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7 Jaws : l’album, c’est une photo de tous mes états d’esprit

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Pour la sortie de son premier album Je vois les couleurs, nous avons rencontré 7 Jaws, pour parler featurings, scène et liberté artistique.

Pour la sortie de son premier album Je vois les couleurs, nous avons rencontré 7 Jaws, pour parler featurings, scène et liberté artistique.

Avec RAGE, sorti en février 2020, en collaboration avec Seezy, 7 Jaws avait déjà fait parler de lui. Un peu plus d’un an après ce succès d’estime, le sarrebourgeois revient avec son premier album. Je vois les couleurs est un quinze titres, mélangeant aussi bien les styles que les atmosphères. Nous en avons parlé avec le rappeur.

Comment est-ce qu’on se sent avant la sortie de son premier album ?

C’est un mélange entre « on a vraiment hâte« , pour avoir le retour des gens, voir si tout le travail qu’on a fourni, ça va plaire à ceux qui suivent, et potentiellement à ceux qui ne suivent pas encore. Et en même temps, on stresse quoi. On stresse pour les mêmes raisons : est-ce que ça va plaire ?, est-ce que ça va être à la hauteur de ceux qui attendent ? Et ceux qui attendent rien, est-ce que ça va les séduire aussi ? C’est un projet qu’on a travaillé pendant un an et demi. On a envie que ça se passe pour le mieux, mais on est sûrs de rien. C’est le fait de ne rien savoir qui est un peu angoissant.

Je vois les couleurs, c’est ton premier album, mais ton sixième projet. Pourquoi avoir autant attendu avant l’album ?

Dans mon esprit, le mot « album » est important. C’est peut-être un erreur, mais pour moi, un album, c’est quelque chose dont on doit être un peu sûr quand même. On doit être sûr de ce qu’on a fait, ce n’est pas une période où l’on essaye. Ou alors, on essaye, mais quand on livre l’album, on doit être complètement fier de tous les morceaux. Je voulais quelque chose qui ressemble à ça, et ce projet il est comme ça. Je voulais être sûr, moi aussi, parce que j’ai fait beaucoup de recherche sur les sons, c’est un chemin. Pour un album, on doit être un peu préparé, on doit avoir un peu d’expérience, selon moi. C’est pour ça que j’ai voulu attendre avant de travailler « L’Album » avec un L et un A majuscule.

Comment as-tu travaillé l’album par rapport aux EP  ? Qui dit album, dit plus de DA et de peaufinage, mais aussi plus de titres.

En fait, RAGE n’était même pas sorti, que je travaillais déjà sur Je vois les couleurs. Je savais déjà qu’il allait s’appeler comme ça. Ça a été beaucoup de recherche en studio, beaucoup de sons faits, beaucoup d’exploration dans différents styles. Dans l’album, il y a beaucoup de couleurs différentes, de variété dans les morceaux, donc ça a été beaucoup de recherche et de temps de production.

Ça se fait avec du recul aussi, un album. Tu prends l’avis de tout le monde autour de toi. En même temps, on garde ce feeling personnel : c’est un travail. C’est un travail de toute une équipe aussi, ça il ne faut pas l’oublier. Ça va du début de la production, jusqu’à l’arrangement, au mix, les clips, l’image, tout ça. C’est un projet collectif finalement. Même si c’est l’album de 7 Jaws, ou de n’importe qui d’autre, il y a énormément de monde derrière, qui attend là dessus.

Pourquoi ce nom pour l’album, d’ailleurs ? Ça représente quoi pour toi Je vois les couleurs ?

Pour moi ça représente principalement deux choses. La première chose c’est que je vois les couleurs par rapport au projet précédent, qui était beaucoup plus sombre et personnel. Je m’exprimais pour moi, par besoin. J’ai voulu essayer de changer de point de vue. Je voulais aborder les mêmes sujets, qui sont importants pour moi, mais d’une manière qui est perçue comme moins personnelle, qui peut plus facilement être assimilée par d’autres. On voulait avoir des champs plus ouverts, plus larges. Les morceaux, je ne veux pas qu’ils aient l’air d’une psychanalyse, ou d’un truc comme ça. Je veux que ce soit aussi cool pour le mec qui écoute. Le mec qui se lève, et qui va au bureau, je veux qu’il puisse choisir des morceaux dans l’album, qui le mettent bien, tout en gardant le sens des paroles.

