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Peut-on faire du rap sans être dissident ?

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Imaginez un clip de rap, sans femmes qui se trémoussent, sans grosses voitures, sans bling-bling. Maintenant, un peu plus difficile, imaginez du rap sans paroles offensantes, sans gros mots, sans vulgarités. Pas facile hein. En tout cas, ce n’est pas impossible. Mais, à ses risques et périls…

 

Qu’est ce qu’être dissident ?

Au titre de l’article, on pense tout de suite au refrain du morceau « EuroTrap » de Vald qui, ironiquement, pose cette fameuse phrase : « Comment faire du rap sans être dissident ? ». Mais pourtant, vraie question. Parce que depuis des années, toute une partie de la crédibilité des rappeurs s’est basée sur ça. Pendant longtemps, dans le rap pour être crédible (voire légitime), il valait mieux parler de tes années en GAV, des millions que t’as brassés ou des meufs que t’as pécho. Mais peut-on trouver une alternative à ça, peut-on être un rappeur avec autant de poids sans cette injonction à être un rebelle sans valeurs morales ?

On appellera, dans cet article, dissidence, tout rejet (de la part des rappeurs) d’attitude de bienséance, et toute expression de rejet de l’autorité

Pause. Je sais, la question est assez large, et je sens que cela vous titille de me répondre par les codes musicaux du rap. Donc quelques disclaimers. De 1. On va uniquement se pencher sur le rap français. De 2. On va se pencher sur les lyrics et 3. On ne va pas parler du fait que la dissidence existe ou pas. On sait tous qu’elle est présente et qu’elle est inséparable du rap (due à de nombreux facteurs : origine du rap, contexte politico-social, etc…), mais la question ici est de savoir si on peut faire du rap légitimement sans cela. Autrement dit, peut-on être qualifié de rappeur en parlant de sa vie de tous les jours et sortir de ce carcan de la provocation, sans trop changer le rap ?

Revenons donc à nos petits dissidents. Bienséance, car le rappeur doit faire tout le contraire de ce qu’il convient de faire, voire du savoir-vivre. Donc, tout doit être en dehors des clous : de la façon de gagner sa vie jusqu’à la gestuelle. Et le rejet de l’autorité alors ? Car il y aussi ce code du rap qui demande (peut-être moins aujourd’hui) que l’artiste doit être contre l’autorité en place :les forces de l’ordre, le pouvoir en place etc.. 

 

Dissidence : essence du rap ou plus-value ? 

Pour comprendre le rap actuel, revenons aux origines…. 

Le rap US est, dans la culture commune, l’archétype de la dissidence. En effet, années 80, la communauté noire est en pleine lutte pour leurs droits humains et contre la ségrégation aux Etats-Unis. Un groupe de jeunes de quartiers isolés (ghettos) du Bronx regroupant une forte communauté afro-américaine, veulent se faire entendre. Et rien de mieux que des rimes, et un rythme saccadé pour marquer les esprits. Et pour cela aussi, les paroles devaient être fortes, interpeller, et… provoquer pour engendrer des réactions. 

Or, c’est ultra-giga-méga minoritaire par rapport au rap populaire à cette époque-là. 

En effet, on fantasme beaucoup sur le rap originel qui est né pour provoquer, et qui serait essentiellement venue des ghettos. Et bien, c’est en partie faux. Puisque le rap ( que l’on pouvait inclure dans la culture hip-hop dans ces années-là) était surtout là pour distraire et faire bouger la tête. Alors, dans les années 80, le rap qui a le plus de succès c’est The SugarHill Gang avec « Rapper’s Delight » , c’est Africa Bambaataa avec Planet Rock. Des sons rap avec des airs de funk, quoi ! D’où le nom RAP qui veut dire Rythm n’ Poetry.

