 thèmes : la foi, l’amour, le choix. Ils correspondent aux 3 interludes parlés (également appelés des skits), dans lesquels P-dro prononce quelques phrases, sans rapper ni chanter.

Interlude n° 1, à la fin de Saison 2 :

La foi, croire en Dieu : c’est quelque chose qui m’a été inculqué dès mon plus jeune âge. Mais j’ai réellement compris la signification de la foi lorsque j’ai commencé à croire en moi.

Interlude n° 2, à la fin de Red :

L’amour, plus qu’un sentiment, c’est une drogue, c’est un poison sans remède, qui te tue à petit feu. Alors avant d’aimer quelqu’un d’autre, assure-toi de t’aimer toi-même.

Interlude n° 3, à la fin de Galaxy :

Le choix, c’est l’un des pouvoirs que Dieu donna à l’homme pour qu’il puisse accomplir son destin. Être un leader, c’est prendre des décisions. Alors dans ma vie, j’fais mes propres choix, parce qu’il y a que moi qui pourra les assumer. (Des propos qui rappellent d’ailleurs « La vie d’un homme se résume à ses choix » dans Takashi.)

Ces interludes permettent d’expliciter l’organisation du projet et ses thèmes principaux. De plus, ils suivent toujours la même structure :

  • Le thème (la foi, l’amour, etc.)
  • La définition personnelle que P-dro en donne (amour = drogue, poison ; choix = pouvoir, etc.)
  • La conclusion pratique (généralement introduite par « alors ») qu’il en tire pour l’appliquer dans la vie (croire en soi ; s’aimer soi-même avant d’aimer quelqu’un ; faire ses propres choix).

Ces 3 thèmes se retrouvent évidemment dans les différents morceaux, au fil du projet.

Une atmosphère entre variété et cohérence

La longueur des morceaux est très variable : on passe des 6 minutes de Red aux 50 secondes de Labyrinth, et plusieurs morceaux durent plus de 4 minutes, ce qui est assez audacieux. De plus, P-dro laisse parfois la prod se dérouler sans poser dessus. Ces passages sans voix ont notamment une fonction d’encadrement, avec Saison 2 au début, et avec la fin de Lilith. Cela contribue à installer une atmosphère. On peut d’ailleurs saluer le travail de Ze Rookie, beatmaker de plusieurs morceaux du projet : Saison 2, Death star, Red, Galaxy et Lilith.

P-dro s’était fait connaître avec son débit de mitraillette dans Takashi, puis dans Anakin, des morceaux egotrip très techniques et agressifs. Il revient sur ce succès au début de X (l’un des meilleurs morceaux du projet) : « Depuis Takashi que tu suces ma bite […] depuis Anakin que ça suce ma clique ».

Mais il faisait par ailleurs des morceaux plus calmes, voire aériens, comme Substance par exemple. Il continue à explorer cette veine dans Lilith, et surtout, il développe le chant, par petites touches. C’est le cas dans Red par exemple, en particulier sur le refrain (« Entre nous ça va aller… »). Le pari est osé, mais relevé haut la main.

On passe donc par différents styles et différentes émotions au fil du projet, mais malgré tout, il s’en dégage une cohérence et une unité, signe de réussite. Lilith aurait peut-être gagné à s’alléger de quelques titres, mais c’est bien le seul reproche qu’on puisse lui faire.

Le clip de Death Star, qui accompagne la sortie du projet : pas de doute, l’atmosphère est sombre…

Cœur noir et cœur brisé

Lilith, John Collier, 1887

Quand l’amour devient enfer

Comme on a vu, Lilith est une figure démoniaque, et le projet ne porte pas ce nom par hasard, puisqu’il évoque la dégradation et la fin d’une relation, autrement dit : quand le paradis devient enfer. Cette antithèse paradis / enfer revient plusieurs fois, par exemple dans Phantom : « flammes de l’enfer sont gigantesques, nos rêves de paradis s’enterrent ».

Dans Red, P-dro fait la chronique d’une rupture annoncée :

Parce qu’avant on s’aimait, maintenant le diable nous tourne en rond
C’est un enfer, ce soir je m’en vais
T’es l’amour de ma vie, mais je sais pas trop comment faire
Pour t’annoncer la nouvelle

Cette fin inéluctable est évoquée plus précisément dans le morceau Lilith. P-dro s’adresse à son ex à la 2ème personne, disant notamment : « Et tu sais qu’entre l’amour et le chant j’ai décidé », renvoyant une nouvelle fois à l’importance de faire des choix.

