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Rencontre avec Enchantée Julia

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Enchantée Julia, c’est un nom intrigant, une voix magique et des bonnes vibes qui irradient. Elle a collaboré avec la crème de ce que le rap français propose en 2019 : Prince Waly, Luidji, Tengo John. Mais elle a avant tout son propre univers, et la sortie de son EP Boucle est l’occasion de le découvrir : nous l’avons rencontrée pour en discuter.

© Lokmane

Tu as choisi Enchantée Julia comme nom d’artiste. Cet « enchanté » devant le prénom, ça évoque la formule qu’on dit quand on rencontre quelqu’un, mais j’ai envie d’y voir aussi le sens propre d’« enchantement »…

C’est exactement ça ! La vérité, c’est que j’avais un instagram, où je m’appelais juste Julia. J’ai fait une tournée pour une artiste, et j’étais harcelée par ses fans à elle : ils m’écrivaient jour et nuit, tout était autour d’elle. Quand j’ai fini cette tournée, je voulais pas qu’ils me retrouvent, c’était vraiment pesant. Et surtout, j’avais en tête de sortir un jour mon projet, et je voulais pas qu’on m’assimile à ça. Je cherchais un nom et je galérais. Et je sais pas, c’est venu comme ça, c’est mon côté rigolo. Comme tu dis, c’est le clin d’œil : « enchantée, je me présente à vous », et l’enchantement, il y a un truc un peu second degré. Je trouvais ça marrant d’avoir un adjectif avant mon nom, un peu comme certains rappeurs, Biggie Smalls etc.

Tu as appelé ton EP « Boucle ». Un seul mot, mais plein de significations. D’abord, le sens le plus évident : tes cheveux bouclés. D’ailleurs, sur la pochette, vous êtes toutes bouclées. Pourquoi avoir fait de tes boucles ton emblème ?

En fait, pendant des années, je me suis lissé les cheveux. J’assumais pas du tout, et personne ne me voyait telle que j’étais. J’assumais pas, parce que quand j’étais petite on se foutait de ma gueule, parce que quand j’étais au collège je voulais ressembler à certaines icônes, et les cheveux frisés c’était absolument pas à la mode, c’était pas séduisant. Je voulais être quelqu’un d’autre, en fait. J’ai mis beaucoup de temps à accepter ça, et à m’accepter moi. Je me cachais derrière quelque chose. Il y a quelques années, j’ai fait un projet, sous un autre nom, et je trouve que musicalement, il me ressemblait pas ; quand je le réécoute, je me dis « c’est trop bizarre, c’est pas du tout moi ». J’avais les cheveux lisses, j’avais une frange, et j’étais pas moi-même en fait. Donc pour moi, « Boucle », c’est un jeu de mots : la boucle est bouclée. Et dans l’EP, les chansons finissent par des boucles, des loops. La boucle, c’est le lien que j’avais avec la musique. C’est tellement de choses ! C’est surtout assumer qui je suis. C’est mon premier projet telle que je suis ; ces chansons, elles me ressemblent énormément.

Il y a aussi la boucle temporelle, l’idée de cycle. Dans le premier morceau tu dis « j’en ai perdu le sommeil », et l’EP se termine sur un réveil qui sonne… Est-ce que tu as pensé ton projet pour qu’il fasse une boucle ?

Exactement.« L’Au-delà », c’est un rêve (ou un cauchemar, on sait pas), et à la fin, on entend un réveil, que j’éteins. Donc la boucle est bouclée, et l’EP est terminé. La notion de temps, on la retrouve dans « Château de sable », où il y a le bruit d’un tic tac. Cette notion de boucle, du temps qui passe… c’est parce que ça fait peur, le temps qui passe, c’est flippant. Il y a des choses que j’attends depuis longtemps, il y en a qui arrivent enfin, et parfois, ça fait peur. Même si je suis très loin de mes rêves, j’ai quand même un pied dedans.

© Zoé Joubert

Tu écris tes textes en français (même s’il y a souvent du franglais), et ce n’est pas le choix le plus évident : on dit souvent que le français n’est pas une langue très musicale. C’était vraiment une volonté de ta part ?