Je vois les couleurs, aussi pour la variété des différents titres qui sont dans l’album.

Une chose qui est nouvelle par rapport aux autres projets, c’est également les featurings.

Tout à fait. C’est mes premiers featurings, c’est vrai que c’est important. J’avais envie, pour la sortie de l’album, d’un peu m’ouvrir à ça. En plus, il n’y a que des feats avec des personnes que je côtoie. C’est fait dans un aspect « familial », dans le sens où c’est des gens, soit qui m’ont donné de la force, soit que j’ai rencontré, et où on a échangé humainement avant de faire de la musique. Du coup, quand j’écoute l’album, même avec les featurings, je me sens chez moi encore, tu vois ? Je suis avec des gens que je connais, que j’apprécie, tant par la musique que par l’humain. C’était très important pour moi. L’album me ressemble. C’est un peu comme une photo de tous mes états d’esprit et de comment j’étais à ce moment-là.

Les feats avec Vald et Bigflo peuvent s’expliquer par Seezy, et la force que Bigflo t’a donnée. Je me demandais comment ça s’était passé avec Captaine Roshi ?

Ce qui est drôle avec Captaine Roshi, c’est que je le connais depuis plus longtemps que tous les autres. Quand je suis arrivé à Paris il y a cinq ou six ans, il faisait partie des premières personnes que j’ai rencontrées ici. On était tous les deux sur Soundcloud, où on avait quelques sons. On traînait à Barbès, dans un endroit où il y avait des événements, qui était semi-boutique, semi-maison, c’était un peu spécial. Je l’ai rencontré là bas, et on a sympathisé tout de suite. On a évolué en parallèle, chacun de notre côté, tout en se côtoyant. On a fait des scènes ensemble, et on s’est toujours dit qu’on allait faire un son ensemble. Ça a duré cinq ans, et on s’est dit « bon, là c’est mon premier album, on fait un feat pour de vrai. » Et du coup on l’a fait.

On a également pu voir Lujipeka et Tsew the Kid à ton Planète Rap. C’est des artistes avec lesquels tu souhaites travailler ?

Franchement, pourquoi pas. Je fonctionne d’abord à l’humain et c’est tous des artistes talentueux que j’apprécie. Quoi qu’il arrive, si on s’entend bien humainement, on s’entendra bien au studio. On va se connaître et on fera des bonnes chansons. En tout cas, je pense que c’est une envie commune pour les gens qui sont venus au Planète Rap, de faire des morceaux ensemble à un moment. Le fait que chacun ait ses plannings, ça complique, mais en vrai la vie est longue et qui sait ce qui se passera !

On te retrouve aussi sur l’album d’Amir. C’est intéressant parce que tous les rappeurs ne seraient pas capables de combiner des artistes d’univers si différents. Comment t’expliques cet éclectisme, outre l’humain ?

Sincèrement, c’est surtout par l’humain. Le plus important c’est ça. Amir, par exemple, c’est parce que j’écrivais pour lui. La chanson »On verra bien », par exemple, je l’ai écrite pour son album. Au fil des sessions studios, on commence à avoir des relations humaines, tout simplement. On mange ensemble, on discute, on parle de sa musique, de ce qui est important pour lui, comme ça je sais ce qui est important pour ses chansons.

A partir d’un moment, ça dépasse le stade du professionnel, et là on se dit, « viens on fait du son« . C’est assez récréatif, et finalement, on se dit qu’on va garder le son. C’est comme ça que je me suis retrouvé sur l’album d’Amir. La connexion est improbable, mais je ne regrette rien. Je ne me mets pas de barrières de style, d’image ou quoi que ce soit. On sait qui on est, les gens qui me connaissent savent qui je suis. Je ne vais pas m’interdire d’avoir un souvenir de plus à emporter avec moi. Ça me fait de l’expérience et je kiffe, j’ai quelque chose à raconter.

Ça revient un peu à ta definition de Je vois les couleurs, mais j’ai l’impression que dans ce projet il y a un aspect plus libre dans ton approche de la musique, de l’auto-tune plus assumé, t’es plus efficace.

