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« J’rap encore » de Kery James : le plus mélancolique des rappeurs conscients

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En cette fin d’année 2018, Kery James revient avec son 7ème album studio : « J’rap encore ». Entre mélancolie spirituelle et égotrip percutant, Muhammad Alix revient avec un opus aussi cathartique qu’engagé.

Cover – J’rap encore

En accord avec du single-zéro « PDM », la cover montre Kery James, le poing levé, qui arbore l’accoutrement des révolutionnaires cubains. Le regard perdu du rappeur crée un contraste avec la posture ferme qu’il tient. Celle-ci est sûrement à l’origine du titre du projet « J’rap encore ». Malgré les différentes épreuves qu’il a connu, dans sa vie personnelle ou professionnelle, Kery se force à tenir la posture du rappeur engagé. Un engagement qui lui permet de tenir pour ne pas succomber à ses mêmes épreuves.

De plus, cette idée de posture inconfortable était déjà présente sur la cover de son précédent projet : « Muhammad Alix ».

Cover de Muhammad Alex

Dès l’introduction, Kery James ne nous laisse pas le temps de s’installer. Les drums agressives de l’instrumental introduisent parfaitement l’ambiance égotrip et viril du propos. Avec ce morceau de 5 minutes, celui qui se surnomme le dernier MC fait écho à son parcours, avec son point de vue actuel :

« J’suis au ciné, ouais, j’suis au théâtre, ouais

J’suis à Saint-Jean Pierre, ouais, j’suis dans le 9-4, ouais »

Fidèle à lui-même, le rappeur conscient utilise plusieurs fois la comparaison pour évoquer différentes actualités depuis son dernier album :

« Skyrock les a mis à genoux

Comme l’Occident devant Netanyahou »

A l’image du clip, le rappeur retire son gilet pare-balle comme il retirerait sa carapace pour mieux de dévoiler dans cet album.

 

Une mélancolie intérieure :

Suite à cette puissante introduction, le MC nous plonge dans son univers intérieur, celui d’un homme mélancolique de nature, d’où le titre « Blues ». Ce morceau, certes engagé sur la place du racisme en France, et aussi une volonté du MC du 9-4 de revenir au source, musicale en l’occurrence, pour prendre de la hauteur sur les différents évènements de l’actualité sur la question du racisme. Un « Blues » qu’il a notamment ressenti lors de la victoire de l’équipe de France en Coupe du Monde l’été dernier, dont la fierté du multiculturalisme contraste avec le quotidien plus compliqué de certaines minorités.

C’est d’ailleurs ce même « Blues » récurrent chez Kery James, qui le pousse à être mélancolique. Néanmoins, celle-ci reste intérieur, comme on peut le voir sur la cover :

« J’ai l’sourire au fond des yeux, c’est pour ça qu’il le voit pas »

Dans cet arc, le feat « Jouez pas les Gangsta » avec Sofiane est un ovni, certainement une volonté d’aérer l’ossature pour casser la monotonie. Le chef de file du 93 Empire, aka le N’golo Kanté du rap, peut ajouter un feat de qualité à sa longue liste de 2018. En effet, le morceau ne se veut pas paternaliste, ni réactionnaire, mais plutôt encourageant vers la réussite :

« Comme Niska, je trainais avec les gros bonnets »

Une interlude banger faite, le MC retourne dans sa mélancolie avec Soolking, pour « Ça va aller ». Certes surprenant sur le papier, Kery ne devrait néanmoins pas surprendre son public puisqu’il a déjà invité Monsieur Nov sur son précédent album, pour le morceau « Jamais ». Toujours le vécu de la rue, sur une guitare pincé, le duo évoque leurs postures, dans l’exposition médiatique, qui passe aussi par des moments durs, de doute. Au final, à ne pas prendre de risques, le feat n’a pas de couleur.

A contrario de « Sans moi », qui dévoile un rappeur tourmenté par sa vision hostile du système bancaire. Celui-ci étant lassé d’estimer sa joie sur le niveau de son compte en banque.

Une posture assumé :

Dans ce second arc de l’album, le rappeur du 9-4 retrouve sa fierté avec « Gang », en feat avec Oumar et SAM. Un bon égotrip, aussi hardcore que capitaliste.

