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Vous avez peut-être mal écouté 1PLIKÉ140

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La première fois que j’écoute 1PLIKE140, on m’envoie « Dans mon Tiekson ». Le drill est en train d’exploser, Twitter aussi et rien ne me surprend dans les 808 et le piano « sombre » utilisés par frosty beat. En réalité, ce qui me choque le plus reste la voix jeune, grave et masculine qui rap le seul et unique couplet du morceau.

« J’ai serré deux-trois mains et j’ai déjà skalape, il veut m’checker, j’sais même pas c’est qui c’gars-là »

Ainsi commence le son du rappeur et cela annonce la couleur de ce qu’il va continuer à produire aujourd’hui. Peu de subtilité, les mots sortent comme ils viennent et les phrases sont plus qu’explicites. Les sons racontent avant tout des histoires, des moments de vie, la rue selon son point de vue. Difficile de ne pas accrocher ; quand bien même son talent réside en une simplicité apparente, sa musique fait l’objet d’un savant mélange d’allitération, d’assonance, d’ad-libs bien placés et d’humour. Pourtant après quelques mois passés à l’avoir régulièrement dans ma playlist, une chose me frappe : il prêche.

Si vous écoutez 1PLIKE un mardi à neuf heures du matin en attendant votre RER, vous aurez forcément le droit à une leçon de morale. J’ai fait le calcul et sur 45 morceaux sortis, 31 contiennent un avertissement sur la rue, un rappel sur la mort, évoquent la religion, le doute ou le regret. Comme pour tout, la manière dont on va réceptionner une musique sera conditionnée par notre manière d’être, nos aprioris, notre environnement et notre compréhension sera donc automatiquement biaisée. Une oreille non avisée aura tendance à entendre un brouhaha uniforme, grossier et misogyne dans la musique d’1PLIKE. Personnellement, j’y entends surtout l’histoire de plusieurs. Un récit amer et poignant qui mérite sûrement plus d’attention. 

Tu bicraves ? Arrête.

On pourrait résumer les propos d’1PLIKE en une phrase : faites ce que je dis, pas ce que je fais. Va à l’école, étudie, ne tombe pas dans les vices de la rue… Plein de micro-conseils qu’il étale dans ses sons de manière brouillée. Dans Dolce Vita il l’exprime clairement : « Faut qu’tu ramasses mais n’oublie jamais les études, les p’tits ont grandi trop vite, poto, laisse ber-tom », dans d’autres sons, ses sermons prennent d’autres formes :

« Est-ce que sur l’argent sale, fallait qu’je mise ? Comme la moitié d’mes gavas qu’ont quitté l’école ? » BELEK – Arrêtez-Le !

« Inutile comme quand le baveux est commis, des délits j’ai commis, j’aurais du lire des livres » [1PLIKE140] –  Plugged In Freestyle

« J’veux pas quitter la tess, j’me fait qué-‘bar dans la cave, j’ai gants en latex / J’ai entendu les tits-pe réciter mes textes, mais j’veux pas les influence » 14 – 1PLIKTOI

C’est une pratique assez courante finalement, ce n’est pas la première fois qu’un.e rappeur.euse affiche une certaine conscience moralisatrice envers les plus jeunes. Lorsqu’1PLIKE évoque ce thème, ce n’est pas fait de manière parfaite ou calculée. Ces conseils apparaissent plutôt de manière vague et ponctuelle au cours de sa discographie. Il est loin de la volonté de sortir un son dans le genre de « Petit Frère » de IAM. Ce rôle de grand frère qu’il endosse est surtout une conséquence directe du regret qu’il éprouve, un spectre qui couvre une grande partie de sa musique.

« J’étais sur le droit chemin, j’me suis trompé de route (brr) / J’veux l’bonheur, j’trouve rien, j’vais pas lâcher » Arrêtez-le ! – Arrêtez le !

« Trop souvent passé à l’actе sans vraiment l’avoir voulu / Pourtant, jamais d’la vie on rendra tout c’qu’on a volé (pow) » 1PLIKE140 – Poison

« J’veux qu’on me sorte de là, j’aime pas qu’on m’idolâtre mais j’aime trop les dollars / Dans ma chambre, j’culpabilise comme un taulard / Argent peché j’comptabilise, y en a trop là » Narcos – Arrêtez-le !

