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Rencontre avec Roman

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À tout juste 20 ans, Roman a déjà plusieurs années d’expérience dans les open-mics de la capitale. Après un premier projet, Illusions, en 2018, ainsi qu’une participation remarquée au concours de freestyle de Guizmo, le jeune rappeur du 13e arrondissement revient avec un nouveau projet : Regards.

Nous l’avons rencontré pour discuter de ses nouveaux morceaux, mais aussi d’écriture et de littérature. Et puisqu’il est question de regards, c’est celui de notre photographe Roxane Peyronnenc qui s’est posé sur lui.

À la fin du projet, tu dis « J’ferai mon entrée après l’outro » : ça veut dire que ce projet n’est qu’un apéritif, la première marche de ce que tu veux faire ?

Oui, un peu. Le premier projet que j’ai sorti, c’était vraiment à l’arrache. Là, c’est un peu plus carré. C’est pour ça que là, c’est la première pierre à l’édifice.

Ton projet a une structure clairement marquée (intro, interlude, outro) : c’est quelque chose d’important pour toi ?

Déjà, je kiffe vraiment le rap à l’ancienne. J’en ai beaucoup écouté, et c’est un truc qui revenait souvent. Là, ça s’est fait parce que de base, j’ai écrit un son qui devait juste être un freestyle. Mais j’avais pas envie de sortir de freestyle avant le projet, donc je l’ai gardé pour faire l’intro. Et puis j’étais avec un beatmaker qui s’appelle JH, il m’a fait une prod qu’il n’a pas doublée, c’est-à-dire qu’il me l’a envoyée en 1’40, et je me suis dit « putain ça ferait un super interlude ! », et du coup c’était parti, j’ai aussi fait l’outro et voilà. Je kiffe, ça structure un peu le truc.

Et justement, est-ce qu’il y a des projets en particulier qui t’ont marqué, de ce point de vue de la structure ?

Une des prods qui m’a le plus marqué, c’est l’interlude de Temps mort de Booba. Le projet prend toute son importance à ce moment-là en fait.

Alors il y a cette structure apparente, mais j’ai cru voir aussi une structure souterraine : ton projet est irrigué par l’image de l’or. L’or que tu dis vouloir dans L’Or et l’Azur ; la reformulation de la célèbre phrase de Tony Montana, « j’ai les mains faites pour l’or et elles sont dans la merde », dans Rage de vivre, morceau dans lequel tu déclares aussi « j’fais pas ça que pour l’or », avant d’énumérer des pierres précieuses, dans une surenchère ; tu parles aussi de faire de l’or avec des cailloux (Fratello), et tu compares les rappeurs éclatés à « l’or sans carat » dans J’bédave. L’or, c’est à la fois la richesse et la brillance qui attire le regard. Pourquoi cette image te parle autant ?

L’or dont je parle, c’est pas vraiment l’or, je m’en fous d’avoir des gros bijoux, c’est pas du tout le truc (rires). C’est plus l’or dans le sens de la réussite et tout ce qui va avec. J’imagine que t’as remarqué, dans le projet, c’est vraiment la dalle de réussir qui ressort pas mal. Pour moi, la meilleure image de la réussite, c’était l’or. Tout le monde trouve ça joli.

Comment s’est passé le travail avec les beatmakers sur ton projet ?

Il y a 6 ou 7 beatmakers différents sur le projet. Plusieurs prods sont des collabs : j’en ai taffé à peu près la moitié directement avec les beatmakers, en donnant une idée (mettre de la guitare, par exemple), ou une mélodie. Il y a notamment un très bon pote à moi, qui s’appelle THESCAM, qui a d’ailleurs fait quelques prods pour P-dro aussi. On s’entend bien, il est super créatif, il a vraiment sa patte à lui sur les prods. C’est ça que je recherche.

On parlait de l’or tout à l’heure, mais un titre de morceau semble prendre le contrepied de cette image : Sans briller. Pas très étonnant, quand l’or rencontre un cœur noir… Est-ce que tu peux nous parler un peu de ce feat avec P-dro ? Comment vous l’avez conçu, de quoi vous aviez envie ?