Dans Red, il affirme : « Moi j’redoute bien plus l’amour que la mort, j’te jure ». La paronomase l’amour / la mort, mettant les deux notions en balance et présentant (de manière inattendue) l’amour comme la plus redoutable des deux, renforce cette vision sombre et pessimiste du sentiment amoureux et du couple.

Par ailleurs, c’est aussi en tant que séductrice que la femme est associée au côté obscur, quand P-dro déclare dans 100-6 : « Ton boulard me séduit comme le sheitan ». Cela fait cette fois écho à une représentation traditionnelle (dans la religion, mais pas seulement) de la femme tentatrice, notamment avec l’image de la femme fatale, qui séduit l’homme pour le conduire à sa perte. Or, la Lilith des textes religieux est souvent devenue le symbole d’une sexualité féminine débridée (en opposition à la sexualité purement reproductive), ce que le tableau ci-dessus suggère également. Bref, ça va ensemble.

Une présence féminine fantomatique

La présence féminine plane sur le projet, déjà avec le titre et la pochette, on l’a vu, mais aussi au sein des morceaux. On entend par exemple un rire féminin au début de X. La construction du morceau Galaxy est particulièrement intéressante à analyser ici, car P-dro y mélange ses propres paroles, et celles attribuées à une femme, selon l’alternance suivante :

  • Début – 1:00 : la femme, ses désillusions sur les mecs en général et sur un en particulier, qu’elle essaye d’oublier dans des soirées. « J’ai rencontré ma plus grande peine, en pensant que c’était ma bonne étoile ».
  • 1:20 – 2:40 : l’homme, dans une situation parallèle à celle de la femme, qui sort et baise avec des inconnues pour oublier. « Pas de sentiments dans mes rapports, elle est tombée sur un cœur noir ».
  • 3:15 – 3:45 : la femme, qui présente les hommes comme des obsédés auxquels il ne faut pas leur faire confiance, et déconseille de prendre exemple sur sa vie. « Les sentiments sont des pickpockets ».
  • À la fin : interlude sur le choix (celui de rompre ?).

La prod coule entre chaque changement d’élocution pendant quelques dizaines de secondes, rendant la structure du morceau plus apparente. À noter que la voix de P-dro, ou du moins sa façon de poser, varie légèrement au cours du morceau, selon qu’il s’agit des paroles de la femme ou de l’homme. Une fois de plus, la vision des relations hommes-femmes est on ne peut plus sombre…

Tako-tsubo : le syndrome du cœur brisé

Extrait du clip Anakin

On l’a vu, P-dro évoque souvent son « cœur noir », dans ses anciens morceaux, mais aussi sur ce nouveau projet :

Si mon cœur est noir c’est qu’il est rempli de crasse (X)

On a le cœur noir alors on baise que des babtous (X)

Pas de sentiments dans mes rapports, elle est tombée sur un cœur noir (Galaxy)

Mais le cœur n’est pas seulement noir, il est aussi brisé. Le 11ème morceau du projet s’appelle Tako-tsubo. Ce n’est une référence ni à un manga, ni à un art martial : c’est en fait le nom d’une insuffisance cardiaque, également appelée « syndrome du cœur brisé ». Cela permet évidemment à P-dro de jouer sur le sens figuré de l’expression « cœur brisé ».

Cette idée est reprise dans morceau suivant, Lilith, lorsque P-dro répète « cardiaque » en chantonnant. De plus, il constate : « notre idylle est en phase terminale ». Il emploie de nouveau le vocabulaire médical, dans une métaphore filée, pour évoquer la fin de cet amour. Cela permet de mettre en avant la fatalité de la rupture : il n’y a rien à faire, le mal est incurable.

Conclusion

Alors certes, Lilith n’est peut-être pas très « esprit de Noël », mais pourra devenir la B.O. parfaite de votre prochaine rupture. Et surtout, P-dro fera incontestablement partie des rappeurs à suivre en 2019. On a déjà hâte de découvrir sa saison 3.

Vous pouvez le retrouver en concert à Paris le 30 janvier dans le cadre du festival Hip Hop is Red : infos ici.

Et sa session freestyle chez Artichaut Records, avec des invités de qualité comme Tengo John, Verso, Beeby, Vaga, et bien d’autres, vient d’être mise en ligne :

Auteur/Autrice

J'analyse autant les textes d'Albert Cohen que ceux de Jazzy Bazz et je refais passer l'oral du bac français en interview.

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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