S’il avait pu être ailleurs, il l’aurait surement été. Sa musique aborde trop souvent la volonté de se repentir, la tristesse d’être passé à l’acte. Dans Lossa story il commence à vendre à 15 ans. C’est un peu le parcours-type d’un « mec de cité » qui se lance dans la vente de drogues ; tu commences jeune, tu montes sur des plans, tu connais la violence, l’hostilité envers les forces de l’ordre, les nuits dehors, tu prends goût à l’argent facile, tu grandis, tu montes en grade, tu en veux plus. Tu finis par intégrer un monde qui te vend du rêve et tu veux y rester… Il est pleinement conscient que c’est un train de vie « éphémère », nocif, mais le besoin d’argent prime sur son sens moral. En fin de compte, il se retrouve partagé entre ce qu’il estime être bien et ce qu’il fait pour légitimer sa propre existence. On pourrait se dire qu’arrêter reste une option, mais c’est plus compliqué que ça.   

« Le manque d’argent, ça tue, ne te laisse pas abattre, le bosseur fait des trous mais l’gérant est khabat » APLIKE140 – Booska Bâtard

« J’peux pas arrêter d’plavonner, j’ai envie d’arrêter mais j’aime trop la monnaie / J’retombe dedans à chaque fois qu’c’est la pénurie, j’retombe dedans à chaque fois qu’c’est la pénurie » La vie – 1PLIKTOI 

Il est bien sur difficile d’envisager le regret du jeune homme lorsqu’on écoute son troisième planète rap dans lequel il dit clairement qu’il ne s’arrêtera jamais de visser parce qu’il reste trop attaché à l’argent. Ce qui reste important ici c’est surtout la matrice dans laquelle il se place ; un monde où la peur de finir pauvre constitue le moteur clé et le justificatif de toute action. D’un point de vue scientifique, les chercheurs se préoccupent depuis quelques années de la culture ( dans le sens de ce qui constitue la manière d’être d’un individu) pour comprendre comment les individus répondent à la pauvreté, comment ils y font face et comment ils en sortent.  Par exemple, Michèle Lamont et Mario Luis Small font un énorme travail de réflexion afin de créer un cadre théorique qui permettrait d’étudier les liens entre caractéristiques comportementales et culture sans tomber dans des écueils réactionnaires ou racistes. Leur idée de cadre suggère que « la façon dont les individus agissent dépend de la manière dont ils se conçoivent eux-mêmes, [et dont ils conçoivent] le monde et leur entourage ». En somme, ils cherchent à montrer que des individus ou des groupes ayant acquis un bagage d’expériences et des compréhensions différentes ne percevront pas un même évènement de la même manière. Ici, ce serait la manière dont le jeune rappeur perçoit son monde et se perçoit lui-même à cause de ces différentes expériences qui expliquerait une partie de ses agissements et une partie du paradoxe qui couvre sa musique. Attention : c’est une analyse qui permet surtout de faire apparaître l’hétérogénéité interne des quartiers pauvres en termes de comportements ou de résultats de la pauvreté, il n’y a pas l’idée d’une « culture du ghetto » qui serait partagée de manière homogène par les habitants de quartiers. Elle suggère que la culture rend l’action possible ou probable mais jamais nécessaire. Dans le cas d’1PLIKE, la pauvreté a représenté une contrainte qui l’a poussé à mal agir selon lui et qui est entré en conflit avec un facteur important de sa vie :  sa religion.

Dieu propose, l’homme dispose

1PLIKE place tout ce regret et tout ce souci du bon comportement dans un décor bien plus large qui est celui de la religion. Faire le mal tout en étant croyant, penser sans cesse à son repentir sans vraiment passer le cap. Une sorte de combat spirituel qui ne trouve pas encore sa réponse dans ses sons. Lorsqu’on écoute son premier projet on retrouve déjà cette thématique :

« Des me-cri j’ai commis, tu me connais, j’ai pas perdu la foi / La victime qui agonise, j’ai oublié sa tête, j’me rappelle de sa voix » 1PLIKE140 – Freestyle BATARD #4

« Faut pas qu’j’écoute la voix du sheitan, cette voix qui m’dit de rentrer chez toi / Cette voix qui m’dit d’arrêter les études / J’perds le nord, j’veux m’barrer dans le sud » Lebara – 1PLIKTOI

Trois projets plus tard, il en parle encore mais de manière plus radicale. La mort est centrale dans sa musique  mais c’est parce qu’il croit en la vie de l’au-delà ;  chacune de ses actions le rapprocherait de l’enfer et lorsque l’ange de la mort viendra cueillir son âme, il aura plutôt intérêt à être devenu un meilleur croyant.