C’est venu assez naturellement. On avait la prod (c’est Mr. Punisher et THESCAM, justement), et je me disais « je verrais bien un feat dessus, faut un mec qui débite », j’étais en train de réfléchir à qui… THESCAM m’a dit « viens on appelle P-dro, on lui demande », et ça s’est fait comme ça. Avant d’écrire le son on a parlé pendant des heures et des heures de ce qu’on pensait de la musique, parce que c’est important. Ce qui est marrant, c’est qu’on est vraiment à l’opposé, mais qu’on est quand même d’accord sur pas mal de choses en fait. Il comprend totalement ma vision et je comprends totalement la sienne, même si on est pas d’accord. C’est pour ça, le truc Sans briller… Moi je suis un peu Naruto, et lui c’est Sasuke, tu vois ? Lui c’est le mec super sombre, moi pas du tout. Le son, on l’a vraiment fait ensemble. De base, le refrain, on devait le faire à deux. Il est rentré au studio, il l’a fait one shot, j’ai fait « vas-y, il est super comme ça ! » (rires). Sur les couplets, on a fait moitié-moitié, pour se répondre un peu. Du coup, c’était la meilleure personne à amener sur le projet, parce que c’est un peu mon opposé.

Dans l’intro, tu dis « avec les mots j’suis magicien ». Je ne sais pas si l’étiquette « rappeur à textes » est pertinente, mais en tout cas c’est vrai que tu as une écriture de grande qualité. Tu as trouvé le bon équilibre entre la technique, le sens, et l’émotion. Comment tu travailles ça ? C’est dur de trouver des phases techniques qui ont du sens en même temps ?

La technique, c’est parce que j’ai fait le tour des open-mics pendant des années, depuis mes 15 ans. Ça vient de là je pense, à force de freestyler pendant des heures. Après, l’écriture… il y a des sons plus légers dans le projet, où j’ai fait des efforts pour vraiment me laisser aller. Mais je me sentirais pas à l’aise de dire des banalités ou des bêtises. Plein de gros mots d’affilée par exemple, ça me ressemble pas ! Et aussi, dans le premier projet que j’ai sorti, au niveau de l’écriture, c’était trop complexe. Les gens me disaient « parfois tu veux être trop dans la technique, du coup on comprend même plus le sens ». L’équilibre, il est venu assez naturellement, en écoutant les critiques. J’entends ce qu’on me dit, c’est important.

Dans la continuité du travail d’écriture, j’ai l’impression que tu aimes bien jouer sur les symboles, les significations qu’on doit aller chercher. Si on prend le 1er extrait par exemple, L’Or et L’Azur : ces deux couleurs cachent beaucoup de choses. Quand tu dis « je veux l’or et l’azur », moi au départ j’avais juste interprété ça comme la richesse et l’horizon, l’infini… Mais en fait j’ai capté après que c’était les couleurs de des armoiries des Rois de France, donc un symbole de royauté qui revient aussi quand tu parles d’un « futur bleu et doré comme le palais de Catherine »… Bref, tu aimes avoir plusieurs niveaux de compréhension ?

La vérité… Quand j’ai signé mon contrat chez Punish Me, je travaillais dans un restaurant 7 jours/7. J’ai pris une semaine de vacances, je suis parti dans le Sud tout seul, juste pour lâcher un peu, je me disais « ça y est, je vais enfin pouvoir faire ce que je kiffe ». Je vais au Franprix, je m’achète une bouteille de vin et je me dis « allez ce soir j’écris le premier son »… et la bouteille de vin s’appelait « L’Or et l’Azur » ! (Rires) Je te jure que c’est vrai ! Après, pour le palais de Catherine, depuis que je suis tout petit je suis fasciné par les Romanoff etc. Le palais est bleu et doré, et tac c’est venu comme ça. Le truc de l’or et l’azur, je trouvais ça joli en fait.

On retrouve dans tes sons plusieurs références littéraires (allusives ou développées) : Le Portrait de Dorian Gray (Oscar Wilde), Les raisins de la colère (Steinbeck)… Quelle place occupe la lecture dans ta vie ?

Pour être honnête, là ça fait un an que je lis beaucoup moins. Mais j’ai beaucoup beaucoup lu à un moment de ma vie, du coup c’est important. En plus, dans le rap, y a énormément de comparaisons, tout le temps. Le « comme », c’est super important. Et puis, l’intérêt de la lecture, c’est qu’on peut s’identifier à certains personnages ou certaines histoires… Et moi je trouve ça joli d’allier ça à mes comparaisons. Que ce soient des livres ou des films, c’est juste ma culture du coup, c’est ça qui m’inspire.

Quels livres t’ont marqué en particulier ?