C’est exactement ça. Moins tu chantes avec de l’appréhension, plus tu te libères, plus t’assumes. Dans ce cas là, tu fais des choses meilleures. Ça nécessite un moment « d’apprentissage« , de se mettre à l’aise avec tout, mais après, tu te rends compte qu’en fait tu peux faire pleins de choses. D’abord tu gratouilles un petit peu, t’essayes d’être sûr, et quand c’est complètement assumé, les possibilités sont infinies. C’est ça. Je me sens plus à l’aise, plus libre. Si je vais au studio, je bosse avec le feeling, et pleinement, sans faire semblant.

Dans ce projet, tu joues avec les styles, il y en a énormément. Comment t’es venue l’idée de tout mélanger dans un projet ?

En fait, au moment où j’ai commencé à travailler pour d’autres, je côtoyais des musiciens qui étaient plus dans la pop ou dans la variété. Je les voyais dans le studio, en train de, faire de la guitare, faire des rythmiques sur lesquelles je n’avais jamais posé. Je me disais, que moi aussi je voulais trop un titre comme ça *rires*. Ou au moins essayer. Finalement, je me suis dit qu’en vrai, on s’en foutait. On fait ce qu’on aime. Si ça passe vraiment bien, et que ce qu’on fait, ça a le potentiel d’être dans l’album, on le met dans l’album. Si ça devient un essai plus ou moins foireux, on ne l’ajoute pas et ce n’est pas grave.

Vous avez jeté beaucoup de titres ?

Il y en a eu pleins. Il y a eu plein d’essais qui n’ont pas été transformés. Finalement, avec la liberté qu’on s’est donnée, je me retrouve avec des sons que je ne pensais pas faire il y a quelques années. Des titres que, finalement,  j’adore et que  j’assume pleinement. Quand je fais écouter mon album à n’importe qui, il n’y a pas un son, où au début du son je me justifie. « Ah là on a testé un truc » : non.  Je dis plutôt « c’est ma musique, qu’est-ce que t’en penses ?« . C’est ça qui est bien. C’est ce que permet le fait de se libérer et de rencontrer des gens qui ont tous leur particularité et leur culture. Ça m’ouvre les yeux, et je ne me ferme à rien de tout ça. Je prends ce qu’il y a à prendre.

Le confinement est venu juste après la sortie de RAGE. Est-ce que t’as pensé à la scène en écrivant l’album ? 

C’est vrai que pour RAGE, on a fait deux concerts, et puis il y a eu le confinement direct. On a annulé pas mal de dates, et les gens nous ont manqué. Mais franchement, je n’ai pas pensé à la scène en faisant l’album. S’il y a des morceaux que j’aime, et que j’ai la chance de les faire sur scène, ça me fera plaisir, parce que c’est des sons que j’adore. Pour moi c’est ça le principal : si tu fais un son que t’aimes, normalement en concert ça marchera. Dans l’écriture, je ne suis pas en train de calibrer quoi que ce soit. Il y a des titres, où tu te dis qu’en concert ça va tout arracher, et en fait non. N’importe quel titre peut être un titre de concert. Ça depend de comment tu le vis et de comment tu touches les gens.

D’ailleurs j’en profite pour dire que le trois décembre il y a une date à la maroquinerie, si tout se passe bien, donc venez tous ! *rires*

J’aimerais qu’on parle de « Trois », qui est très boom bap et que je trouve vraiment intriguant. Comment t’as eu l’idée de l’intégrer au projet ? 

C’est intéressant, parce que tous les sons vraiment rap ont été faits en dernier. Dans les cinq, six dernières grosses sessions de travail, ça n’a été que du rap. Vu que j’étais parti dans des orientations à droite et à gauche pendant toute la période de création de l’album, il y a un moment où je pensais que j’étais vraiment le roi de la pop ! *rires*. Je ne parlais même plus de rap, je partais un peu dans tous les sens. On avait une base de l’album, mais il n’y avait presque pas de rap. Du coup, on se disait que ce n’était pas encore ça, parce que c’e n’était pas encore moi. Il manquait cet aspect là qui est important pour moi.