« C’est quand tu meurs qu’ta vie commence réellement » Enfermé  – 1PLIKTOI (Vol. 2)

« J’ai pas peur de mourir, j’ai peur de finir avec une ‘teille à la main ou bien l’équivalent (brr, brr) » MARTY Mcfly – Arrêtez-le !

« Un an qu’j’suis dans l’pe-ra, ça fait déjà trop longtemps, j’sais que j’aurais des regrets si demain, j’monte au ciel » 1PLIKE140 – Freestyle BATARD #4

 Il affiche alors une prise de conscience assez claire de ce qui n’est pas pieux chez lui. Sa soif d’argent, les crimes qu’il commet, le fait qu’il fasse encore de la musique. Une prise de conscience qui ne suffit malheureusement pas à résoudre son attachement à la vie d’ici-bas. Pour essayer de trouver un équilibre entre son envie de repentir et son train de vie, il utilise le temps. La logique pour lui serait de s’arrêter au bon moment, juste assez pour que les dégâts qu’il cause puissent être réversibles. Une solution qu’on retrouve nettement exprimée dans un de mes titres préférés :

On garde la foi mais on reste vulnérables, pour passer d’l’autre côté, il suffit d’une еrreur (baw)

En vrai j’suis pas mieux qu’toi, j’ai trop glorifié le mal sous le feu des projecteurs (brr)

Si t’es encore en vie, la balle est dans ton camp (han), parfois j’me demande (han)

Si j’vais pouvoir m’arrêter juste à temps ? (ah bon ?) J’vais charbonner jusqu’à quand ? (ah bon ?)

Juste à temps – 1PLIKTOI (Vol. 2)

1plikations sociologiques

Au final, c’est avec un regard perplexe et pas mal d’empathie qu’on peut recevoir sa musique. Pour aller un peu plus loin sur le terrain de la culture et de « l’analyse » comportementale, on peut se référer au travail de Philippe Bourgois qui observe la vente de crack dans un quartier de New-York dans les années 80. Il relève dans son étude que « la concentration de populations socialement marginalisées au sein d’enclaves urbaines politiquement et culturellement isolées » engendre une créativité culturelle qui défie le racisme et la marginalisation économique. Une culture de la résistance en somme.Grosso modo le fait de pouvoir créer de la musique ou n’importe qu’elle forme d’art qui serait directement inspirée par sa condition sociale serait une façon de s’émanciper par l’art. 

Dans le cas du jeune rappeur, vendre de la drogue constitue la base matérielle de la « culture contemporaine de rue », ce qui entraîne pour la plupart de ceux qui le pratiquent des modes de vie violents, fait de toxicomanie et de rage intériorisée mais c’est aussi ce qui permet parallèlement de s’émanciper.

Dans le cas d’1PLIKE, à la vente de drogue s’ajoutent le rap et le paradoxe interne constant qu’il vit lié à sa religion s’expliquerait par cette culture de l’opposition. Elle s’affirme avant tout par l’autodestruction de ceux qui y participent. Même si cette autodestruction fait l’objet d’une quête personnelle de dignité et d’un rejet de l’assujettissement, elle devient finalement une cause de la dégradation de sa personne et une source de ruine collective pour la communauté qui l’abrite. D’où l’envie ambivalente d’1PLIKE d’en sortir. 

A mon sens, 1PLIKÉ est certainement une des meilleures plumes de sa génération et j’écris cela sans avoir l’impression d’exagérer. Je pense encore que la réception de son art n’est pas à la hauteur de ce qu’il constitue et véhicule. A la première écoute on pourrait croire qu’1PLIKE est un rappeur peu subtile qui pose des mots au hasard, comme ils lui viennent. En réalité c’est un artiste complexe fait d’oppositions qui arrive à exprimer tout ça dans ses textes de façon juste et précise. La musique reste de l’art et c’est dommage d’occulter tout le contexte historique et culturelle qui entoure les productions d’1PLIKE alors que c’est aussi un aspect qui joue dans la compréhension qu’on se fait de sa musique.  Quoiqu’il arrive, je lui souhaite une longue vie et toute la réussite qu’il mérite peu importe l’issue qu’il vise. 

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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