Oui, vraiment. J’ai énormément chanté en anglais, j’ai même eu un projet en anglais. Parce que forcément, mes références elles sont pas françaises, à part bien sûr Henri Salvador, Claude Nougaro et Serge Gainsbourg, mais ça reste quand même des choses qui groovent, on n’est pas dans de la variété française pour moi. Ce que j’écoutais, c’était que des cainris : de la soul, de la new soul et du hip hop. Du coup, ça a été dur de chanter en français. Mais pour moi, c’était un challenge. Et je pense que comme j’ai beaucoup écouté Claude Nougaro, qui manie la langue magnifiquement dans ses chansons, qui savait la faire groover, c’est venu assez naturellement. En tout cas, j’espère que ça groove quand je chante !

Quand on lit des articles sur toi, on entend souvent que tu fais du RnB « moderne ». Ça veut dire quoi pour toi ?

C’est marrant que tu soulèves cette question, parce qu’en fait, ça m’agace qu’on dise ça. En France, quand tu dis que tu fais du RnB, on comprend pas ce que tu fais. Ou alors, les références qu’on va avoir, c’est le RnB des années 2000, et ça ne correspond absolument pas à ce que je fais. Et du coup, c’est assez péjoratif finalement, c’est dommage, parce que ça ne l’est pas aux Etats-Unis ou en Angleterre. The Internet, ils font du RnB par exemple, Kali Uchis aussi, et on est dans des trucs extrêmement qualitatifs. En France, on n’a pas les références. Donc quand on m’attribue ce terme, pour moi, c’est me mettre dans une case qui n’est pas la bonne. Je préfère qu’on dise que je fais de la chanson qui groove.

© Zoé Joubert

Ton EP comporte un feat avec Luidji ; ce n’est pas la première fois que tu collabores avec un rappeur, loin de là. Personnellement, je t’ai découverte sur « 45 tours », avec Prince Waly. Tu as fait d’autres morceaux avec lui, ainsi qu’avec Tengo John (il nous en parlait ici). Tu es une auditrice de rap ?

Oui, bien sûr ! En fait, ma grande sœur m’a vraiment élevée à ça. Je suis peut-être plus calée en cainri qu’en français, mais je commence à m’ouvrir un peu plus sur ce qui se fait. J’aime pas tout dans le rap français, il y a beaucoup de choses qui ont pas d’âme. Mais moi je suis une ancienne, par rapport à certains. Je pense qu’il y a des gens qui débarquent, et qui d’un coup se mettent à aimer le rap, et c’est trop bizarre. Pour moi, c’est vraiment une culture, c’est quelque chose qu’on doit choyer, le rap ça a de l’âme, et je pense qu’il faut connaître la culture du rap pour comprendre d’où ça vient… et je pense que ça se perd un peu, et c’est dommage. Je parle un peu comme une ancienne ! Mais bon, en même temps, c’est intéressant que le rap soit devenu la nouvelle pop en France. Parce qu’aux Etats-Unis, ça fait longtemps que c’est comme ça. Par exemple, j’aime beaucoup Josman. Pour moi c’est le petit Travis Scott français ! Je suis archi fan, il est grave fort, il a un flow terrible, beaucoup de musicalité…

Je me souviens d’une interview de Prince Waly disant que tu lui as appris à chanter, que tu l’as entraîné vers le chant… et toi, tu pourrais te laisser entraîner à rapper ?

En fait, c’est marrant que tu dises ça, parce que sur le morceau « L’Au-delà », il y a de l’autotune sur les couplets. J’avais jamais fait ça, et je me suis éclatée ! C’est un morceau que j’ai fait avec Fils Cara, et on l’a fait en une journée. C’est du flow en fait, c’est un truc rappé-chanté, ça m’a plu. Mais je suis très mauvaise rappeuse ! Je suis plus une chanteuse à flow. C’est trop technique, c’est trop dur de rapper ! Franchement, je respecte les rappeurs. Justement, Prince Waly il est extrêmement technique, Tengo John aussi, c’est incroyable.

Qu’est-ce que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Daniel Caesar. Je suis trop fan. J’ai été le voir en concert il y a deux semaines. Ça faisait longtemps que j’avais pas eu un coup de cœur comme ça sur un artiste. Je me suis pas pris d’autres claques… À part Luidji sincèrement, il m’a mis une claque sur son album. Et je suis très contente d’avoir fait un feat avec lui. Il est super talentueux, il a une vision, et c’est un super chanteur.

Boucle est disponible partout

Enchantée Julia sera en concert aux Étoiles à Paris le 28/11 et aux Bars en Trans à Rennes le 07/12

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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