On a appelé Drama State, qui a fait presque toutes les prods rap, et on lui a dit « envoie nous du boom bap« . Je revenais à mes débuts un peu, parce que je viens de là. Je suis allé au studio, on a mis la prod et j’ai rappé. Franchement, ça s’est fait comme ça. Je suis allé dans la cabine et j’ai posé. On a fait des sons de rap très instinctifs, de manière quasi instantanée. C’était fort. Mon manager m’a regardé dans la cabine, et on sentait que c’était quelque chose qui me manquait, de rapper. J’ai tout recraché dans les dernières sessions et on a retrouvé un bon équilibre. C’est là où on s’est dit qu’on avait l’album.

C’es intéressant, parce que je ne te connaissais pas du tout sous l’aspect de parolier. Ca change quoi dans le processus de création, quand t’écris pour les autres ?

Quand j’écris pour moi, je me mets un point d’honneur à écrire des choses que j’ai vécues ou ressenties réellement. Quand j’écris pour Amir, ou pour d’autres, j’essaye de me mettre dans la peau de la personne pour qui je dois écrire. Ça passe par des grandes discussions qui sont très intéressantes, parce que t’apprends vraiment à connaitre l’autre personne. Après l’artiste te dit, « j’aimerais parler de ça dans ma chanson« . Donc, tu parles de ce thème, mais à travers ses yeux. C’est presque de l’acting, tu joues son rôle. J’adore ça, et je continuerai à le faire en parallèle de mon projet, qui est quand même ma priorité.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la sortie ?

On peut me souhaiter que les gens qui attendent l’album le kiffent, et que ceux qui ne l’attendent pas le trouvent et les kiffent.

7 Jaws – Je vois les couleurs. 

A lire également : Eden Seven : « Tous mes lyrics des sons club sont réels »

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JuL, BEN plg, Varnish La Piscine : les projets de la semaine du 24/03/2023 – #12

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Après une grosse première quinzaine de mars, la fin du mois s’annonce légèrement plus calme. Une bonne chose pour ceux qui souhaitent prendre le temps d’écouter plus attentivement les nouvelles sorties. De notre côté, nous pointons ce vendredi BEN plg, JuL, Varnish la Piscine, ¥END, 23wa, YUNG POOR ALO ou encore Resell. Un condensé bien varié !

Le coup de cœur de la semaine : BEN plg – J’rêve mieux qu’avant

Après sa trilogie Rap Réalité Musique, qui a aidé à le faire connaître auprès du grand public suite à son passage dans l’émission Nouvelle École, BEN plg se devait d’enchaîner. Avec son univers désormais bien ancré, qu’on avait découvert dès 2020, BEN se permet de nouvelles collaborations.

Un peu plus tôt dans l’année, il avait dévoilé son premier feat avec Lujipeka, un hommage à « Victor Osimhen », footballeur nigérian passé par le LOSC et qui cartonne en Serie A cette saison. BEN ajoute le Lillois Sto ainsi que Limsa d’Aulnay au casting de J’rêve mieux qu’avant, ce nouvel EP de six titres.

Toujours habile à manier les punchlines aussi dures que drôles, BEN plg continue de faire honneur à sa région et grimpe petit à petit les échelons. Et ce n’est certainement pas terminé…

Pour découvrir ce nouvel EP de BEN plg, rendez-vous ici !

JuL – Album gratuit, Vol. 7

On ne sait pas vraiment où JuL s’arrêtera. En 10 ans de carrière, le Marseillais a tout retourné. Il a habitué son public à délivrer deux projets par an, un en juin et l’autre en décembre. Pourtant, l’OVNI ne se contente pas seulement de ça et a réalisé ces dernières années des projets dantesques tels que 13 Organisé et Le Classico Organisé. Régulièrement, il publie également ce qu’il appelle ses Album gratuit, des mixtapes disponibles uniquement en streaming.

Ce septième opus est officiellement paru ce lundi 20 mars 2023, mais est en fait composé de titres distillés durant toute la première moitié du mois. Chaque jour à 17h, JuL balançait un nouveau morceau sur sa chaîne YouTube. Il avait commencé la série via l’excellent « Keyzer Söze », sur lequel il rappe pendant plus de 6 minutes.

Pour streamer Album gratuit, Vol. 7 de JuL, rendez-vous ici !