Pareil côté français, on a Lionel D, Dee Nasty etc… Ici, ce sont des textes engagés mais bien loin du vulgaire, ou de la provoc’.

said-a hip, hop, the hippie, the hippie
To the hip hip hop-a you don’t stop the rock
It to the bang-bang boogie, say up jump the boogie
To the rhythm of the boogie, the beat

Fin des années 90, la donne change. NTM. Vous connaissez ce que signifie cet acronyme. On est dans une bascule au niveau de la forme, et de la musicalité. Les rappeurs crient fort, avec une voix rauque, et parfois même pas dans le tempo. Bref, tous les codes sur la forme musicale sont balayés. Nous sommes dans le rap dit « hardcore ». Les lyrics rejettent la société dans son ensemble, ses normes, sa politique, ses codes avec force et violence. Il mettent l’accent sur le quotidien (violence des rues, la pauvreté) et les effets du système. On bascule dans un esprit marginal, contestataire, qui inclut beaucoup de vulgarité et de rage. Mais, le message nous lâche, sur le passage, quelques phrases vulgaires. A titre d’exemple,  le clip Ma Benz avait choqué, alors qu’aujourd’hui ce serait un clip parmi tant d’autres. 

 

On parle toujours de la vie des quartiers, toujours des textes engagés mais cette fois-ci d’un ton cru, provocateur

Parce que faire du rap engagé pour qu’au final les gens ne fassent que bouger la tête, ça commençait à agacer certains artistes, qui ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Alors, on a des NTM qui détonnent. Ce culot ayant tellement de succès, a plu au public. Un tel succès que certains ont décidé de s’en emparer, plus tard, mais pas pour les mêmes raisons… 

 

Et l’égotrip fut…. 

L’égotrip, ce concept assez tardif dans le rap. La mode de l’égotrip débarque dans les années 2005-2010. Avant le rap servait surtout à parler des autres plutôt que de soi. 

Mais qu’est-ce que l’égotrip ? C’est un terme anglo-saxon qui désigne un acte ou une démarche qui améliore ou satisfait l’égo de quelqu’un. Dans le rap, ça désigne ce style qui permet à l’artiste de faire sa promotion, de se mettre lui et/ou ses œuvres en avant, devant son public. Et parfois, pour mieux se mettre en avant, le meilleur (mais pas le plus louable) moyen est de « clasher » les autres. Ce style s’imbibe donc de provocation envers d’autres rappeurs en se proclamant LE meilleur du rap français (le Rap Game). Les rappeurs réalisent beaucoup de clashs, balancent des dossiers en utilisant des phrases chocs. Le précurseur en la matière fut le rappeur Rohff. Son identité artistique s’est basé sur l’esprit de compétition, très attaché aux valeurs de la rue, égocentrique, avec un fort besoin d’appartenir à un groupe, provocateur. Mais on ne dépasse pas les limites, les insultes sont rares, ce sont plutôt des punchlines certes assassines mais aucune vulgarité. Les morceaux les plus parlants pour illustrer cela sont les titres « La puissance » ou « je rappe mieux que toi ». 

C’est vulgaire et alors ? Comparé aux batards qu’ya dans ce monde, j’suis un mec en or

Et ce style engendra son variant : le rap gangsta. Un style de rap accès sur le bling-bling. L’objectif est de mettre en avant tout ce qui brille : le matériel, l’argent, le pouvoir, la femme-objet. Le maître en la matière est l’artiste Booba. (Attention, je ne dis pas que Booba est le variant de Rohff, je vous vois venir…).  Toute l’identité artistique est donc basée sur l’esprit capitaliste, le superficiel, le machisme, et la provocation bien sûr. Nous avons affaire ici à de la vulgarité et des rimes pauvres, puisque le message doit être cru (et pro-vo-ca-teur).  Ainsi, ce style n’a pas de priorité sur la forme, les artistes doivent juste représenter les siens. 

