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Trinity: un programme pour la réussite?

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Sorti Le 29 février l’album Trinity de Laylow a marqué les esprits. Après deux projets, RAW et RAW-Z, qui lui ont permis de peaufiner son esthétique, le rappeur toulousain a voulu transformer l’essai avec un album concept. Le pari semble réussi. Le projet a fait parler de lui, a reçu des critiques globalement positives et a permis à Laylow d’entrer dans une toute nouvelle catégorie en termes de ventes.

Mais que propose Trinity qui puisse expliquer cet engouement soudain ?

 

 

Des cyborgs et des  hommes

Inspiré du nom de la protagoniste principale de Matrix, l’album lorgne résolument du côté du cyberpunk. Sous-genre de la science-fiction, le cyberpunk naît dans le courant des années 80 avec des romans comme Neuromancien (Gibson, 1984) ou Le gamin artificiel (Sterling, 1980). Fait d’ordinateurs, de cyborgs et de multinationales contrôlant chaque aspect de la vie des gens, le cyberpunk est vite devenu un genre très prisé. Au niveau des canons esthétiques c’est le Blade Runner de Ridley Scott (1983) qui donne le La. Mais c’est surtout l’adaptation du manga Ghost in the Shell par Mamoru Oshii en 1995 qui impose l’esthétique faite de câbles, de cyborgs féminins éthérés et de violence. Ces codes finiront de s’imposer dans l’imaginaire occidental avec la saga Matrix des sœurs Wachowski au début des années 2000.

Le concept clé du cyberpunk est probablement le trans-humanisme. Il s’agit de questionner les fondements de l’humain dans des sociétés où les corps deviennent une matière mouvante, mi-cybernétique, mi-biologique. Les covers de Laylow et leurs références explicites au cyborg entrent entièrement dans cet univers. Le cyborg, c’est l’intersection, le point où l’identité n’est plus que binaire mais devient quelque chose de plus. Si cet article permet à certain.es de s’intéresser à ces concepts, lisez Le manifeste cyborg de Donna Haraway (1984), un des plus grands textes sur l’imagination (féministe) jamais écrit.

Viennent ensuite les questions de contrôle, de violence, de perte de sens… Le cyberpunk c’est aussi un protagoniste, seul, qui erre à travers une société en perte de repères. Un héros qui n’en est pas un puisqu’il ne peut que constater et jamais agir. Ainsi, de prime abord, il parait difficile d’imaginer un lien direct entre le rap et le cyberpunk, là où il est évident de penser un lien entre rap et film de mafieux.

 

Laylow Revolutions

Pourtant, Laylow va chercher à créer un rap cyberpunk. Pour cela, il continue de creuser son sillon musical. Inspiré dès ses débuts par le Kanye période Yeezus (2013) et par certaines tentatives françaises (Joke, Kekra…), ses sonorités se caractérisent par des prods électroniques et une voix largement travaillée par logiciel. Outre son ascendance, ce qui raccroche Laylow au rap est à la fois le phrasé, les thèmes et la structure des morceaux.

En attestent les multiples interludes de l’album. Tradition en perdition, malgré un beau retour dans le Jvlivs de SCH (2018), les skits permettent à Laylow d’approfondir son univers. Ils sont à la fois des moments de respiration dans un album relativement long (22 titres) et des possibilités d’ancrer sa musique dans un contexte concret.

Le travail sur les transitions entre skits et sons est d’ailleurs exemplaire. Les multiples détails, comme le talkie-walkie très Metal Gear qui lui permet d’échanger avec S-Pri Noir, sont autant de moments qui poussent à apprécier l’album comme un tout plutôt qu’un ensemble disparate.

Musicalement, l’album comporte de nombreux moments forts. Les morceaux promo (Megatron, Trinityville, Poizon) synthétisent bien l’univers de Trinity. Les titres plus introspectifs accrochent l’auditeurice. Et le storytelling de De Bâtard…(ft Wit.) a été, à juste titre, encensé.

Les feats sont consistants et chacun des invités fait l’effort d’entrer dans l’univers de Laylow. Ce featuring, et particulièrement les skits qui l’encadrent, respectent parfaitement le canon du cyberpunk. Laylow y est un « héros » solitaire qui constate la décrépitude du monde qui l’entoure mais n’y fait rien. Il se contente de réagir, prosaïquement : « Ah ouais, elle est spéciale ton histoire » avant de laisser à la rue l’homme qui vient de lui raconter sa vie misérable.

