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Nekfeu, partir pour mieux renaître

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À la différence des autres animaux, l’homme a toujours eu les yeux tournés vers les étoiles

916 jours. 2 ans, 6 mois et 4 jours. L’attente, fut-elle longue pour les plus impatients, en valait le coup. Pour son retour, Nekfeu a frappé fort. Quelques heures après un documentaire projeté en séance unique au cinéma dépassant la barre des 100 000 entrées, Les Etoiles Vagabondes, troisième album du rappeur, sort sur les plateformes. Deux semaines plus tard et un disque de platine fraîchement obtenu, une « expansion » de 16 nouveaux titres vient compléter le projet, prenant ainsi tout son sens. On parle ici d’expansion car l’ajout des morceaux supplémentaires à des endroits différents du projet vient l’étendre en son sein reproduisant ainsi le phénomène d’expansion de l’univers. Au delà de l’efficacité de cette stratégie marketing reposant sur l’écoute à long terme, l’arrivée de la deuxième salve vient prendre de court les jugements hâtifs basés sur ce qui s’avérait être en réalité une moitié d’album. S’il était à bon droit de ressentir un goût d’inachevé le 6 juin dernier, concevoir la première partie comme un projet à part entière était dès lors aussi dénué de valeur que la critique cinéma d’un journaliste quittant la salle 30 minutes après le début d’un film.

Interrogé par Rapelite sur son processus créatif en 2015, Nekfeu révélait passer la majeure partie de son temps de création dans la conceptualisation de son oeuvre avant d’écrire naturellement autour du concept trouvé. L.E.V ne déroge pas à la règle et se comprend à la lumière des deux précédents opus, les 3 projets respectant un ordre chronologique évident. Feu relate la jeunesse du rappeur en quête d’identité, ses doutes et ses pensées contradictoires, son insatisfaction perpétuelle dans ses relations sentimentales… Il conclura sa pensée en écrivant qu’il est « rare de voir un être humain être humain » . C’est sur cette vision fataliste de l’homme que démarre Cyborg. Se définissant comme un Humanoïde, un cyborg défectueux, Nekfeu se considère en marge du conditionnement social auquel se ploie l’homme moderne, la technologie comme prolongement de l’être. Si cette société dystopique est la source des maux de l’artiste, il fait de l’amour un échappatoire et ce sous toutes ses formes, aussi bien envers la femme dans Galatée qu’envers les siens dans Nekketsu. Convié au Japon dans ce dernier morceau, le rappeur entame son voyage et son dernier album : Les Etoiles Vagabondes : expansion.

Première constatation, la cover réalisée par Raegular (à qui l’on devait déjà celle de Cyborg) laisse difficilement présager l’écoute d’un projet de rap. Si Nekfeu était encore (légèrement) présent sur la pochette de Cyborg, il s’en est ici totalement détaché. Le visuel représente la version physique des deux disques, l’expansion sous papier bulle et le CD des titres initiaux quant à lui emballé sous vide. Si la cover n’est pas sans rappeler la simplicité de celle de l’expérimental Yeezus de Kanye West, l’emballage n’est pas une révolution en soit, Frank Ocean s’y étant déjà essayé pour la commercialisation de son Boys Don’t Cry Magazine.

Concernant le titre de l’album, celui-ci n’est clairement pas anodin, faisant directement écho au roman de Jack London « Le vagabond des étoiles » . Si l’on sait l’affection du rappeur pour l’écrivain – le morceau Martin Eden sur Feu reprenant le nom du roman éponyme – la référence au livre imbibe ici l’intégralité de son dernier album. Véritable ode à l’imaginaire, le livre narre la vie en cellule d’un condamné à mort pour crime passionnel, s’évadant par l’auto-hypnose lui permettant de revivre des instants de ses multiples vies antérieures, de bourgeois parisien sous le règne de Louis XIII à homme des cavernes au commencement de l’humanité.