Ne me tente pas, j’aime trop l’oseille pour être honnête
J’suis venu vous gifler, dédicace à Bertrand Cantat
Vient faire un tour dans gamos, gamos
22 pouces, chrome, vamos, vamos
Millionnaire, comme dirait Abdel Hakim

Ces deux styles ont eu un énorme succès, et ont influencé beaucoup de rappeurs aujourd’hui qui ont mélangé les deux styles tels que Lacrim, Kaaris, Gradur, mais aussi Niska. 

 

Le rap commercial 

Avant 2010 qui marque l’avènement du streaming, les rappeurs étaient contraints de vendre des CD ou de passer leurs sons à la radio. Mais, les CD physiques sont en chute libre à cause d’internet qui se démocratise avec la plateforme YouTube. Ce qui fait qu’il ne reste plus que la radio. Mais les publicitaires sont assez réticents. Difficile de vendre du Coca à côté d’un « n**ue ta mère ». C’est ce que certains rappeurs ont compris. 

L’objectif du rap commercial est de valoriser le rap, de rester consensuel, de plaire au grand public. Par conséquent, les rappeurs insistent sur les clichés, sur ce que le public veut entendre dans un souci de justement répondre au besoin de l’auditeur. 

L’exemple le plus parlant est celui de Maître Gims. L’univers de Maître Gims repose sur une identité qui transparaît à quelqu’un qui soigne son image, qui devance la mode, (avec un brin d’égocentrisme). Nous sommes avec peu ou pas de vulgarité. La forme a la priorité sur le fond. Le rappeur privilégie donc des phrases répétitives (à la mode bourrage de crâne) qui vont dans la mélodie en suivant la tendance. Et ça marche puisque les labels acceptant de signer ce genre de rappeurs sont uniquement des majors. 

Mais fort heureusement, il y a un style de rap qui privilégie le fond ET la forme. Et oui, ça existe. Le rap dit alternatif, qui se caractérise par une démarche intellectuelle. Le concept-album prend la forme imagée d’une histoire. Il y a un début et une fin où un fil conducteur joue le rôle de lien entre chaque titre. Cette volonté de mettre le fond et la forme au même niveau. Alors, le rappeur est parfois vu comme perché, rêveur, ou révolutionnaire. Mais il y a une volonté de maîtrise de l’écriture du texte de A à Z. Rien n’est laissé au hasard, tout est voulu et contrôlé. C’est donc le rap alternatif, même si alternatif n’est pas le bon mot, puisque qu’on catalogue direct le reste comme du mainstream, et on met donc de côté ce genre, en le nommant d’alternatif.

L’exemple le plus typique est Orelsan (certes après une courte période de provoc’). Notamment avec son dernier album « Civilisations » qui est un album pensé du début à la fin, tant sur le fond que dans la forme.

Il y aussi Nekfeu, AKH, etc.. Dans un style un peu plus poétique, il y a Oxmo Puccino. Et si vous n’aimez pas la mélodie, vous pouvez toujours vous rediriger vers Kery James, Dinos, ou Youssoufa, qui ont remis au goût du jour la poésie et l’écriture dans le rap, sans que cela paraisse has been. Et si vous êtes toujours attaché à la provoc’ mais autant que ce soit bien fait, il y a Vald. Bref, tout ça pour dire que le rap s’est diversifié, et qu’il y en a désormais pour tous les goûts et toutes les sensibilités. 

Mon petit doigt m’a dit de lever celui du milieu

 

La dissidence n’est pas (plus) la norme 

La provocation n’apporte aucune plus-value à l’art musical rap.