Varnish la Piscine – THIS LAKE IS SUCCESSFUL

Petite escale en terre helvète où l’on retrouve le producteur et rappeur Varnish la Piscine pour son nouvel EP : THIS LAKE IS SUCCESSFUL. Membre du SuperWak (Makala, Slimka, Di-Meh), Varnish est un concentré de créativité, un véritable touche-à-tout qui insuffle un vent de fraicheur dans le paysage rapologique francophone. On ressent un grand attrait pour le cinéma dans l’œuvre du genevois, tant dans son univers visuel (l’EP accompagne la sortie d’une série « Ce lac à du succès ») que dans sa musique.

THIS LAKE IS SUCCESSFUL est un sept-titres où trap, bossa nova, jazz et funk ne font qu’un pour nous plonger dans un semblant de B.O. de film des années 70. Côté invités, on retrouve les inévitables Makala et Rico TK ainsi que la présence plus surprenante du rappeur américain Subnosé Frankenstein dans une collaboration transatlantique réussie.

Le nuvel EP de Varnish est disponible sur toutes les plateformes de streaming ici.

¥ENDYekrik

¥END est une artiste ayant passé enfance à voyager et déménager entre la Guadeloupe et la France métropolitaine. Ce bagage culturel se ressent dans les paroles, avec ce mélange constant entre le créole et le français et plusieurs anglicismes.

Ce projet de 5 titres est un choix court mais puissant de propositions, parce que chaque son est éclectique mais intéressant dans chaque genre. Bien que son nom ne soit pas partout, on ressent une expérience musicale importante. Peut-être sommes-nous au début d’une grande œuvre ?

Le projet de ¥end est à retrouver sur toutes les plateformes de streaming.

23waRORSCHACH

Une proposition singulière, mais surtout maîtrisée. À une époque où chacun ne jure que pas la D.A, 23wa peut être lu comme plus sincère car présent à chaque étape de la conception.

Cette démonstration se fait en 15 titres inédits, comportant 7 featurings : Saiba, AnNie .Adaa, Nonst0pp, Jo Rwaka, Jahïem Solo, Neop0p et Esspe. Chacun vient apporter son grain de sel tout en s’inscrivant dans cette D.A rétro-futuriste, très inspiré par l’univers digital, notamment dans les textures sonores des productions.

Une communauté engagée est derrière lui. être fan de rap en 2023, c’est être plein d’espoir ce que certains auraient classé comme du « rap de niches » il y a encore 2 ou 3 ans.

Le nouveau projet de 23wa est disponible ici.

YUNG POOR ALO JEUNE PAUVRE 3

Après une trilogie d’EP entamée en 2022, YUNG POOR ALO revient aujourd’hui avec le dernier volet. Fidèle à son format, le projet comporte 5 titres. La particularité de ce troisième opus est la présence d’un featuring : So La Lune sur « Le nom du film ».

« Souvent au stud’, c’est pour la vitesse
J’veux voir le but depuis ma visière »

La connexion entre ces deux artistes paraît évidente et peut donner beaucoup d’espoir à YUNG POOR ALO. À l’aise sur plusieurs genres et plusieurs BPM, sa plume et son flow savent s’adapter.

JEUNE PAUVRE 3 est disponible partout.

zaky – S.P.T.

Un peu moins d’un an après la sortie des EPs Sentiments et Sunside vol.1 en collaboration avec Mini RTTClan, zaky est de retour avec un nouveau projet intitulé S.P.T.

Signifiant Stress Post Traumatique, le projet présente 5 titres où le rappeur s’épanche et libère tous ses maux à l’aide d’une sincérité frappante. Avec sa voix au timbre singulier et son sens de la mélodie aiguisé, zaky se livre sur des prods étouffées aux mélodies sombres (TaeminTekken, Giovanni21k, PushK, Rosalie du 38). Unique invité du projet, H JeuneCrack vient prêter sa plume sur « 4 saisons » pour un excellent featuring.

S.P.T. est disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de streaming.

Max D. Carter – Singulièrement Vôtre

Six ans après le morceau « Merry » avec lequel il s’est lancé sur internet, Max D. Carter dévoile son premier album. Entretemps, divers projets étaient apparus, à commencer par Ex-libris, sorti le 1er janvier 2019.