L’écriture est efficace. Sans être un virtuose de la rime, Laylow concocte des couplets bien sentis et des refrains/hooks qui persistent.  Son flow est pensé pour l’autotune. Les modifications de voix qu’il emploie tout au long de l’album sont bonnes : suffisamment calibrées pour qu’on le reconnaisse mais assez diversifiées pour créer de la profondeur.

Définitivement Laylow s’est amélioré sur tous les points. On retrouve d’ailleurs des sonorités et des morceaux proches entre Trinity et les deux mixtapes précédentes. Mais la maitrise est bien plus totale en 2020.

 

Les larmes dans la pluie

Thématiquement Laylow reste classique. Il parle de rouler vite, de discrimination, de peine de cœur. Le changement de contexte permet de donner à cet ensemble un vernis neuf. Ainsi l’histoire d’amour entre Laylow et Trinity (comme dans le film Her de Spike Jonze en 2013) n’invente rien mais renouvelle. Mais on peut aussi considérer que le choix du cyberpunk n’est pas qu’accessoire.

Et alors il apparait que Laylow cherche à ancrer ses discours dans un contexte plus large. En choisissant un genre très politisé, Laylow choisit de donner à ses  reflexions un aspect plus global. La peine de cœur devient aussi l’expression d’une misère émotionnelle plus large.

L’accompagnement (clips, album) de Trinity joue sur ce point. La version physique de l’album se présente ainsi comme un logiciel – le fameux Trinity. On peut y lire :

« Trinity est un logiciel de stimulation émotionnelle

  • Les sociétés modernes nous imposent de réduire drastiquement notre activité émotionnelle au profit du défi consumériste.
  • Né de l’esprit tourmenté d’un humain, Trinity y remédie en faisant ressentir à l’utilisateur les émotions qui font de lui un être sensible à nouveau. »

L’album devient un manifeste. Laylow affirme une certaine vision de l’art, cathartique, émotionnel, contre une forme de production consumériste. Qu’on juge le message naïf ou non, ne doit pas occulter les faits : Laylow prend position. Le cyberpunk de Trinity n’est pas cosmétique, il est un vecteur d’expression.

Et il est bon de revenir sur le projet pour l’écouter en lui accordant ce sérieux. Un sérieux qu’on a tendance à oublier dans l’enchainement d’album-playlist des vendredis. Sans sombrer dans un jeu de comparaison malsain où écouter Trinity serait révélateur d’une intelligence plus développée. Apprécier, ou non, un album travaillé n’est aucunement marqueur d’intelligence ou de bon goût. Le seul fait objectif est la qualité du travail et la souligner pour rappeler, toujours, qu’une démarche sincère s’entend à chaque mesure – et l’inverse est vrai aussi. Faire d’un projet réussi un révélateur à génie n’a aucun sens.

D’autant plus  qu’il n’est pas tant question de QI chez Laylow. Il est question de sensation. Le concert à l’Olympia allait pleinement dans ce sens, d’ailleurs. A l’aide d’un scening complexe, Laylow a cherché à accaparer l’attention des spectateurs tout au long du show. Et il a eu de nombreuses occasions d’évoquer des sentiments, de la colère à la tristesse. L’album parle au cœur et aux tripes plus qu’au cerveau.

Etre un dans la multitude

Et il est tristement amusant de voir que Trinity souffre du même fardeau que le film dont il s’inspire. En effet Matrix a aussi été réduit à une somme de références. Et que voilà une armée de savants pour dépouiller le film, le laissant désossé, sans jamais avoir cherché ce que les Wachowski cherchaient à nous dire.

Trinity est plus que la somme de ses références. Le vrai tour de maitre de Laylow est là. En ayant pris le temps de peaufiner son concept, il peut aujourd’hui proposer un projet qui est une réussite sur tous les plans. En empruntant à ses référent-es, il parvient à complexifier son art.

Au fond, elle est là la réussite de Trinity. Laylow parvient à personnifier son concept, à proposer des sensations et du dialogue dans un marché saturé de produits semblables. Beaucoup de discussions ont lieu autour du format album et de sa pertinence. Et s’il est vrai que les albums au sens strict se font rares, remplacés par des playlists à peine masquées, la réception de Trinity indique aussi une vraie demande pour ce genre de projet. Et il n’est pas le seul. Les réussites de PNL, SCH, Freeze Corleone et bien d’autres ne font que révéler l’importance que le public accorde à la qualité intrinsèque de la musique. Et Laylow aura eu raison de fourbir ses armes dans l’ombre, suivi par une communauté peu nombreuse mais convaincue, avant de débarquer sur la grande scène.

Car l’art, c’est du temps et de la passion.

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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