En 2021, la dissidence ne fait plus partie de la norme musicale. Il fut un temps où le rap hardcore (donc provocateur à souhait) des années 2010 occupait une place majoritaire et était très plébiscité : Booba puis Kaaris, ensuite Gradur et Niska pour finir, étaient tous très écoutés et étaient dans le haut du panier des écoutes en streaming. Mais, en regardant de plus près ce qui s’écoute le plus sur les plateformes de streaming – tous genres musicaux confondus- nous avons en N° 1 Jul, ensuite djadja et dinaz et ensuite Ninho. Des artistes qui sont loin de ce que l’on a défini comme dissident précédemment. Ils ne revendiquent ni le rejet de l’autorité, ni la femme-objet, ni un train de vie de gangster. 90% de leurs sons parlent plutôt de leurs vies en proie au doute, à l’amour certain de l’argent, et voire même à quelques histoires de coeur. On a aussi un Orelsan qui va penser son projet comme une oeuvre artistique pensé, mesuré, millimétré du début à la fin, et qui pulvérise les scores, en étant certifié disque d’or sans même avoir sorti son album. Preuve que pas besoin d’être dissident, et provocateur pour vendre. 

En résumé, la dissidence (que nous avons beaucoup défini par le mot provocation) est un moyen qui marqué le rap au fer rouge. Elle nous a laissé quelques bangers, et a sans doute fait le rap que l’on connait aujourd’hui. Mais, la provocation a plus servi de porte-voix à l’art du rap qu’à une réel plus-value artistique et musicale. 

Malgré tout, le tableau n’est pas tout noir. En effet, si la provocation sert avant tout à attirer l’attention, elle peut alors permettre de pointer du doigt certains défauts de notre monde afin de le rendre meilleur, sur des causes jusqu’alors méconnues. Kalash Criminel le fait très bien en mettant en lumière le pillage des mines au nord Kivu, sujet presque inexistant dans la sphère médiatique.

En bref, la provocation fait partie de la nature humaine. Par conséquent, faisons preuve de stoïcisme, c’est à nous de l’apprivoiser, de l’utiliser avec modération et de définir ses limites.

 

 

 

 

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Les concerts et festivals du mois – Juin 2023

Lucas

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Nous y sommes, le mois de juin est enfin là. Les premières chaleurs de la saison estivale arrivent, et les premiers festivals aussi. On vous présente cinq événements à ne pas manquer pour le début de l’été…

We Love Green – Paris (du 02 au 04 juin 2023)

Nous commençons par un festival incontournable de l’été, We Love Green ouvre le bal pour ce début du mois de juin. Fort de sa programmation particulièrement diversifiée, on retrouve quelques grands noms du rap français qui se produiront sur scène, tels que : Gazo, OrelSan, PLK, Dinos, Disiz, ou encore une Mouse Party de Mehdi Maïzi. Quelques artistes en développement seront aussi présents pour retourner le public avec : Yvnnis, Luther, Winnterzuko, Khali, J9ueve, ou H JeuneCrack. Pour cette occasion, rendez-vous au Bois de Vincennes du 2 au 4 juin. Pour vous rendre sur la billetterie, cliquez ici.

Les Paradis Artificiels – Lille (du 2 au 3 juin)

Direction le nord de la France à Lille pour Les Paradis Artificiels. A cette occasion, on a droit à une programmation cinq étoiles avec : Dinos, Kerchak, Bekar, Chilla, Bu$hi, Winnterzuko, Sto, H JeuneCrack, PLK, ZKR, Doums, Meryl, Khali, Benjamin Epps, J9ueve, Rounhaa, Luther ou encore BabySolo33. Une très longue liste en simplement deux jours, les Paradis Artificiels vous donnent rendez-vous à la Halle des Glisses du 2 au 3 juin. Réservez vite vos places en cliquant ici.

VYV Festival – Dijon (du 9 au 11 juin)

CONCERTS - Vyv FestivalOn continue en prenant la route pour Dijon, avec un événement qui prend de l’ampleur chaque année avec le VYV Festival. Pour cette nouvelle édition, la programmation est plus qu’alléchante avec la présence de : Hamza, Ziak, Luidji, Disiz ou encore Meryl. On peut même ajouter à cela la venue de Angèle et Aya Nakamura, rien que ça. Cette année, l’organisation se développe et mets en place un camping pour les visiteurs, et arbore toujours sa volonté d’apporter une démarche éco-responsable et sociale à son événement. Le VYV Festival vous donne rendez-vous du 9 au 11 juin au Parc de la Combe à la Serpent, n’attendez plus et réservez vite vos billets en cliquant ici.