Pour ce premier album, Maxence s’entoure avec soin. Har2Nok (Young Thug, Jok’Air, Luidji), mammouth (OBOY, Josman, Tawsen), kofi bæ (La Fève, nelick, jäde) ou encore ANDO (Django, Ashh, Sonbest) font partie des beatmakers qui ont travaillé sur les mélodies. Côté featuring, il y a de quoi faire aussi ! Cl()wn, LK de l’Hotel Moscou, Mica Franco, Moïse The Dude, Nemavo et Urde sont éparpillés parmi les 21 tracks du projet.

Avec son univers planant et mélancolique, il est clair que Max D. Carter a de quoi conquérir encore de nombreux fans !

Singulièrement Vôtre est dispo en version physique ici !

La découverte de la semaine : Resell – ZERO51

Au menu cette semaine, un nouveau rappeur du nom de Resell a dévoilé son premier EP intitulé ZERO51. Carte de visite de l’artiste, le projet est plongé dans une esthétique sombre et nocturne où les instrus froides et modernes accompagnent la voix du rappeur au timbre si particulier. Effectivement, à l’image de Khali ou de Playboi Carti, Resell fait preuve d’une identité vocale singulière avec l’utilisation de la baby-voice ainsi que de nombreux effets vocaux.

Nouvel arrivant, Resell est extrêmement mystérieux et on ne sait rien de lui, d’autant plus que le rappeur reste extrêmement pudique dans ses textes. Une plume impersonnelle et chargée d’egotrip qui laisse entrevoir un rappeur ambitieux cherchant à réussir dans un environnement gangréné et insalubre. L’excellent travail des beatmakers (Ashido, LilChick, Appa, YUNG KIDD) ainsi que la présence de Deemax BRD pour l’unique featuring du projet sont à souligner.

ZERO51 est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

Les autres projets rap français de la semaine

88KvlySirius B
Kamas SkuhLa Paye
Jolagreen2323
Ockney & KrimophonikLAZARE
34murphypremière traque
6osyKiss, Marry & Kill Vol. 1
CarbonneSous l’averse
DMSVAGALAME
FalckoBlack Code, Tome 3
LapostrozBLEU
ZakyS.P.T.
Zéphir

Les singles de rap français de la semaine

Kerchak – « JFLM JMR »
Zamdane – « Angels (Affamé #17) »
Ziak – « Pistol & Zamal »
DA Uzi – « C’est la rue »
Fresh – « +32 »
Fresh – « FAM »
Hatik – « shoot »
HD La Relève – « C’est le binks »
JNR Slice – « Mérité »
Lazer MMZ – « La Plume »
L’Allemand – « La Masia »
Key Largo – « Screen #NoFake2 »
Le Risque ft. Fresh LaDouille – « J’ai pas taillé »
Kobo – « Terrain »
Lestin – « Tout peut s’effacer »
Lord Esperanza – « Solitaire »
L’uZine – « Or »
Alien – « Plus de soleil sous les nuages »
Shaz & Alex Grox ft. Beeby – « Jutsu || 808CLUB »
Waltmann – « B.O.M.B »
Charles BDL – « Allo Charlie »
313 – « Ecchymoses, pt. II »
Dabs ft. Moona – « Je pense à toi »
GRËJ – « SINIK EN 2006 »
Moji x Sboy – « LA LUNE À DÉCROCHER »
Nyda – « Briques »
Selby – « BLACK »
Sokra – « Davies »
RAS – « Diamants »
Croma619 – « Attaquant sérieux »
Damlif – « Carmageddon »
Enfantdepauvres – « Mon amour »
SOPA – « ASUNA »
Sheng – « QLT »

Dans le reste de l’actualité : Le soleil se lèvera à l’Ouest pour 1PLIKÉ140, Kerchak, Zamdane et les autres

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Les news de la semaine #8 (Jul, Mademoiselle Lou, Khali…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Jul est l’artiste le plus écouté en France en 2022

Le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) a publié ce lundi 13 mars le Top 20 des artistes les plus écoutés en France en 2022. Sans grande surprise, Jul trône en tête de ce classement. Il faut dire que depuis 2013, le rappeur marseillais est omniprésent grâce à une productivité à toute épreuve. Pour rappel, il est le plus grand vendeur de l’histoire du rap français avec 6 millions d’albums écoulés depuis ses débuts dans la musique. Le reste du classement est dominé par le rap français. On y retrouve 11 artistes affiliés à la culture Hip-Hop calé entre Johnny Hallyday, Angèle et Imagine Dragons : Ninho, Orelsan, PNL, Lomepal, Damso, Nekfeu, Gazo, SCH, Naps et Vald. 