Il n’y a pas de mort absolue. L’esprit est la vie, et l’esprit ne saurait mourir

L’album suit assez fidèlement la chronologie du récit de Jack London. C’est donc sur un artiste déshumanisé que débute l’écoute, emmuré mentalement par une dépression – à défaut de l’être physiquement comme le héros du livre – , vagabondant le soir sous le ciel étoilé. Alunissons correspond au décollage, à l’errance inexorable dans l’infini de l’espace, devenant ainsi le vagabond des étoiles. Le titre peut d’autant plus faire écho à un passage du roman décrivant l’amour que portait le narrateur pour une femme dans une de ses vies antérieures : « Dès le premier abord, nous vibrâmes à l’unisson » . Cheum, Natsukashii et Takotsubo replongent ensuite le rappeur dans sa jeunesse, du collège à ses débuts dans le rap. Si le premier n’est bon qu’à turn up en concert sur des lyrics volontairement aussi puérils que l’attitude d’un collégien (la phase sur la calvitie entre autre), les deux suivants replongent l’album dans une nostalgie à la limite du posthume. Ecrire et Ciel Noir sont quant à eux intimement liés. Si écrire est ce qui lui a rendu sa liberté, c’est aussi la première action d’un homme privé de liberté, le rappeur ayant pour preuve les noms des prisonniers gravés sur les murs des geôles, dont le protagoniste du Vagabond des Etoiles fait partie. Si Jack London écrivait « il n’y a pas de mort absolue ; L’esprit est la vie, et l’esprit ne saurait mourir » , Nekfeu adopte la même philosophie déclarant partir pour mieux renaître. C’est de cette renaissance dans De mes cendres qu’il reprend le contrôle de sa vie dans 1er rôle. Il glisse enfin une référence au roman dans le morceau de conclusion A la base, s’adressant directement à l’auditeur, lui confiant avoir initialement construit l’album autour d’un crime passionnel (crime dont est reconnu coupable à tort le narrateur du livre), « le genre d’histoire où quand le mec tire sur tout le monde tu plains pas forcément les victimes tu vois » .

Ce roman est d’ailleurs le dernier écrit par Jack London car il mourra 1 an plus tard, ce qui amène certains à considérer l’ouvrage comme son testament littéraire et philosophique. Et si L.E.V était le dernier album de Nekfeu ? S’il est très peu probable que ce soit le cas, l’album marque néanmoins la fin d’un cycle, commencé avec Feu et se terminant par un retour à la base sur le dernier titre du dernier album, le rappeur revenant aux fondamentaux, kickant sur une prod’ boom-bap – en l’occurence un sample de DoomsDay du rappeur américain MF DOOM – comme il a pu le faire à maintes reprises au début des années 2010. C’est donc avec son retour à la Source, au rap parisien, que le rappeur marque la fin de sa trilogie.

L’histoire de l’Homme, c’est l’histoire de l’amour de la Femme

« Je me dis quelquefois que l’histoire de l’homme, c’est l’histoire de l’amour de la femme » . Si à travers ses différentes réincarnations, le vagabond des étoiles découvre un nouvel amour propre à chaque homme l’ayant précédé, Nekfeu n’a jamais autant centré un projet sur une femme que celui-ci, et pour cause, L.E.V marque la fin progressive des maux du rappeur causés par ses différentes relations. Cette démarche s’inscrit d’ailleurs dans le prolongement du morceau Risibles amours / Des astres présent sur Feu, séparant amour charnel et amour passionnel, femmes et femme, soleil et lune. « Je suis une étoile filante, je laisse les traînées derrière moi » disait-il d’ailleurs dans la seconde partie, ne pouvant revivre avec une femme la seule relation l’ayant marquée, celle avec le « toi » prononcé en reverb dans différents morceaux de L.E.V. Certains passages ciblent même plusieurs entités différentes selon leur interprétation, allant même jusqu’à amener trois niveaux de lecture en seulement 4 mots (tu étais la seule / tu étais là, seule / tu étais là, seul).

Au delà des astres, c’est aussi aux phénomènes météorologiques que les femmes sont associées. Ainsi, dans L’air du temps, les larmes des mères en deuil sont associées à la pluie. Il en va de même pour l’humeur de son ex dans le titre Elle pleut. Ces associations permettent même d’expliquer le titre Koala Mouillé. En effet l’animal est réputé se mettre en colère au contact de l’eau. Ce n’est donc pas un hasard si c’est une voix féminine qui prononce la phrase « montre ton vrai visage comme un koala mouillé » après la performance déchainée du rappeur aux couplets.

Si l’album débute sur ce fatalisme (« ma future femme marchera avec un solitaire au bras au lieu d’un solitaire au doigt » ), l’artiste finira par s’ouvrir à nouveau dans Chanson d’amour à la fin du projet. Le milieu de l’album le rappellera néanmoins plusieurs fois à « toi », ne pouvant l’effacer de son esprit et ce même dans ses rêves comme le montre Dans l’univers où la sonnerie du réveil à la fin du titre marque le retour à la réalité. Cette sonnerie constitue une énième référence à l’artiste Frank Ocean, étant celle présente à la fin de son titre Strawberry Swing. Le héros du roman semble aussi être en proie aux mêmes tourments : « Mon sommeil est plein d’elle, mes rêves éveillés, quelque soit leur point de départ, me conduisent toujours à elle  » .