Marsatac – Marseille (du 16 au 18 juin 2023)

Marsatac, les derniers noms qui feront cette 25ᵉ édition - Radio NovaToujours en traversant la France en direction du sud, le festival Marsatac prend à nouveau place à Marseille au Parc Borély du 16 au 18 juin. Avec une programmation de plus en plus éclectique, le rap occupe encore et toujours une place importante avec un casting XXL : Tiakola, Hamza, PLK, Gazo, Josman, Le Rat Luciano, Kerchak, Prince Waly, J9ueve, Khali, et encore bien d’autres.

Fort de son rayonnement dans le sud de la France et de ses valeurs environnementales, ne ratez pas ces dates pour démarrer votre été de la meilleure des manières. Il ne reste plus que quelques places à retrouver ici.

Solidays – Paris (du 23 au 25 juin 2023)

Festival Solidays (@Solidays) / TwitterAprès avoir traversé la France, on remonte en direction du nord pour retourner dans la capitale avec un autre incontournable, les Solidays, à l’occasion des 25 ans du festival. Pour cette nouvelle date parisienne, rendez-vous à l’Hippodrome de Longchamp du 23 au 25 juin. Il y en aura pour tous les goûts, avec une liste d’invités de folie : SCH, Tiakola, Josman, Hamza, Zola, Ziak, Djadja & Dinaz, Luidji, Kerchak ou encore Favé. De plus, il faut aussi souligner la présence de compositeurs de renoms qui ont déjà oeuvrés pour le rap tels que Sofiane Pamart, Vladimir Cauchemar ou encore Cerrone. Pour profiter de cet événement, rendez-vous ici pour réserver vos pass.

QUELQUES AUTRES DATES A NE PAS MANQUER…

  • JOSMAN, MOUSE PARTY x MEHDI MAIZI, BIANCA COSTA
  • 29 juin au 02 juillet – GAROROCK (Marmande, 47) : GAZO, TIAKOLA, WINNTERZUKO, LUJIPEKA, MERYL, CENTRAL CEE
Crédit photo : Brice Robert

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Les news de la semaine #16 (Tuerie, Raska, Prince Waly…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Tuerie : son film “Papillon Monarque” disponible sur YouTube

Son premier projet “Bleu Gospel” avait été largement salué par le public et la critique. Au travers de 8 morceaux Tuerie avait en effet révélé une sensibilité rare et rafraîchissante. Via un storytelling bien ficelé l’auditeur entrait dans le monde sincère du rappeur boulonnais. Explorant des sonorités acoustiques originales, “Bleu Gospel” révélait alors la puissance du rap de Tuerie.

Près de deux années plus tard, à Tuerie d’annoncer la sortie d’un nouveau projet. Souvent considéré comme étant plus complexe à réaliser que le premier, ce nouvel opus s’intitule Papillon monarque. Un titre lourd de sens, qui pourrait notamment évoquer une métamorphose personnelle. Mais avant toute interprétation, on vous laisse découvrir le film réalisé par Steven Norel sorti aujourd’hui :

Raska vient de sortir un documentaire sur les femmes dans l’histoire du rap 

Le youtubeur rap dénommé Raska a dévoilé le 3 mai dernier son nouveau documentaire : Le dossier oublié de l’Histoire du rap. Il fait suite à L’Histoire du rap français et Le lien entre les gangs & rap. Cette fois-ci, Raska angle son récit sur la construction du mouvement hip-hop en mettant en lumière les femmes fondatrices de la culture. Il faut dire que des artistes comme Grandmaster Flash, DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa sont souvent cités au moment d’évoquer la naissance du hip-hop. 