Voici le Top 20 : 

  • 1er : Jul
  • 2e : Ninho
  • 3e : Orelsan
  • 4e : PNL
  • 5e : Lomepal
  • 6e : Johnny Hallyday
  • 7e : Damso
  • 8e : Nekfeu
  • 9e : Stromae
  • 10e : The Weeknd
  • 11e : Queen
  • 12e : Imagine Dragons
  • 13e : Gazo
  • 14e : Angèle
  • 15e : SCH
  • 16e : Mylène Farmer
  • 17e : Naps
  • 18e : Les Enfoirés
  • 19e : Vald
  • 20e : Ed Sheeran

Le premier album Mademoiselle Lou sortira fin 2023

Après avoir dévoilé son premier EP Précieux ce vendredi 10 mars, Mademoiselle Lou est déjà de retour en studio pour préparer la suite. Sur Instagram, son producteur, Kng a révélé que le premier album de l’artiste de 21 ans devrait arriver dans nos oreilles d’ici la fin d’année. Mademoiselle Lou est donc déterminée à marquer 2023 de son empreinte et ce n’est pas pour nous déplaire. 

Khali : son olympia annoncé 

2023, une année pour Khali ? Après avoir marqué les esprits fin 2022 avec la sortie de son projet Il ne me ressemble pas non plus, le natif de Lyon franchit une nouvelle étape dans sa jeune carrière. Ce samedi 18 mars, l’artiste a en effet annoncé une date unique dans la salle parisienne de l’Olympia prévue le 22 mai prochain

Au sein de ce lieu emblématique de la musique française, Khali aura tout le loisir de sublimer son univers si atypique. La billetterie est déjà accessible à celles et ceux qui écoutent Khali sur Spotify, et ce jusqu’à demain 10 h. Le grand public aura accès aux billets mis en vente à partir de 12 h ce mardi 21 mars. 

Sadek : “Danois”, son nouveau freestyle avec Raplume 

Raplume poursuit sa série de freestyles inédits. Après avoir notamment animé l’agenda des sorties avec les performances entre autres de Ben PLG, Houdi ou encore 3arbi. Place cette fois-ci à une tête d’affiche de ce début d’année. L’auteur de l’excellent “Changement de propriétaire” est de retour pour s’illustrer sur la mélodie froide d’un morceau intitulé “Danois”. Vous l’aurez compris, ce n’est autre que Sadek qui fait les honneurs de rejoindre le désormais très beau casting des freestyles Raplume 2023. 

Restez connectés. 

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :
Jul – « La classe » 

Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :
Lomepal – « À peu près » 
PLK (feat. Timal) – « Toute l’année » 

Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :
Hugo TSR – “Rei”
Landy (feat. Dadju) – “Muerte”
Hamza (feat. Damso) – « Nocif”

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Les clips de la semaine #11 (Gazo, Dinos, Sadek…)

Lucas

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On enchaîne cette nouvelle semaine de mars avec de nouveaux clips, dont quelques uns en feat à trois, voir plus. On vous récapitule tout dans votre rendez-vous hebdomadaire…

Gazo ft. Leto, Kerchak, Favé – NO LÈCHE 🚫👅

Gazo effectue son grand retour en 2023 avec un titre inédit intitulé « NO LÈCHE », depuis la sortie de son dernier album KMT en 2022. Pour marquer le coup, Gazo fait le choix d’inviter non pas un artiste, mais trois rappeurs : Leto, avec qui la connexion s’est déjà faite sur Big Meech, et deux nouveautés avec les jeunes Kerchak et Favé en pleine ascension depuis l’an dernier.