Ce deuxième trançon peut rassurer les auditeurs qui douteraient de la faculté de Kery James à se réactualiser. Tout en s’adaptant, Kery James n’oublie pas sa volonté marquer l’histoire du rap, et pour cela, il doit rapper des classiques, ce qui revient à rapper « A la Ideal J ».

En citant Tupac et Biggie, en plus de se mettre à leurs niveaux, il montre vouloir suivre un autre chemin.  Ce n’est pas un morceau puriste, dans la mesure où Jul est namedroppé :

« Ils m’ont pas vu venir comme le signe JuL »

Kery James ne souhaite pas être subversif pour l’être, mais pour évoquer des sujets, d’où le titre « A la Ideal J« , ce qui explique son mépris pour les rappeurs qui se vantent d’un disque d’or.

En effet, le néo-réalisateur maintient l’idée que cette fiction fait oublier certains problèmes cruciaux de société, d’où l’enchaînement de cet égotrip par le storytelling « Amal ».

Dans celui-ci, il se concentre sur la parcours de la sœur de la victime qu’est Amine. Avec un parcours de vue atypique et passé par l’immigration, Amal vit un réel drame avec un procès où le policier en question se voit acquitté. Néanmoins, étant mère une troisième fois, en plus d’une condamnation du policier après appel, Amal reprend espoir. Cette dernière décide de reprendre ses études, pour finalement devenir avocate à 40 ans.

En mettant en avant des storytelling, Kery James rappelle, avec tristesse, qu’il est indémodable. Pour continuer dans la métaphore, le rappeur évoque la célèbre paire de chaussures « Stan Smith ». Les commentaires ne l’atteignent pas, et il compte bien le faire savoir :

« Y’a que dans l’virtuel qu’un mec comme toi me défie

Tu m’croises dans le réel, tu m’demandes un selfie »

Néanmoins, cet aller-retour incessant entre manque d’estime de soi-même et égo surdimensionné ne sont pas facile à supporter au quotidien. Dans « Piqué », le duo avec Chilla, chacun d’entre eux parle d’un membre d’un couple séparé. Ses 2 protagonistes tentent de fuir leurs mal-être par de nouvelles relations, en vain. En rentrant dans l’atmosphère mélancolique, il y a de grandes chances que Kery utilise ce personnage pour traduire son égo empiétant sur ses relations avec ses proches.

En cette fin d’album, nous retrouvons le single zéro du projet : « PDM » avec Kalash Criminel.

Ce morceau fait écho à une déclaration du président américain, en janvier dernier. Lors d’une réception de plusieurs sénateurs à la maison blanche, Donald Trump aurait qualifié Haïti, le Salvador et plusieurs nations africaines de «pays de merde». Kery James reprend donc l’expression du milliardaire américain.

Cette track possède la même intro que « Musique Nègre », du précédent opus de Kery James, avec la voix de Leïla Sy qui interprète le rôle d’une animatrice de Banlieusard FM. Malgré certaines rimes peu percutantes ou non loin de la démagogie, le morceau aura au moins le mérite de mettre en parallèle la France et les Etats-Unis sur les violences policières :

« Sterling, Alton, Michael, Brown, aux Etats-Unis

Pour un flic tuer un nègre c’est la norme

[…]

Premier sur les guerres injustifiées

Adama, Traoré, Zyed et Bouna

Jusqu’où va-t-on suivre les américains ? »

En écho à l’introduction, ce dernier morceau ne fait pas partie des arcs mélancoliques/hardcore développés dans l’album. Cet outro permet de sortir de l’univers du rappeur, qui se tourne vers l’avenir, après une introduction où il faisait le bilan. En effet, l’extrait de fin d’appel de Médine à Youssoupha permet de faire suite au dernier morceau du dernier projet « Polaroïd expérience » du lyriciste bantou.

Kery James évoque le film « Banlieusards » qu’il vient de réaliser , ne fait pas écho au passé. Quelques soit les doutes, cet album ne sera pas le dernier. Bien qu’il divague entre sa mélancolie et sa posture consciente, seule sa musique, fortement inspirée de son vécu, prendra toujours le dessus.

Avec cet opus, Kery James consolide davantage ses acquis de rappeur conscient. Malgré beaucoup de featuring sur un album de 12 titres, le projet reste très introspectif. Ayant su s’adapter une nouvelle fois aux tendances actuelles, Kery James semble à bout de souffles sur sa musicalité personnelle, ce qui laisse envisager un possible sursaut d’orgueil sur l’album de la Ligue.

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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