Co-écrit avec le journaliste Nicolas Rogès, le documentaire raconte donc, entre autres, l’importance de Sylvia Robinson, de Cindy Campbell, petite sœur de DJ Kool Herc, ou encore des pionnières américaines que sont Queen Latifah, Missy Elliot et Lauryn Hill. « C’était important pour moi de revenir sur toutes ces femmes qui ont marqué cette histoire et qui ont permis de faire du rap ce qu’il est aujourd’hui. Comme tu le sais, c’est auto-produit et malheureusement démonétisé d’office, mais je tiens à continuer ce format. Ça me tient vraiment à cœur », explique Raska dans la description de sa vidéo.

Le premier album de Lazer MMZ bientôt dans nos écouteurs

Après l’émancipation de Moha avec son premier album solo EUPHORIA, Lazer suit les traces de son ancien duo. En effet, il va sortir BUSHIDO le 9 juin. « Je suis fier de vous présenter la cover de mon premier album qui sortira le 9 juin 2023. Cela représente des heures de travail pour vous offrir le meilleur de moi-même dans une plume aiguisée comme un sabre », raconte Lazer sur Twitter.

Il va falloir se montrer encore un peu patient avant de pouvoir écouter BUSHIDO

Prince Waly annonce la sortie d’un nouvel album avant son Olympia

Le 30 septembre 2022, Prince Waly signait un retour tonitruant avec Moussa, après trois années d’absence. Le rappeur parisien a depuis connu un succès d’estime qui lui permet de faire des shows dans toute la France pour défendre son album. Il a notamment rempli La Cigale de Paris en janvier dernier. Annoncé depuis quelques semaines déjà, Prince Waly a confirmé qu’un nouveau projet arriverait avant son show à l’Olympia le 23 janvier 2024. C’est l’artiste en personne qui a révélé l’information durant un concert à Tours. Une bonne nouvelle pour le rap français ! 

Jul : son 28ème album disponible le 9 juin

C’est quand qu’il s’éteint ? Jul ne s’arrêtera donc jamais. Infatigable, le rappeur marseillais vient d’officialiser la date de sortie de son nouvel album. Le rendez-vous est donc fixé au 9 juin prochain.

Il avait récemment proposé à ses fans de composer eux-mêmes la pochette de ce 28e album. Après concertation avec son équipe, voici la pochette choisie par le Phocéen :

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Niro- OX7

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Siboy – “Cagoulé”
DTF – “Boyz”
Menace Santana- « Skiboy »
Kalash (feat. Damso) – « Malpolis »
Werenoi (feat. Ninho) – « Ciao »
Zola (feat. Damso) – « COEUR DE ICE »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

Bigflo & Oli- « Sur la lune »
Ninho « Gros vendeurs »
Dinos – « Helsinki »
Gazo (feat.Damso) – « Bodies »
Orelsan (feat. Angèle) – « CP_009_EVIDEMMENT »

  • Singles de diamant (50 000 000 équivalents streams) :

SCH – « Je la connais »
Alonzo – « Suis moi »
Naps – « En détente »
DA Uzi (feat. Ninho) – « Crois-moi »

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Les news de la semaine #15 (Pop Smoke, Green Montana, Guy2Bezbar…)

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L’actualité du rap français est dense. Chaque semaine, les infos grouillent de tous les côtés. Depuis un moment, Raplume vous propose un récapitulatif des news du jour sur son compte Instagram. En 2023, nous allons plus loin et vous proposons chaque lundi une mise à jour de ce qui s’est passé d’important dans le secteur. L’article se clôture avec la liste des nouvelles certifications délivrées par le SNEP.

Plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira

Après les albums posthumes Shoot For The Stars Aim For The Moon (2020) et Faith (2021), plus aucun morceau de Pop Smoke ne sortira sur les plateformes de streaming. Ainsi, l’intégralité du catalogue du rappeur américain est désormais entre les mains des auditeurs. C’est son producteur Rico Beats qui a révélé l’information sur les réseaux sociaux. « Si Pop était encore en vie, il n’aurait pas approuvé 99% des titres qui ont été sortis depuis sa disparition. Pop est mort il y a 3 ans de cela. Combien de titres pensez-vous qu’il ait enregistré en un an ? Vous allez devoir affronter la réalité en face », a-t-il confié. 

La première cérémonie des flammes diffusée en direct sur 6play et Youtube 

À l’approche du jour J, nous en apprenons davantage sur la cérémonie des Flammes. Organisé par Booska-p, Spotify et Yard, l’évènement aura lieu le jeudi 11 mai prochain au Théâtre du Châtelet à Paris. La première édition sera diffusée à partir de 20h30 sur la chaîne Youtube de Booska-p et en simultanée sur 6play. Une diffusion sur Twitch est également prévu sur la chaine de Maxime Biaggi. 

Guy2Bezbar dévoile un extrait inédit sur Instagram 

Doucement, mais sûrement. Après avoir signé son retour solo sur le single «LaCalle 5», Guy2Bezbar a partagé un nouvel extrait inédit sur ses réseaux hier soir.

Il avait agité les ondes du rap français en novembre dernier lors de la sortie d’un projet commun avec Leto, Jusqu’aux étoiles. L’artiste aux gimmicks toujours aussi efficaces à de nouveau fait parler de lui avec ce qui ressemble au teasing d’un futur morceau. Énergique et revanchard, l’extrait est accompagné d’un commentaire équivoque : « ça fait longtemps que je n’ai pas mis une tarte au game, j’arrive, d’abord tranquille. » Guy2Bezbar semble prêt à mouiller le maillot de nouveau.

Prochaine soirée Raplume à Nantes le 11 mai

Après Lille, Raplume vous donne rendez-vous ce jeudi 11 mai au Stéreolux de Nantes pour un concert inédit. Le membre éminent du 92i, Green Montana sera présent en compagnie de Captaine Roshi, Coelho ou encore KR Malsain. La billetterie est ouverte et en ligne. On vous attend nombreux !

Soprano soutient les grévistes et le clame haut et fort au stade de France 

« Je ne peux pas fermer les yeux sur l’actualité ». C’est une prise de position claire dont à fait preuve l’artiste marseillais lors de son concert événement au stade de France. Devant près de 85 000 personnes, Soprano a profité d’un moment d’accalmie pour rendre hommage à « ceux qui sont dans la rue et qui se battent pour défendre leurs droits, que ce soit la retraite ou autres ».

L’ex-membre des Psy 4 de la rime n’est pas le seul à afficher son soutien au mouvement social en cours. En avril dernier, le collectif La Familiale avait réuni Médine, Sniper, Hatik, Nayra et bien d’autres afin de récolter des fonds pour financer une caisse de grèves.

Parfois décriés pour leur manque de considérations du quotidien de leurs auditeurs, certains rappeurs français illustrent depuis quelques mois que le « rappeur conscient » n’est peut-être pas mort.

Les certifications de la semaine 

Chaque semaine, retrouvez les certifications albums et singles, dévoilé par le SNEP (Syndicat National de l’Édition Phonographique).

  • Disque d’or (50 000 équivalents ventes) :

Maes – Omerta

  • Disque de platine (100 000 équivalents ventes) :

Benab – Au clair de la rue
SDM – Liens du 100

  • Disque double platine (200 000 équivalents ventes) :

JulIndépendance

 

  • Singles d’or (15 000 000 équivalents streams) :

Leto (feat. Ninho & Zed) – “Double binks”
Myth Syzer (feat. Bonnie Banane, Ichon, Muddy Monk) – “Le code”
Benab – « Mon poto »
Jul – « La recette »

  • Singles de platine (30 000 000 équivalents streams) :

PLK – « Bénef »
Ninho « Outro »
Hamza (feat. Damso) – « Nocif »

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