Côté sonorités, L.E.V s’avère beaucoup plus éclectique que les 2 précédents disques. Par le biais du voyage, Nekfeu va puiser la musique directement à sa source, rendant l’album plus brut et authentique qu’il ne l’aurait été s’il avait été conçu intégralement dans un studio de la capitale. Du Jazz directement recueilli à la Nouvelle Orléans pour Ciel Noir et Dernier Soupir en passant par l’usage du Rebetiko sur Ολά Καλά en lien direct avec son héritage culturel hellénique, le rappeur propose de nouvelles musicalités, et c’est plutôt réussi. La plus grosse prise de risque du projet n’est autre que Alunissons dans lequel le rappeur s’essaye au chant, accompagné d’une guitare acoustique progressivement rejointe par un orchestre donnant un certain relief au morceau. L’influence musicale de Frank Ocean se fait ici clairement ressentir, le titre Seigfried ou l’album Endless pour ne citer qu’eux. Il est enfin nécessaire de mentionner Ciel Noir qui constitue très certainement le titre le plus abouti de l’album, aussi bien sur les placements de Nekfeu que sur la production conjointe de Diabi et Loubensky. Si le rappeur s’était déjà essayé au jazz sur O.D, le voyage à la Nouvelle Orléans a ici grandement participé à l’aboutissement réussi du morceau. Très orchestral, le son dégage une ambiance proche de ce que proposait Kendrick Lamar sur To Pimp A Butterfly. On notera l’envolée stratosphérique de la messe gospel concluant le titre, spirituellement proche d’un Great Gig In The Sky des Pink Floyd à moindre mesure. Simple hasard ou non, ce titre des Floyd ne comporte que très peu de paroles, mais ces dernières portent, tout comme le titre de Nekfeu, sur la perception de la mort comme une renaissance « Why should I be frightened of dying ? There’s no reason for it, you’ve gotta go sometime » ). Si cela peut s’apparenter à une simple coïncidence, le rappeur les citera cependant sur De mes cendres.

Par le biais du voyage, Nekfeu va puiser la musique directement à sa source, rendant l’album plus brut et authentique qu’il ne l’aurait été s’il avait été conçu intégralement dans un studio de la capitale

S’agissant des featurings, ils sont pour la plupart les mêmes artistes que ceux déjà présents sur les 2 précédents albums – liant d’avantage les projets entre eux – , à l’exception de trois noms. Doums et Framal sont présents sur L’air du temps, titre « engagé » assez oubliable parmi les 33 autres morceaux. CDGLAXJFKHNDATH aurait pu être placé dans un album du S-Crew tant la rythmique est similaire à ce que nous propose d’habitude le groupe. Nemir apparaît au refrain de Elle pleut, titre intimiste construit autour de souvenirs d’une relation amoureuse passée. Le passe passe boom bap avec Alpha Wann sur Compte les hommes est probablement leur association la plus technique après Flingue et Feu de 2014. A propos des associations inédites, le rappeur signe une belle collaboration avec l’artiste américain Bj the Chicago Kid dans Rouge à lèvres, lui concédant le refrain et se fondant totalement dans son univers soul. Dans l’univers réunit quant à lui Nekfeu et Vanessa Paradis autour d’une chanson planante, marquée par un dernier couplet où les voix respectives des deux artistes se marient plutôt bien. Le rappeur s’associe enfin avec Damso sur Tricheur, son clairement conçu pour passer en radio, composé d’un kickage rapide sur du 140 BPM et d’un refrain chanté par Nekfeu.

Avec Les Etoiles Vagabondes, Nekfeu propose un voyage aussi musical que narratif, procédant à sa renaissance et concluant un travail de réflexion commencé avec Feu. S’il est à bon droit de ne pas avoir été totalement surpris par cet album, le rappeur ayant construit son album dans la continuité des précédents (ayant ainsi repris des thématiques des précédents projets), Nekfeu concevra certainement son prochain projet de sorte à se détacher pleinement de ce qu’il nous a proposé avec ses 3 albums.  On vous laisse avec les derniers mots du roman de Jack London, fil conducteur de L.E.V : « Qui serai-je quand je revivrai ? Voilà… Voilà ce qui me préoccupe… Qui serai-je et de quelles femmes serai-je aimé ? » .

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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