Ces choix se révèlent très intéressants, puisque Gazo a souhaité s’essayer au genre émergent de la jersey pour son retour. Kerchak et Favé étant considérés comme les jeunes princes de la jersey, leurs invitations est très judicieuse, tandis que Leto ne peut être que performant sur ce type d’instrumentale. Pour l’occasion, Gazo a invité ses fans à se rassembler sur le lieu du tournage, sans dévoiler nom des collaborations. La collaboration entre les quatre artistes est réussie et l’alchimie paraît très présente, en témoigne notre interview PASSE PASSE avec eux, toujours disponible en cliquant ici.

Landy ft. Leto, Rsko – Chaque jour

Landy continue sur sa lancée et ses clips pour promouvoir son dernier album BRAVE. Après avoir invité Gazo sur Maybach, Landy met en avant son feat à trois avec Leto et Rsko sur « Chaque jour », pour un morceau good vibes. Réalisé par William Thomas, le clip arbore le jaune comme couleur dominante, aussi bien sur les textiles que sur les voitures. Ce code couleur impose un thème visuel très marqué, clip dans lequel on suit les trois artistes entrain de rouler tout en mettant en avant leur réussite financière, à l’image de leurs textes très orientés egotrip.

Gianni ft. Ninho, Dadju – Acolyte

Encore une collaboration entre trois artistes cette semaine, avec Gianni qui rassemble Ninho et Dadju sur son morceau « Acolyte », artistes avec qui il avait déjà collaboré auparavant.

Extrait du projet MRTHN – Réalisé par Hustler Game Premium, produit par Boumidjal X et Holomobb qui reforme

Dinos – SIMYACI

Issu de son dernier album Hiver à ParisSIMYACI est probablement le titre le plus introspectif du projet. Traduction turque du mot « alchimiste », le nom du morceau désigne le célèbre roman de l’auteur brésilien Paulo Coelho. Un terme qui fait également écho à son projet L’Alchimiste sorti en 2013. Une belle référence puisque Dinos retrace ici tout son parcours dans le rap, des différents échecs à sa réussite.

BEENDO Z ft. KERCHAK – NOUVELLE ÈRE

Deux des artistes les plus en vogue de la nouvelle génération. Après la sortie de son dernier album L’Elu en 2022, Beendo Z poursuit sur sa lancée avec de nouveaux singles, dont NOUVELLE ERE cette semaine aux côtés de Kerchak. Tourné à Phuket en Thaïlande, le morceau est produit par FULLTRAP X MOWQA X C2S X Nathanleminh, avec un passe-passe plein d’énergie sur deux parties bien distinctes.

Sadek – Choqué

Nouvel épisode des freestyles Raplume, et cette fois-ci, c’est Sadek qui est venu chauffer le micro. Clip tourné sur les plages de Marbella par le réalisateur Kidhao, Sadek envoie un gros freestyle sur l’instrumentale de Symphonie Dreams. Un inédit à déguster sur la chaîne Youtube de notre média.

Les autres clips de rap francophone sortis cette semaine :

Freeze Corleone x Alonzo – INIESTA
Guy2Bezbar – LA CALLE 5
Zed – Mélodies & Pensées
Rim’K – Loup Blanc
H. LA DROGUE ft. 1MPLIKÉ140 – FILON
KOFS – Leçon
Saamou Skuu ft. Fresh LaDouille – T.V.P
Django – Arès
Benjamin Epps – vivre
UZI – Joe Frazier
Many Santana – Qatari
ISK – Vérité 6
Geeeko – Diamant
Elh Kmer – 400m2
Gaulois ft. Franglish – Rainté
L2B ft. Franglish – Dans La Chambre / Money
Prototype – Slidy #3 – 4×4
Liim’s – FREESTLE LA FOUDRE
Rapi Sati – Ça Fech
I.K ft. Le Rat Luciano – Trahison
Oumar – a TRAUMA FREESTYLE (ft. Médine, BEN plg, Souffrance, Tedax Max, Jewel Usain)
Tisco – Aïe aïe aïe
Primero – Vie de chien
Mougli – Jungle #5
Sinya ft. Toma – NO LIFE
Lp2.0 – Manchester
LaGratte x Mii Blv – S&S

Dans le reste de l’actualité : Zola, Gianni, Django, H. LA DROGUE : les projets de la semaine du 17/03/2023 – #11

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