Dorian Gray, c’est un des livres qui m’a le plus marqué dans ma vie. Je l’ai lu quand j’avais genre 13 ans, et je l’ai relu plein de fois. Après, j’ai pas mal lu Irvin Yalom, des trucs de philosophie, j’ai bien kiffé. J’ai beaucoup lu la littérature française, les classiques… Kundera aussi, c’est vraiment un truc de jeune : simple de lecture, on s’identifie à tous les sujets. Et puis Albert Cohen, grave aussi.

Quand tu étais tout débutant dans le rap, quels sont les rappeurs qui t’ont influencé, qui t’ont servi de « béquilles » en quelque sorte, pour écrire tes premiers textes ?

Le premier album de rap que vraiment je me suis pris, c’est Quelques gouttes suffisent… d’Ärsenik, parce qu’il traînait chez moi, dans la chambre de mon frère ou un truc comme ça… Je me le suis mangé grave. Une saison blanche et sèche, c’est vraiment un de mes morceaux préférés. Après, Nakk Mendosa, Chanson triste, ça c’est un classique de ouf. Salif, vachement : son album Tous ensemble chacun pour soi. Tout ça, ça se ressemble en fait, c’est un peu le même délire. Et puis Fenêtre sur rue d’Hugo TSR : j’aime bien aussi rapper, pas mettre de refrain, comme si c’était une histoire un peu longue et tout.

Le titre de ton morceau Tout s’en va (clip ici) m’a fait penser aux paroles de Jacques Brel dans Avec le temps, je ne sais pas si c’est fait exprès… Tu écoutes de la chanson française (enfin belge en l’occurrence) ?

Alors pour Brel non, c’est pas fait exprès. Le refrain Tout s’en va, c’est la première fois que j’essayais l’autotune en fait, et ils m’ont dit « fais un yaourt », j’ai fait « tout s’en va, tout s’en va », et c’est venu d’un coup. Mais ouais j’écoute beaucoup de chanson française aussi. Brel, grave. Après, ça fait un peu ridicule, mais Dalida, moi je trouve que c’est une dinguerie, pour de vrai ! Bon, c’est Serge Lama qui l’a écrite, mais Je suis malade, c’est la plus grande chanson française qui ait jamais été écrite je pense. Tu te manges une claque tellement c’est bien écrit, l’émotion et tout… En plus, la chanson française, c’est des textes surtout : c’est inspirant forcément, c’est magnifique.

Avec le clip de L’Or et l’Azur, on passe clairement au niveau supérieur, par rapport aux clips précédents. Est-ce que tu peux nous parler un peu de sa conception ? Pourquoi ces images-là pour ce son-là ?

Les autres clips que j’avais fait, c’était vraiment zéro budget : y avait une personne qui tenait la caméra, et moi je faisais le montage. Donc c’était vraiment à l’arrache… moi je sais pas faire de montage ! C’était chaud. Là, pour ce clip, le réalisateur c’est un ami à moi qui s’appelle Ernest Bouvier. Il est en école de cinéma, il est vraiment très très talentueux. Il m’a proposé une idée, on a taffé ensemble. Il m’a dit « quand j’écoute ton projet, je trouve que ça a rien à voir avec ce que tu as fait avant, ça y est, tu passes un peu une étape », du coup il voulait faire un truc de renaissance. L’idée c’était un peu ça. Après, y a pas vraiment de sens. Le truc des cagoules blanches, c’est esthétique, on trouvait ça joli, et puis ça casse le cliché du rap de tous les mecs avec des cagoules, là c’est moi je me fais un peu vicos par des mecs en cagoules ! (Rires) Et c’était un peu le truc où, justement, j’essaye de m’en sortir : dans le clip, carrément, j’essaye de m’en sortir sinon je meurs, et dans les paroles de L’Or et l’Azur, c’est s’en sortir dans la vie.

Plumes de poids lourds

N’oublions pas que c’est une prof de français qui mène cette interview : dans cette rubrique, je propose à Roman une sélection personnalisée de citations de poids lourds de la littérature et de la philosophie, pour le faire réagir.

Pour retrouver les citations directement :

  • Mallarmé – 0:36
  • Baudelaire – 2:24
  • Oscar Wilde – 4:41
  • Patrick Modiano – 9:47

Photos Roxane Peyronnenc

Merci à Juliette et Adrien pour la prise de son

Regards est disponible partout

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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